A Jamais Mon Coeur

Chapitre 13

PDV Mélanie :

Cela fait une semaine qu'Harry est venu me rendre visite. Nous avons continué de nous envoyer des messages. Aujourd'hui j'avoue que je ne sais pas trop quoi faire, je m'ennuie. Je crois qu'il n'y a rien de pire que l'ennuie, tu as envie de faire quelque chose, de t'occuper mais rien n'y fait, tu ne sais pas quoi faire. Peut-être que je devrais ressortir mon violon. Oui je joue du violon depuis que je suis enfant mais ça doit bien faire deux ans que je n'y ait pas toucher. Je me souviens que mon ancienne voisine de chambre adorait m'écouter jouer du violon, elle était atteinte de la même maladie que moi. Elle s'appelait Jessica Jones, une belle rousse aux yeux marrons, elle était plus grande que moi et elle avait un cœur en or. Nous étions très proches, nous sommes arrivés en même temps à St Mary. Malheureusement, elle a eu moins de chance que moi et elle est décédée il y a maintenant trois ans, je crois que c'est pour ça que j'ai arrêté le violon. Chaque année je lui rend visite au cimetière accompagnée de Trudy.

Je me décide enfin à sortir l'étui de mon violon qui était soigneusement rangé en dessous de mon lit. Je le pose sur celui-ci et l'ouvre. Le velours rouge est toujours aussi brillant qu'il y a deux ans. Je me saisis délicatement de l'instrument et le positionne entre mon épaule et ma joue et commence à composer un de mes morceau favoris, je ne me souviens pas du titre exact mais il s'agit d'une mélodie celtique qui provoque différents sentiments : mélancolie, nostalgie, tristesse, joie, zénitude et bien d'autres.

Quand j'eus terminé mon morceau, le Dr Wright et Trudy se tiennent dans l'embrasure de ma porte et me regardent à la fois stupéfait mais aussi avec un air sévère sur le visage. Ça me fait un peu peur car la dernière fois qu'ils sont venu ensemble dans ma chambre c'était il y a cinq ans pour me dire que ma maladie avait empiré. Je m'assois instantanément sur mon lit.

Moi : Ça a encore empiré n'est-ce pas ?

Dr Wright : En fait, non.

Je le regarde avec un air interrogateur.

Trudy : Rassure-toi, c'est une bonne nouvelle qu'on vient t'annoncer.

Je me détendis d'un seul coup.

Dr Wright : Avec le corps médical nous nous sommes mis d'accord pour que tu puisses aller à l'Université en présentiel trois jours sur cinq pour commencer, nous verrons par la suite si tu as la capacité de pouvoir y aller à temps plein.

Moi : Sérieusement !

Trudy : Oui mais il va il y avoir des règles tu t'en doute.

Moi : Oui bien sûr ! Dites-moi tout je suis prête à tout !

Dr Wright : Tu devras avoir tes médicaments toujours sur toi et tu seras munie d'un bipeur qui nous avertira immédiatement en cas de problèmes. Tout tes enseignants et le personnel du campus sont au courant de ta situation, ils feront ce qu'ils peuvent pour t'aider en cas de besoin. Si tu te sens bizarre ou si tu as quoi que ce soit de différent par rapport à d'habitude, tu devras nous prévenir sur le champ.

Moi : Pas de soucis, je commence quand ?

Dr Wright : Lundi, nous te feront parvenir ton emploi du temps cet après-midi. Tu iras en cours les lundis, mercredis et vendredis.

Moi : Merci beaucoup !

Il me gratifia d'un simple hochement de tête mais de la part de Bob, c'est déjà beaucoup ! Trudy me pris dans ses bras et retourna travailler.

Je n'arrive pas à y croire ! Je vais enfin pouvoir sortir de ce maudit hôpital être en autonomie, sans médecins autour de moi ! C'est un rêve inespéré. Je suis à University College de Londres (UCL) dans le but d'être sage-femme, j'y ai pris l'option musique. J'ai tellement hâte de pouvoir enfin mettre les pieds là-bas. C'est samedi aujourd'hui, ça veut dire que j'ai encore demain pour me préparer ! Je décide tout de même d'ouvrir mon armoire afin de dénicher une belle tenue ! Dans cette Université, il n'y a pas d'uniforme, je dois juste porter l'écusson de UCL sur le côté gauche du haut que je porterai. Je possède déjà cet écusson car je suis les cours en visioconférence alors ils ont voulu que je le porte.

Je fouille pendant une dizaine de minutes dans mon armoire et en sors un t-shirt à manches courte blanc, un jean et un blaser noire au cas j'ai un peu froid. Je sors également des bottines marron foncé et un sac noir et gris avec trois bandes beiges sur l'ouverture. Je préparerai mon sac demain. Je sors à nouveau mes lunettes de vue, des lunettes de repos certes, mais j'en ai quand même besoin. Je dispose tout soigneusement sur mon bureau et part me coucher. J'ai vraiment hâte d'être à lundi !