Chapitre 18

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Les hommes devant moi furent légèrement décontenancés par ma fureur et certains reculèrent alors que je sortais mon sabre.

- Nous ne voulons aucun mal à ton peuple Reine, nous sommes venus ici pour trouver refuge dans votre pays et si vous acceptez faire parti de votre peuple et devenir vos sujets. Commença un des hommes légèrement en avant.

- Qui êtes vous ? L'agressais-je.

- Je suis le Commandant en chef de l'armée du roi Alymior.

- Je ne connais pas votre roi, qui vous envoie ?

- Le roi Alymior lui-même. Dit-il en fronçant les sourcils visiblement surpris.

Soudain, une idée naquit dans mon esprit.

-De quelle espèce êtes vous ?

- Nous sommes des Chimères, plus précisément nous sommes tous des étalons solitaires. 

-De quelle race ?

- Nous sommes des dragons. Me répondit-il naturellement. 

Mon regard se porta sur les dragons qui l'accompagnaient, ils étaient légèrement apeurés et regardaient mon peuple avec des yeux qui allaient sortir des orbites. C'était sûrement la première fois qu'ils voyaient une Reine entourée de sujets humains. Je lâchais un long soupir et me tournais vers mon peuple. Je les vis mi-étonné, mi-curieux, des spécimens sous leurs yeux. Puis ils me fixèrent comme si leur yeux me faisaient passer un message.

- Bien, nous allons vous accueillir pour l'instant dans mon palais. Vous aurez de quoi vous nourrir et vous reposez. Mon territoire est en paix et mon pays est juste. Chacun de mes sujets méritent autant de respect que moi, nous vous traiterons avec gentillesse et bienveillance tant que vous ne dépasserez les règles. 

Je repris calmement forme humaine, pour qu'ils ne se sentent pas effrayé plus qu'ils ne l'étaient déjà. Mon regard se porta alors sur leurs blessures et je me tournais vers mon peuple.

- Que quelqu'un aille chercher Isis, Margot et Shana, ils ont besoin de soin avant de se remettre en marche.

Je m'approchais alors d'un dragon qui semblait très mal en point. Il portait sur ses épaules un jeune enfant blessé lui aussi. Quand j'approchais ma main, le dragon qui portait l'enfant se recula méfiant. 

-Je vous ne vous ferez jamais de mal injustement, je peux le soigner et vous aussi. 

Il ne bougea pas et je pris ça pour un accord. Je posais mes mains sur le petit et des petites lueurs en sortirent. Ses blessures se refermèrent et ses joues reprirent des couleurs aussitôt. Je fis de même avec le dragon adulte qui s'apaisa lorsque je soignais ses blessures. Il me remercia chaudement et je le fis avancer vers mon peuple pour qu'il les prenne en charge et les emmène aux palais.  Plusieurs heures passèrent, j'utilisais mon pouvoir sur les blessures les plus graves et avec l'aide des jeunes femmes, nous finîmes par soigner toute cette armada de dragons. Nous repartîmes vers le palais avec les dragons restants et leur Commandant en chef. Ce fut à ce moment, que Simen décida de sortir du lit. 

Le commandant en chef s'agenouilla face à lui alors que je fonçais comme un boulet de canon sur lui sabre en joue. Il évita de justesse le coup et me regarda ahuri. Mais je ne le laissai pas le temps de parler que je l'attaquais de nouveau devant les yeux ébahis des dragons.

- Tu n'as même pas penser à me dire que tu étais le roi des dragons ! Dis-je en abattant ma lame sur lui.

- Quand allais-tu me prévenir que tu avais appelé ton peuple sur mon territoire ?! En tournant sur moi même pour faire tournoyer ma lame vers lui.

- Et si tu savais que j'aurais autant de travail aujourd'hui tu aurais pu te calmer au lieu de me faire l'amour comme un sauvage ! Dis-je en mettant ma lame en direction de son cou.

-Je suis désolé de ne pas t'avoir prévenu, ma reine. J'avais peur que tu rejettes mon peuple, que tu me dises que tu avais déjà beaucoup à gérer ou autres. Dit-il d'un ton triste. Nous avons déjà assez souffert alors quand tu m'as dit que ça ne te dérangeait pas d'accueillir dans ton pays mon peuple, j'étais si joyeux que je me suis laissé emporté. J'ai tout de suite prévenu mon Commandant en Chef pour qu'il dirige mon peuple ici. Finit-il en s'approchant de moi, jusqu'à poser sa main sur ma joue. 

Il avança sa bouche de mon oreille et me murmura. 

- Mais je ne regrette sûrement pas cette magnifique nuit à tes côtés.

 Mes joues rougirent aussitôt et j'encastrais mon genoux dans ses bijoux de famille. 

- Désolé Simen, mais mon dos me fait vraiment trop mal, je vais aller m'occuper de ton peuple, pendant que tu vas aller t'habiller rapidement, on voit que tu sors du lit. Tu n'étais même pas là pour l'arrivée de ton peuple.

Je tournais dans l'autre sens, avec une satisfaction non dissimulée de lui avoir fait payé cette nuit et ce réveil brutal. Je sentis ma main tirée en arrière et je tombais dans les bras de Simen qui m'embrassa langoureusement, devant tout le monde.

- Je sais que tu as aimé cette nuit et je passerai volontiers toutes mes nuits comme celles-ci. Susurra-t-il.

- Ferme la Simen, dis-je les joues rouges.

- Nous pourrons en profiter pour faire pleins de beaux enfants toi et moi... 

Ebahi par ces paroles, j'ouvris la bouche en grand. Il ria puis posa un dernier baiser sur mes lèvres avant de s'enfuir dans notre chambre, remplies de souvenirs de nos ébats de la veille.

FIN

Commandant (boy's love)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant