CHAPITRE 14

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CHAPITRE 14

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CHAPITRE 14

HEAVEN

Je te souris, parce qu'il est plus facile pour moi de rire avec toi, que de fondre en larmes dans tes bras.

— Tu n'as pas vu l'heure, Heaven ?! s'égosille ma mère lorsque je traverse la cuisine à toute allure. Je croyais que tu devais prendre un bus pour retourner à la Golden Academia ce matin !

— Tu ne vas pas être en retard ? ajoute mon père sans lever les yeux de son portable.

Je leur offre un sourire confiant.

— Je suis une adulte responsable. Alors ne vous en faites pas pour moi, je gère ! je brandis mes pouces vers le haut et mes parents se lancent un regard dubitatif que je prends soin d'ignorer.

Je déboule dans le vestibule, enfile hâtivement des vêtements chauds et attrape mon sac. Quand je pose un pied dehors, le soleil blanc me brûle les rétines et je plisse les yeux. Entre le ciel gris et l'épaisse brume environnante, le temps semble être figé.

Je passe le vieux portillon grinçant et m'apprête à me mettre à courir pendant au moins quarante minutes, telle le ferait une adulte pas du tout responsable qui aurait raté son réveil, lorsqu'un vélo se gare devant moi et me barre la route. Je frôle la syncope.

— Monte.

Lui. D'un coup de menton, il m'invite à m'installer sur le porte-bagage sans prendre la peine de me regarder dans les yeux. C'est vrai qu'avec les récents événements, il était exactement la personne que je voulais voir, là, tout de suite.

Wow, j'hallucine ! Plutôt crever que de monter sur ce vélo avec toi. La dernière fois qu'on s'est vu, tu m'as dit que tu me détestais, tu te souviens pas? En plus, depuis quand tu sais où j'habite ?

En guise de réponse, il fait claquer sa langue contre son palais et ma rage est multipliée par le nombre d'or. C'est bien beau de me traiter de tous les noms et de me cracher des mots blessants à la figure si c'est pour jouer au prince charmant juste après. Je n'ai pas besoin d'un Monsieur Darcy dans ma vie.

Ennuyé, il jette un coup d'œil à sa montre et revient à moi d'un air impassible.

— Tu vas être en retard.

Merci Captain Obvious. Je croise les bras sur ma poitrine dans une position qui se veut arrogante et je hausse un sourcil.

— Et en quoi ça te regarde, hein ? Tu te fichais bien de ma santé lorsque tu m'as abandonné dans une rue que je ne connaissais pas l'autre jour, alors que je t'avais poliment demandé de m'aider.

Incrédule, il lève les yeux au ciel et se mord la lèvre pour retenir un sourire excédé.

— Déjà, laisse-moi te rappeler que c'est toi qui es partie. Ensuite, j'ai bien envie de t'apprendre la réelle définition du mot « poliment », mais je t'avoue que je suis un peu pressé. Alors c'est soit, tu la fermes, tu mets ton égo surdimensionné de côté et tu poses tes fesses sur mon vélo. Soit, je te laisse te débrouiller et tu arrives en retard.

ERASEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant