64 - alone together

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Personne ne pourrait nous retrouver si on ne savait pas non même où est-ce qu'on allait.

Cela faisait depuis plus d'une heure qu'on marchait. On avait traversé des terrains bêchés. Deux ou trois barrières et...

*bruitages-gargouillements-ventre.mp3*

L'autiste fixa mon ventre qui commençait à se tordre depuis tout à l'heure.

- Oh.

- Te moque pas... J'me sens con de ne pas avoir pris à manger avant de partir... Soupirais-je en massant mon pauvre estomac, vide depuis hier.

- Je commences à avoir faim moi aussi.

Il n'y avait que de la terre, des arbres et de l'herbe à l'horizon. Moi qui voulais m'isoler un peu ... Nous étions maintenant en mode survie.

- Imagine on reste comme ça pendant des jours. Tu serais capable de tuer pour manger?

- Si tu parles de tuer du gibier, il faudrait déjà pouvoir en attraper.

- Mmh... ouais c'est vrai. Au pire on n'a manger des fruits des bois et des champignons jusqu'à la fin de nos jours.

Il n'y avait pas âme qui vive ici. Je m'arrêta pour m'assoir par terre. Au pied d'un des nombreux arbres qui parsemaient le champs d'à côté.

J'avais encore un caillou qui s'était glissé dans ma chaussure. Mes baskets blanches étaient foutues. Je ne pensais pas que le sol serait si humide en forêt.

Alors que j'allais me relever, ma main écrasa quelque chose de plutôt consistant mais aussi juteux. Je grimmaça avant de m'essuyer sur mon jean large par réflexe. Priant pour que ce ne soit pas une crotte d'animal passant par là.

Heureusement, pour mon hygiène et ma dignité : c'était autre chose de bien plus ragoûtant.

- OH ! Mais c'est... Une poire ?

Je releva la tête avant de constater que l'arbre dernier moi était en réalité un poirier. Ainsi que toute la série d'arbres depuis la où on venait.

- Un agriculteur en produit ici. Je pensais que tu l'avais remarquer. Ajouta Jeno, l'air neutre.

- Parce que toi tu l'avais remarquer ?!

- On marche à coté depuis au moins 20 minutes.

- Oh ça va ! J'étais perdu dans mes pensées en plus de te raconter des annecdotes... Mais bref.

Je me mis sur la pointe des pieds pour en récupérer trois en levant le bras.

- Bon appétit~

- Attend ! S'exclama le brun, en tenant le poignet.

- Quoi? Celle ci est pourrie? T'as vu un asticot dedans?

- Non. Mais elles ne sont pas à nous.

- Quoi?

- Si on les mange sans payer alors c'est du vol.

-  T'es sérieux ?

Jeno hocha calmement la tête. Je fronça les sourcils en le dévisageant perplexe.

- On va juste en prendre 5 ou 6 maximum. Ça ne va pas lui manqué, il en a des centaines. Je parie qu'il le remarquera même pas.

- C'est quand même du vol.

- Mais non... On va juste... "Emprunter sans demander". Et puis-

Sa poigne se referma sur mon poignet. Pas à m'en faire mal, mais je commençais à comprendre ce que Donghyuck voulait me dire quand il m'avait parler de rigidité mentale...  Était-il vraiment incapable de faire des exceptions ?

precious stone heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant