CHAPITRE 34

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CHAPITRE 34HEAVEN

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CHAPITRE 34
HEAVEN

Si je ferme les yeux et que j'imagine que c'est toi, peut-être que ça marchera ?

Lewis reste pendant une demi-seconde sans réagir face à mon embrassade forcée. Étonnement, il ne me repousse pas. Peut-être qu'il ressent mon désespoir jusque dans ce baiser...

Très vite, ses grandes mains viennent se placer sur mes hanches et descendent doucement pour me coller un peu plus à son bassin. Un peu trop bas. Un peu trop près. Mais je ne l'en empêche pas. Et à mon plus grand chagrin, je ne ressens rien. Absolument rien. Il n'y a aucun sentiment. Même pas du désir. En fait, si, il y en a un : de la gêne.

Soudain, sans prendre le temps de m'attendre, les choses accélèrent, la chaleur monte. Je me fais plaquer contre le mur et rapidement, sa langue experte et habituée vient s'emparer de la mienne. Quelle sensation... étrange, pour ne pas dire déplaisante.

Sa bouche a un arrière-gout mentholé plutôt agréable, et la différence entre la chaleur de sa langue et la froideur de ses piercings a quelque chose d'excitant. Pourtant... pourtant, ce n'est pas ce goût-là que je veux apprécier. Cette odeur que je veux humer. Ces mains que je veux sentir s'agripper à ma peau. Ce n'est pas lui, tout simplement.

Je sursaute quand ses dents se referment brutalement sur ma lèvre inférieure. Je le savais masochiste, pas sadique. Peut-être qu'Emy aime, elle ? Dans cette embrassade, je ne retrouve pas la douceur sucrée que je recherche, mélangée à un désespoir consumant. Je n'entends pas le grognement qu'il avait poussé en empoignant ma taille sans ménagement. Je ne distingue pas sa respiration haletante qui se frotte contre mes oreilles. Et surtout, je n'entends pas la manière dont il avait susurré mon prénom en se mordant la lèvre...

Je fronce les sourcils, m'écarte pendant quelques secondes, à bout de souffle, puis me lèche les lèvres et recommence l'opération en gémissant de frustration.

Allume-toi, passion. Réveille-toi, désir. Déchaine-toi, amour.

Mes doigts remontent jusque dans ses cheveux pour lui interdire de partir et de me laisser seule. Il est mon dernier remède. J'ai affreusement besoin de lui à mes côtés, bien plus que comme un simple ami. Je veux qu'il me regarde comme il regarde Emy. Je veux qu'il me choisisse moi et pas elle. Je veux être le centre de son attention. Je veux être le personnage principal de mon histoire, qu'importe le prix.

Par pitié Lewis, aide-moi à oublier cette odeur suave, ce sourire tellement sincère et enfantin, cette manière mystérieuse d'éviter certaines de mes questions pour y répondre avec des mots sans aucun sens, et ce regard translucide et toujours chargé de sentiments contradictoires, reflet de son âme embrouillée. Aide-moi à le raturer de mes pensées, avec ce baiser. Je t'en supplie, efface-le. Efface Andreas Thomas de ma mémoire.

ERASEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant