Chapitre 12 : Retrouvailles

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Pdv de Soann :

J'ouvris mes yeux et regardai autour de moi désorienté. Il me fallut quelques secondes pour remarquer que je me trouvais dans mon lit, dans la chambre que je partageais avec les autres Particuliers. En levant ma main pour la passer sur mon visage je remarquai que je l'avais toujours. Son t-shirt que j'avais pris la veille pour calmer mes sanglots, je le mis devant mon visage. Peut-être que ça faisait psychopathe de sentir l'odeur de quelqu'un comme ça mais j'en avais rien à faire,m. Son corps ne pouvait pas être dans mes bras alors j'avais au moins besoin de son odeur. Celle d'Olia. Je me redressais et remarquais seulement à ce moment-là qu'il faisait encore nuit. Ne souhaitant pas me recoucher je pris simplement ma guitare, une veste et, posant son habit sur mon lit, je sortis de la chambre. Je descendis les trois étages qui me séparaient du réz de chaussée et faisant signe au garde de nuit que je croisais je me dirigeai en haut de la colline, sous l'arbre où nous avions passé le plus clair de notre temps et où nous avions fait les quatre cent coups. Je m'assis là où j'avais l'habitude de m'installé, Olia normalement contre moi. Les souvenirs défilants devant moi je me mis à réajuster les cordes de ma guitare, puis sans même m'en rendre compte à jouer le premier morceau que j'avais fait écouter à ma bien-aimée. J'enchaînai ensuite les différentes mélodies que j'avais apprises en cours de musique et comme pour m'accompagner le soleil commença à éclairer le ciel tandis que de petits flocons de neige voletaient jusqu'au sol. Alors que je refaisais pour la cinquième fois la musique que j'avais répétée des centaines de fois plus jeune, simplement parce que j'aimais la sensation des cordes sur mes doigts, je vis au loin des personnes rentrer dans le camp, un chariot avec un nombre assez important de chevaux et de personnes. Je les reconnus tout de suite et posant ma guitare là où quelques secondes plus tôt j'étais assis je partis en courant à leur rencontre, alors que d'autres arrivaient aussi. Ils finirent par s'arrêter dans la cour entourée par le bâtiment qui nous servaient de dortoirs et certains descendirent de cheval pendant que d'autres m'avaient aperçu et ne bougeaient pas. Je reconnu Mike, qui descendit de sa monture pour venir à ma rencontre en courant lui aussi. Il me sauta quasiment dans les bras en hurlant mon surnom. 

- Je suis tellement content de te revoir en pleine forme ! J'ai cru ne plus jamais te voir debout ! hurlait mon meilleur ami avant de se mettre à rigoler.

Je le suivis, heureux de le retrouver. 

Puis d'autres masses nous rejoignirent dans notre accolade et je reconnus sans étonnement Jules et Hugo qui se mirent à rire à leur tour. On devait vraiment nous prendre pour des fous à rire comme ça, comme si nous ne nous étions pas vus depuis plusieurs années alors qu'ils sont seulement partis quelques jours. Roan et Lucas finirent par nous rejoindre, plus de force que de leur plein gré, et nous perdîmes l'équilibre. Nous terminâmes tous comme des idiots, couverts de terre mouillée par la neige qui tombait de plus en plus fort. Puis mon regard se porta vers elle. Olia était toujours sur son cheval la tête baissée. Elle dut sentir mon regard sur elle car elle la releva et se tourna vers nous. 

- Allé Neb', rejoins-nous ! hurla Jules en lui faisant de grands signes. 

Je la vis secouer la tête de gauche à droite, comme exaspérée, mais elle enleva tout de même ses étriers et se laissa glisser à terre avec l'aide de Thomas qui tenait son cheval. Elle se retourna vers nous et voulut commencer à avancer mais ses jambes se dérobèrent sous elle. Heureusement Thomas la rattrapa de justesse, une main tenant toujours les rennes du cheval l'autre sur les hanches de ma copine. Aucun d'entre nous ne bougea, tous trop surpris de ce qu'il venait de se produire. Thomas posa délicatement Olia au sol qui, sur les genoux, semblait plus qu'épuisée. Il donna l'équidé à Élodie qui se trouvait juste à côté et, sans un regard pour nous, aida Olia à se relever. Passant le bras sur ses épaules il l'entraina à l'intérieur du bâtiment. 

La première fin du monde [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant