52 - be strong and embrace me

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Pour l'énième fois, je trempa le gant dans l'eau savonneuse que j'avais versé dans une petite bassine.

- Jeno c'est bon, tu peux te remettre sur le dos.

Ce dernier m'obéit difficilement, j'hésitais presque à l'aider. Je pensais avoir terminé de le laver mais le brun m'avait demandé de continuer pour profiter du peu de fraîcheur que l'eau lui apportait. Le pauvre avait constament chaud. La nuit était tombée pourtant les températures n'avaient pas beaucoup baissées.

Je releva sa frange en arrière pour essuyer ses tempes humides une dernière fois, avant d'essorer le tissu imbibé d'eau au dessus du récipient en plastique puis le poser sur sa tête.

L'autiste ouvrit faiblement les yeux. J'avais éclairer la pièce en branchant une lambe de chevet doté d'un abat jour. L'ampoule qui pendait juste au dessus de nous avait une luminosité trop forte pour ses yeux. J'avais remarqué que son niveau de tolèrence, à tout type de stimulis extérieurs, chutait lorsqu'il était crevé.

Un rien pouvait lui être désagréable. Malgré ça s'était a moi de deviner ce qui n'allait pas. Jeno était du genre à souffrir en silence. Et ça: littéralement. Pas une seul fois il ne s'était plaint. Seul ses larmes l'avaient trahis, il avait du mal a parler en plus de me dire ce qu'il ressentait.

Heureusement, il avait finit par se calmer après plusieurs heures d'angoisses intenses. Pendant son bad trip, j'étais rester à ses côtés chaques secondes pour le rassurer et tenter de l'apaiser. À quelques moments, il avait été violent, se frappant lui même ou me serrant fort les bras ou es mains, au point d'avoir des marques rouges ou douleurs après. Mais ce n'était pas pour moi que j'étais le plus inquiet.

Soudainement, Jeno se mit a bouger la tête. Trop de fois pour que ce soit anodin. Quelque chose le dérangeait.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as encore une migraine?

- Le bruit aigu... Souffla t-il agacé. Je n'aime pas ça...

- Le bruit aigu? Quel bruit aigu?

Sans m'éclairer d'avantage, il mit ses mains sur ses oreilles en se tournant sur le côté, dos à moi. Je ne voyais pas de quoi il voulait parler. Enfin, je n'entendais rien plutôt. Un bruit comme quoi? Je ne pouvais pas demander aux grillons de se taire, ni tirer sur tout les hiboux qui passaient par là.

On les entendaient depuis que le nuit était tombée d'ailleurs. Alors pourquoi ne régissait-il que maintenant ?

- Jeno... Faut vraiment que tu m'expli-

Cette légère odeur agréable... Et qui sentais légèrement le brûlé.

...*DRRRRING*

En me concentrant un peu plus... Le bruit qu'il entendait venant du minuteur que j'avais enclenché dans la cuisine !

- MERDE.

Je descendis immédiatement jusqu'au rez de chaussé et courant dans toute la maison pour arriver jusqu'à la cuisine. Je toussa un peu en agissant ma main pour dissipé la fumer et vapeur. J'éteignis le feu et ouvra en grand les fenêtres de la pièce. Heureusement que Jeno m'avait avertit du minuteur pour la cuissons, sans lui je m'en serais rendu compte seulement lors d'un début d'incendie.

- Bon... J'ai pas foutu le feu c'est déjà ça.

*BRRRRING*

Je sursauta en me tournant sur le côté, puis soupira débranchant la ligne du téléphone fixe au salon. J'en avais marre. Il était 22 heures passées. Quelle genre d'entreprise appellait les gens aussi tard pour de la publicité? Fléaux des campagnes... Je plaignais les petits vieux habitants ici.

Après cette interruption, je sortis deux grands bols, pour y déposer du riz blanc avec la sauce curry et quelques morceaux de viande. J'espérais qu'il aime les plats épicés, j'avais préparé une soupe de légumes mélangé au bouillon du poulet mariné. Je goûta pour m'assurer de l'assaisonnement. Satisfait, je pris un plateau pour poser les bols pour aller rejoindre le brun en haut sans faire d'aller retour.

Mais sur le chemin, alors que j'étais dans le couloir pour arriver jusqu'à l'échelle du grenier, je vu le brun essayer de descendre avec difficulté.

- Jeno ! Remontes t'allonger, j'vois tes jambes trembler d'ici !

Je soupira lorsqu'il s'arrêta et resta avachit entre les barreaux. Voilà qu'il n'avait même plus de force pour faire le chemin inverse...

Je posa le plateau par terre un instant pour venir le soutenir et l'aider a monter en haut. Il était brûlant... Comme si il avait de la fièvre. Son état ne s'arrangeait pas. Une fois avoir pris ce que j'avais préparé, je ferma la trappe du grenier pour faire de la place et que l'ont puisse manger.

- Je t'ai cuisiner des ça mais je ne sais même pas si tu auras la force de te redresser pour manger...

- C'est... Du riz curry avec...

- Un mélange bouillon de poulet et légumes mixé et. J'ai mis un peu de piment dans la sauce curry pour te réveiller un peu.

- Je déteste la nourriture épicé...

Merde...

La boulette.

- Ah. Euh... Attends laisse moi voir ce que je peux t'préparer d'autre. Le garde mangé est plein à craquer, autant en profiter.

Avant même que je puisse me lever, Jeno, qui était allongé sur les futons, me tenu le bras. Sa poigne était forte, mais aussi tremblante. Et son geste était las.

- Restes...

- Qu'est-ce que tu vas avaler d'autre en attendant ?

- Je n'ai pas faim...

- Arrêtes c'est pas raisonnable... Manger te redonnerai de l'énergie. Aller, lâches moi que je prépare ça vite fait. Je ne serais pas long.

Je voulu m'éloigner mais j'oubliais que cet tête de mule avait vraiment de la force. Mais lorsque je réussis à me dégager, l'autiste passa sa main sous mon t-shirt long et agrippa mon sous-vêtement. Je me sentis rougir lorsqu'il tira l'élastique vers le bas.

- Hey. Lâche ça. Commençais-je en maintenance mon boxer sur mes hanches alors qu'il continuait de tiré. Quand je t'ai demandé ce que tu allais avalé c'était pas dans ce sens là...

Alors que je pensais que Jeno allait insister, je compris encore une fois je l'avais jugé trop vite. Il passa sa main au niveau de ma hanche pour s'aider a arriver jusqu'à moi. Il posa sa tête sur mes cuisses et ses bras autour du bas de mon dos pour s'y blotir.

- Reste avec moi j'ai dis...

Décontenancé, je caressa sa joue du bout des doigts. C'est vrai qu'il me répétait ça sans cesse depuis tout à l'heure, même lorsque j'étais partis pour préparer à manger ou trouver de quoi me laver. Il tourna un peu la tête de côté. Je releva ses cheveux qui le gênait un peu.

Pourquoi je le prenais toujours à tort pour un pervers alors qu'il était  attendrissant et mignon dans ses moments là?

Sans grande surprise, mes lèvres se posèrent sur les siennes lorsqu'il releva les yeux faiblement pour me fixer. Jeno avait une manière bien à lui de me montrer son affection et me dire de rester à ses côtés.

Inexorablement, je ne pouvais refuser.

precious stone heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant