CHAPITRE 9

683 128 143
                                    

CHAPITRE 9

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

CHAPITRE 9

ANDREAS

A la seconde où je ferme les yeux, ce cauchemar revient me hanter.

— Laissez-moi passer !

Voilà les mots que je hurle de toutes mes forces en me débattant comme un animal. Les bras musclés du vigile de l'hôpital essayent de me maintenir en place pour me raisonner, mais cela fait longtemps que je n'entends plus ses remontrances. Mon visage est effacé par les larmes et la sueur. Mes cheveux emmêlés obstruent partiellement ma vision. Je m'étouffe avec des termes incompréhensibles, le cœur au bord des lèvres.

Laissez-moi la voir. Par pitié.

Soudain, je ne sais par quel élan de désespoir, j'arrive à me défaire de son emprise. Je m'élance à toute vitesse en direction de la salle d'opération d'urgence. Je pousse les portes battantes d'un coup sec, mais ce que je vois me stoppe net. Mon sang ne fait qu'un tour. Mes poumons se vident. La nausée me monte dans la gorge. Mon monde s'écroule comme un château de cartes et j'assiste avec horreur à une scène qui m'anéantit : trois brancardiers vêtus de blouses bleues s'affolent autour d'un corps inanimé, étendu sur la table d'opération.

Il n'y a pas de doute : c'est elle.

L'un des individus attrape deux engins électriques. Il les frotte l'un contre l'autre et les pose sur le torse dénudé de la victime.

— Deuxième choc ! rugit-il sans desserrer les dents.

Les trois urgentistes, dans un mouvement unique et parfaitement synchronisé, se tournent vers un appareil que je reconnais aussitôt : un cardiogramme. Quand mes yeux rencontrent à leur tour la ligne aussi lisse et fine que la lame d'un couteau, c'est le choc. Mon champ de vision se resserre. Ma respiration se fait sifflante et difficile. Je ne sais pas si je hurle. Je ne sais pas si je pleure. Mais cette macabre mélodie couvre en partie le bip strident qui résonne au loin dans mes oreilles. C'est à peine si je sens les grandes mains du vigile qui viennent m'attraper pour me tirer d'un coup sec en arrière.

Les derniers mots que je perçois sont : « on la perd. »

Ainsi, je sombre.

✽ ✽ ✽

Je me redresse d'un bond dans mon lit. Je n'arrive pas à respirer et la lumière qui s'allume m'éblouit aussitôt. Maman déboule dans ma chambre et vient immédiatement me prendre dans ses bras. Sa paume chaude caresse doucement mon dos trempé et mes bras se referment autour de son corps.

— Tout va bien mon chéri. C'est fini, c'est fini...

Mais je sais que ce n'est pas fini. J'aimerais pouvoir me livrer à elle. Lui dire tout ce que j'ai sur le cœur. Mais à quoi bon lui dire qui je suis ; elle ne me croirait pas de toute façon. Lui raconter notre passé ne ferait que l'effrayer et l'éloigner encore plus de moi, de nous...

Mes épaules tremblent de plus belle. Tout est de ma faute. J'ai tout détruit. J'ai tout gâché. C'est moi qui l'ai tuée.

Et c'est pour cette raison que je n'ai pas le droit de vivre.

A suivre...

Voici un nouveau petit chapitre qui éclaircie quelques mystères mais qui en offre de nouveaux

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Voici un nouveau petit chapitre qui éclaircie quelques mystères mais qui en offre de nouveaux.

Que s'est-il passé?

Est-ce qu'Andreas arrivera à tourner la page?

Vos avis sur ce chapitre?

La suite arrive très bientôt^_^

...

edelina37

ERASEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant