Pdv de Olia :
- Oh un canard ! s'exclama Hugo en montrant un oiseau qui se promenait calmement sur le lac que nous suivions depuis déjà quelques heures.
- C'est un cygnes idiot ! le repris Élodie comme à peu près chaque fois que le jeune homme ouvrait la bouche.
- Tu es sûre ? Je me disais aussi qu'il avait un cou trop long pour être un canard...
Élodie était sur le point de répondre quand les chiens, qui jusque là couraient joyeusement autour de nous, se mirent à japper et à courir devant nous. Instinctivement tous les Particuliers et moi-même sifflâmes et les chiens s'arrêtèrent et revinrent vers nous sans broncher. Même s'ils restèrent sur leur garde ma capacité ne me permettait pas de voir les particules des personnes qui arrivaient. Nous continuâmes d'avancer une heure dans le silence, tous sur nos gardes. Certains étaient descendus de cheval pour pouvoir tout de suite attaquer si besoin. Tous ceux qui avaient des armes les gardaient au moins à porter de main si ce n'est à la main et ceux qui n'en avaient pas semblaient inquiets mais essayaient de regarder tout ce qui se passait autour de nous. Plus d'une fois des oiseaux sortant de buissons ou poussant un cri perçant nous firent peur et les chiens leur partaient toujours après, ce qui faisait sursauter mes meilleurs amis et se mettre en garde les Particuliers. Pourtant jamais en une heure nous ne croisâmes un être humain et nous finîmes par recommencer à parler même si nous restions tous un peu en alerte. Les chiens se détendirent aussi et quand vers midi nous nous arrêtâmes pour manger plus personne ne semblait se rappeler de cet évènement. Tout en mangeant les sandwichs que Thibault et Mike s'étaient amusés à préparer le matin même nous ne parlions que du camp que nous allions rejoindre et de la frontière avec la Suisse que nous avions franchie quelques heures plus tôt. Une demie heure plus tard nous reprîmes notre route et il me fallut peu de temps avant de voir des particules de sons humains, nous arrivions à destination...
Nous pouvions voir le camp de la colline où nous venions de nous arrêter. Ça ne ressemblait en aucun cas au camp d'où l'on venait, comme si nous étions retournés au moyen-âge. Des palissades en bois avaient été dressées autour de centaines tentes qui ne semblaient pas en bon état. De la fumée noire s'échappaient de différents endroits autour du camp et des hommes avançaient très lentement, passant d'une tente à l'autre, sans avoir l'air de faire quoi que ce soit.
- Je pense comprendre pourquoi ce sont les Particuliers qui devaient réaliser cette mission, dit soudainement Émeric, nous stoppant tous dans notre observation.
- Pourquoi ? demanda Jules curieux.
- Et bien pour les personnes "normales" comme nous vous êtes un peu nos espoirs, vous êtes en bonne santé, vous savez vous défendre, et vous avez un charisme pas possible. Simplement, quand vous riez, vous nous aveuglez tellement vous brillez, donc je trouve normal qu'on vous envoie dans un camp qui semble détruit. Vous comprenez ? explique mon ami en nous questionnant du regard.
- Nous ne savions pas que nous étions comme ça, nous faisons ce qu'on nous ordonne c'est tout, quand nous sommes passés dans la ville on nous as ordonné d'utiliser nos capacités donc on l'a fait mais une fois sorti dans la ville on s'est effondré pour la plupart par fatigue, expliqua Roan.
- Pour de vrai ! Vos capacités peuvent s'arrêter ?! s'exclame Thomas surprit.
- Non c'est simplement qu'au début il nous fallait bien plus d'énergie pour l'utiliser mais pas pour tous. Certains s'épuisent à la garder enfermée en eux. De plus maintenant on a évolué et je pense que tenir notre capacités ouverte est bien plus simple, expliqua Lucas avant de regarder vers le camp. On devrait y aller non?
Tout le monde remonta à cheval plus ou moins seul et nous repartîmes toujours avec les mêmes positions. Je repris le bracelet que j'avais presque terminé et le boucla en le montrant fièrement à Élodie qui m'applaudit joyeusement. Une dizaine de minutes plus tard nous étions aux portes de l'énorme et terne camp et nous attendions que les soldats nous remarquent ce qui n'arriva pas. C'est donc en soupirant que Mike descendit de cheval et, entouré d'une barrière de vent créée par Jules, il alla le plus près possible des portes et il hurla plus que parla en demandant qu'on nous ouvre. Mais personne ne répondit donc, calmement, les mains dans les poches, il se mit à marcher sur les troncs de bois. Une fois en haut il fit un signe de la main avec un sifflement à quelqu'un qui se trouvait de l'autre coté et sauta dans le vide avant que celui-ci ne lui tire dessus. Il retomba doucement sur le sol avant d'aller frapper à la porte comme si les personnes de l'autre coté étaient des amis à qui il rendait visite. Je souris en regardant les visages impressionnés de mes meilleurs amis. Une sirène d'alarme retentie de l'autre côté de la palissade alors qu'une sorte de mini fenêtre s'ouvrit pour laisser dépasser un fusil qui aurait sûrement tué mon ami s'il n'avait pas eu le champ de protection de Jules.
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La première fin du monde [Tome 2]
AdventureAprès être rentré aux Etoilés, une nouvelle mission nous attendait, nous devions rejoindre les autres personnes comme nous. Mais pouvions nous y arriver? -Olia- Comme pour le Tome 1, je corrigerais le plus de fautes possible, et je posterais des qu...