Chapitre 11

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PDV Mélanie :

Aujourd'hui, Harry doit passer me voir. Ce ne sera pas la première fois que je le vois mais je suis quand même nerveuse. C'est vrai, ce n'est pas donné à tout le monde de recevoir la visite d'un chanteur reconnu dans le monde entier.

J'ai décidé de rester soft, un pantalon noir et un chemisier jaune. J'ai aussi choisi de laissé mes cheveux naturels et détachés. Et comme d'habitude, je ne me maquille pas. Pas parce que je n'en ai pas envie non, mais je trouve que ma peau est en assez bon état pour que je ne la recouvre pas avec du maquillage.

Je suis assise à mon bureau en train d'écrire dans mon journal, j'écris toute ma vie dedans, comme ça il restera une trace de moi dans ce monde et je le lèguerai à la personne la plus proche de moi au moment opportun. Je fis un bond sur ma chaise quand j'entendis toquer à ma porte de chambre. « Entrez ! » Ma porte s'ouvre sur un bel anglais vêtu d'un skinny jeans noir, d'un t-shirt gris et d'un long manteau noir. Il a attaché ses cheveux bouclés en un chignon. Mon sourire s'élargit en même temps que le siens, dévoilant ses magnifiques fossettes.

Moi : Salut !

Harry : Tu vas bien ?

Moi : Pour une fois oui.

Harry : Tant mieux alors.

Moi : Tu peux entrer tu sais, je ne mords pas. Fais comme chez toi.

Il hésita quelques secondes et se décida à entrer. Il enleva son manteau et ses chaussures et les disposa soigneusement devant le porte manteau. Il s'installa ensuite à mes côtés sur mon lit.

Harry : Je préfère te voir comme ça.

Moi : Qu'est-ce que tu veux dire ?

Harry : Sans larmes et souriante.

Je me mis à rougir de honte, c'est vrai que la dernière fois qu'il m'a vue je n'étais pas à mon avantage. J'étais toute transpirante, en larme à cause de cette stupide injection.

Harry : Désolé, je ne voulait pas te mettre mal à l'aise.

Moi : Non t'inquiète pas, c'est juste que je n'étais vraiment pas à mon avantage.

Harry : D'ailleurs tu veux bien m'expliquer en quoi consiste cette maladie ? J'ai l'impression que c'est plus complexe que je ne l'imagine.

Il me fit un léger sourire, un sourire compatissant. Peut-être pour m'encourager à tout lui raconter.

Moi : OK. Alors par où commencer... On m'a diagnostiqué malade quand j'avais un an. Après plusieurs crises d'essoufflement, les médecins ont cru que j'avais de l'asthme mais quand les traitements n'ont rien donné, ils ont approfondie les examens. Ils se sont rendu compte que je souffrais d'une maladie cardiaque. Comment faire simple, si je ne vivais pas ici, je pourrais mourir à tout moment. Les traitements ne me guérissent pas mais ils me permettent de gagner du temps.

Harry : Du temps pour quoi ?

Moi : Du temps pour trouver un donneur, seul la greffe me permettra de vivre. Je m'essouffle très rapidement, c'est pour ça que je peux pas sortir sans être accompagnée d'un médecin. Si je ne prends pas mes médicaments aux heures précises, mon cœur risque de cesser de battre à tout moment.

Harry : Ça doit pas être facile, et ce doit être douloureux pour toi.

Moi : Franchement ça dépend, parfois c'est insupportable, comme la dernière fois... Et d'autres fois je me dis que ça pourrait être pire.

Harry : Je comprends, en tout cas si tu as besoin d'aide, je suis là.

Moi : Merci, vraiment. Mais je te prévient, si on est amenés à se revoir et éventuellement devenir amis, il y aura des règles.

Il haussa un sourcil en signe d'incompréhension.

Harry : Et puis-je savoir lesquelles ? Dit-il sur un ton taquin.

Je lui souris et enchaina :

Moi : Premièrement, interdiction d'avoir pitié, ou de me regarder comme tu le fait !

Harry : Je te regarde comment ?

Moi : Avec un air compatissant, je n'en veut pas, je veux être normale à tes yeux.

Harry : OK, deuxième règle ?

Moi : Toujours avoir le sourire. Et enfin, pas de secrets entre nous, on doit tout se dire que ce soit positif ou négatif.

Harry : Ça m'a l'air tout à fait correct, je signe où ?

Moi : Il n'y a rien à signé idiot !

Je lui donne une tape sur l'épaule et nous commençons à nous chamailler. J'adore son côté blagueur et taquin ! Nous avons passé le reste de la journée ensemble et il est même aller chercher de la nourriture asiatique pour qu'on mange ensemble le soir. Je dois avouer que j'ai apprécier parce que bon, la bouffe de l'hôpital est limite. Il a aussi refusé catégoriquement que je paie ma part mais je lui ai dit que la prochaine fois c'était pour moi, il m'a répondu que c'est ce qu'on allait voir alors je pense que ce sera un combat constant entre nous ces prochains temps.

Au moment où il du partir, j'étais un peu triste mais il m'a promis qu'il reviendrait et qu'on essaierai de négocier pour me faire sortir de l'hôpital afin que j'aille chez lui, accompagnés de Trudy bien évidemment.

Moi : Tu m'envoie un message quand tu es bien rentré.

Harry : Compte sur moi, à bientôt !

Il me prit dans ses bras et me donna un chaste baiser sur la joue avant de partir.

Je crois que je commence à jouer à un jeu dangereux, celui de m'attacher à lui et même à développer des sentiments que je m'étais refusé d'avoir tant que je n'étais pas garantie de vivre longtemps.

A Jamais Mon CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant