La première fin du monde [Tome 2]

Chapitre 11 : Shanon

- Nébuleuse un problème ?

Notre amie secoua la tête pour répondre négativement mais quelque chose lui fit tourner la tête vers la droite. Avant que nous ne comprenions quoi que ce soit elle avait fait faire un demi-tour à Run, son cheval, et ils étaient tous les deux partis au galop dans la direction d'où nous venions. Je regardai mes amis abasourdi alors que Roan se mit lui aussi en route pour la suivre, passant devant nous sans s'arrêter...

Pdv d'Olia :

Je terminai de bander le bras de l'homme qui était devant moi avant de me redresser et de regarder autour de moi. Un carnage, c'était le seul mot qui pouvait décrire ce qui nous entourait tous. Des corps étaient posés sans vie sur des draps qui, normalement blancs, avaient maintenant une couleur d'un mélange de terre et de sang. Des ennemis comme des amis étaient allongés dessus. Ils avaient perdu la vie pendant la bataille que j'avais déclenchée en interpellant un homme armé jusqu'aux dents qui allait assommer un garde. Après ça, un combat sanglant avait commencé et même si nous avions réussi à l'emporter, surtout grâce à Hugo et Jules qui avaient créé des tornades de feux obligeant l'ennemi à reculer, beaucoup des nôtres étaient tombés. Je m'avançais lentement en remarquant un corps qui me semblaient familiers. J'eus un mouvement de recule en voyant le visage pâle de la femme qui nous avait remerciée et qui s'était excusée. Un enfant était près d'elle et pleurait en silence. C'était une petite fille et malgré les larmes nous pouvions voir sa détermination à ne pas abandonner et à rester forte devant le corps de celle qui devait sûrement être sa mère. Je serrais le poing avant de me retourner pour observer mes amis. Lucas et Thibault s'affairaient à aider une femme à marcher pour l'installer dans une tente pendant qu'Émeric et Roan apportaient de l'eau aux personnes encore conscientes. Mike, Jules et Thomas déplaçaient des corps avec d'autres personnes en état de marcher et, même si je ne pouvais pas les voir, les voix d'Hugo et Élodie me parvenaient depuis les écuries. Le duo était très efficace mais chaque mot qu'ils échangeaient se terminait en insultes de l'un ou de l'autre ou des deux d'ailleurs. Je soupirais avant que le chef du camp ne vienne me voir...

***

- Vous devriez partir, dit l'homme une fois que nous fûmes tous réunis. Vous avez du chemin à faire et nous pouvons nous débrouiller seuls ici, ce n'est pas la première fois que ça nous arrive. Vous nous avez déjà été d'une grande aide et je vous en remercie sincèrement, surtout vous Nébuleuse. Si vous n'étiez pas revenue ici nous aurions eu des pertes encore plus grandes. 

- Nous pouvons encore rester, dit Lucas. Ce n'est pas un jour de retard qui créera des problèmes au camp des Étoilés. 

- Au contraire, vous êtes les Particuliers vous devez rentrer et continuer d'avancer pour sauver ce monde. C'est la meilleure chose que vous pourrez faire pour nous aider, pas que vous n'ayez été utiles, bien au contraire ! 

- Très bien nous allons rentrer mais faites nous savoir si vous avez besoin de renfort. Les homme que nous avons affronter ne resterons pas les bras croisés. 

- Bien sûr, ne vous inquiétez pas. Maintenant partez j'ai déjà fait préparer vos chevaux, si vous partez maintenant vous arriverez sûrement demain matin si vous ne faites pas de halte pendant la nuit. 

J'hochais la tête en suivant certains de mes compagnons qui étaient déjà sortis. Quand je mis la main dans une de mes poches pour réchauffer mes doigts froids à cause de l'hiver, je sentis des morceaux de fils. Je pris le bracelet que j'avais fait, c'était le dernier que je m'étais amusé a tresser. Il était rouge et fin mais il paraissait incassable. Un mouvement dans les particules attira mon attention et je fus juste assez rapide pour voir la jeune fille qui pleurait plus tôt disparaître derrière la tente. Je lançai un regard à Jules pour qu'il comprenne que je revenais puis parti à la rencontre de la jeune fille, le bracelet toujours dans la main.