CHAPITRE 43

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CHAPITRE 43ANDREAS

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CHAPITRE 43
ANDREAS

Sur les murs blancs, j'ai l'impression de voir des taches de sang.

Je peine à respirer. Les murs du hall de l'hôpital se referment sur moi et j'ai l'impression d'étouffer. Les battements de mon cœur rugissent et résonnent fort dans mes oreilles. J'ai le tournis. Je ne veux pas y aller. Trop de souvenirs dévastateurs resurgissent dans ces lieux maudis.

Les doigts d'Eva viennent gentiment se nouer au mien, et en relevant la tête, je découvre son sourire encourageant. Je regarde nos mains et essaye de me sentir coupable, mais rien ne vient.

— Tout va bien, d'accord ? me dit-elle gentiment.

Je sais que tout ne va pas bien, mais elle a l'air d'y croire. Alors je décide d'essayer d'y croire aussi. C'est main dans la main que nous nous avançons dans l'allée. Cette après-midi, avant même que je n'aie le temps de digérer le bordel de ma matinée, nous avons décidé de rendre visite à Mason.

Devant Eva et moi, une tornade brune se jette sur le guichet.

— La chambre de Mason Jonas ! s'empresse Liza Micheals, la sœur jumelle d'Eva. S'il vous plait ! ajoute-t-elle rapidement en voyant les sourcils du réceptionniste se froncer.

Pendant qu'il pianote sur l'ordinateur lui faisant face, Liza se tortille dans tous les sens et se met à sautiller sur place. Ses formes sont plus prononcées que celles d'Eva et ses hanches sont plus rondes. Ses cheveux bruns sont coupés courts et elle a un grain de beauté sous l'œil.

Le monsieur du guichet nous donne le numéro de la chambre de Mason, et Liza s'élance dans les couloirs en trottinant. Elle monte les marches d'escalier deux par deux, et Eva et moi peinons à suivre le rythme militaire qu'elle nous impose.

Une fois devant la porte trois-cent-sept, elle ne prend pas la peine de toquer et l'ouvre à la volée. Sans attendre, elle se jette sur l'élu de son cœur.

— Darling ! Tu m'as tellement manqué ! J'étais si inquiété ! rugit-elle en se pendant à son cou.

Mason est allongé dans un lit aux draps blancs, et son bras droit est enroulé dans des bandages. Il sourit en nous voyant, mais sa gaieté ne remonte pas jusqu'à ses yeux. Il a l'air épuisé.

— Salut les copains !

✽ ✽ ✽

— Tu ne bois vraiment que du café ! rigole Eva en me rejoignant dans la salle d'attente, là où j'ai décidé de m'assoir pour laisser un peu d'intimité à Mason et Liza.

Elle arrive à ma hauteur et s'installe à mes côtés dans un nuage de parfum à la vanille. Son épaule vient se coller à la mienne, et son index fait des ronds sur ma cuisse.

— Ça va toi ? demande-t-elle avec inquiétude.

Je ne réponds pas et observe silencieusement un petit garçon qui joue avec une voiture sur le sol, aux pieds d'un homme qui consulte son portable.

ERASEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant