49 - sins

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- Ça sens vraiment bizarre pour que ces herbes soient cuisinées...  Avoua le brun en grimaçant lorsqu'il renifla le petit sachet.

- Parce qu'elles ne se consomment pas comme ça sous cette forme. Tu peux en faire des gâteaux je crois. Mais dans la majorité des cas, ça se fume, comme le tabac par exemple. Sauf que là c'est du cannabis.

- Et la farine alors?

- C'est d'la coke.

Le brun fronça légèrement les sourcils et ne semblait pas comprendre. Je me doutais qu'il n'avait aucune, voire peu de connaissances au niveau des drogues.  Mais de là a ne même pas connaître leurs appellations dans le jargon. Vu sa situation, peut être que comme avec le sexe, il n'avait reçu aucune éducation ni même prévention. Juste parce qu'il avait un handicap, personne ne le soupçonerais d'en prendre.

- De la cocaïne si tu préfères... D'ailleurs, avant que tu me demandes si on va faire revenir les champignons à la poêle avec des patates: NON. Ce n'est pas n'importe quels champignons, ceux la ils procurent des hallucinations mais je t'expliquerai plus tard. En attendant aide moi à trouver des couvertures comme celle de la dernière fois quand on était près de la source.

- Pour quoi faire?

- J'ai pas envie d'être défoncé ici, je préfère un endroit à l'abri des regards et isolé. Simple précaution. Ça me fait un peu chier de devoir aller dehors, mais pas le choix... J'espère juste que le préhaut de pierre nous protégera du soleil de plomb.

Je continua de fouiller dans la grande armoire situé dans l'une des nombreuses pièces du manoir. C'était bien rangé, organisé, plié et repassé mais il y avait tellement de choses superflus. Heureusement je réussis à trouver les même couvetures que la mère de Miri m'avait prêté la dernière fois, pour un pic nique organisé.

Je descendis dans la cuisine pour prendre aussi de quoi boire et grignoter. Nous avions le garde mangé pour nous tout seul. Je pourrais enfin préparer des plats variés pour ce soir.

- Merde, y'a trop de truc à prendre. Va falloir faire des aller retour...

- On pourrait s'installer dans le grenier du manoir. Personne ne va jamais en haut, il est presque vide. On sera tranquille.

Une fois en haut, je pu constater que en effet, le grenier était bien isolé. Mais le plafond n'était pas non plus à la hauteur à certain endroit, dû à la forme du toit. Jeno disait vrai: Personne n'était venu depuis un moment vu l'état de lieu. Assez poussiéreux et sentant le renfermé,  comparer à cette maison impeccablement nettoyé.

Il y avait un bureau rustique en bois, deux vieux futons rangés dans un coin et une petite ampoule pendant au plafond, je les avais mis sur le sol près de la fenêtre pour que l'on puisse s'allonger dessus. Une fois les couvertures posés, mon sac et la glacière avec divers aliments dedans, je m'installa en roulant un peu le lit qu'on avait construit.

- Bonne idée d'avoir pensé à se poser là. J'espère qu'il ne va pas faire trop chaud ici, les températures monteront haut !

Le brun s'agenouilla à mes côtés, il semblait songeur. Je remarqua qu'il ne cessait de fixer le colis ou était contenu ce que mon dealer m'avait envoyé.

- Ah oui c'est vrai je vais t'expliquer.

Je me redressa pour lui montrer les différents composants. Tout soigneusement emballé dans un petit sachet plastique. Je n'en avait pas acheté beaucoup ou autant qu'avant mon internement au centre. Ce que j'avais dis à Mark était la vérité, je réduisais considérablement mes prises. Je me sentais plus de ne plus en capacité de réfréner mes envies et impulsions.

precious stone heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant