Chapitre 13

202 21 0
                                    

Comme convenu, Simen dormait désormais dans mon lit et je passais chaque nuit assis sur mon fauteuil, sans jamais me lasser de le regarder. Au début il se réveillait dans la nuit, mais il suffisait qu'il jette un œil vers moi s'assurant de ma présence pour qu'il se rendorme aussitôt. Les trois jeunes femmes étaient également souvent venues nous voir pour s'occuper de mes blessures. Lorsqu'elles m'avaient revu le lendemain de mon cauchemars, Isis s'était mise à pleurer dans mes bras en s'excusant mille fois et en regrettant de m'avoir donner cette fiole. Je n'avais rien dit, sachant pertinemment que quoi que je dise elle continuerait à se torturer. Alors je l'avais simplement bercé, caressant chaudement son dos de haut en bas. Shana avait également versé quelques larmes. Je me doutais que Margot lui avait parlé de ma dernière blessure et qu'elle lui avait expliqué pourquoi je l'avais congédié. J'avais alors doucement caressé ses cheveux longs pour tenter de l'apaiser. Enfin, Margot s'était longuement excusée sur sa fuite sans jamais me regarder dans les yeux. Lorsque je lui avais relevé le visage, elle avait fondu en larmes mais elle s'était rapidement repris en les essuyant de sa manche.

Lorsque mes blessures furent entièrement guéri, je mis en place un plan de missions pour mon armée le temps de mon absence. J'en avais bien évidement parler à mes Commandants de régiment pour qu'ils soient au courant du lieu où je me trouvais ainsi que différents ordres pour continuer à s'occuper des affaires de mon pays.

Le vent fouetta mon visage, Simen était déjà sur sa monture alors que Karam, le jeune garçon des écuries m'attendait avec ma jument grise. Les Commandants de régiments se tenaient droit aux portes de la base. Je me mis en selle et leur lançais:

- Prenez soin de notre armée et de notre peuple en mon absence, je reviendrai vite !

- Revenez vite Commandant en chef !

Je leur souris puis pris le galop en suivant Simen vers la maison de cet homme qui pourrait avoir des réponses à mes questions.

Après notre cavalcade, nous avions donné nos chevaux à un palefrenier et Simen me guidait maintenant vers le manoir de M. Elatior. Lorsque nous entrâmes dans son bureau, mon regard le détailla un peu surpris. Cet homme devait avoir l'âge de Simen, ses cheveux étaient bruns et son unique œil luisait d'une couleur verte. De l'autre côté du visage une longue balafre barré son oeil de verre. On aurait facilement pu le prendre pour l'un de ses pirates célèbres qui naviguaient dans les océan du sud.

- Bonsoir Messire Eliator, je me nomme Aerin, j'ai 18 ans, je viens vous demander votre aide sous les conseils avisés du Commandant Simen qui m'a accompagné. Je vous remercie pour avoir accepter de me laisser venir jusqu'ici et d'avoir pris soin de nos chevaux.

Simen me regarda amusé que je prennes la parole en premier, mais j'étais aussi un roi et je n'irais jamais me cacher derrière quelqu'un.

- Si vous ne m'aviez pas prévenu par votre missive Simen, je n'aurais jamais pensé que le jeune garçon devant moi soit un de ces monstres, commença-t-il. Alors dis-moi Aerin, que veux tu que je fasses ?

- J'aimerai que vous m'en appreniez plus sur ces monstres sur ma nature et sur ma race, si cela est possible.

- Bien, commençons directement, que sais-tu des différentes espèces de monstres ?

- Il y a les Yulifs, les reines et les Etalons, après je n'en ai vu aucune autre. 

- Ce n'est pas possible que tu ne connaisses que ça.

-J'ai vécu toute ma vie chez les humains, mes parents étaient humains.

-Tout s'explique, il va falloir t'apprendre tout ça. 

Simen effleura ma main derrière moi, en me demandant dans un murmure si je souhaitais une chaise. J'hochais de la tête en prenant une inspiration de son odeur boisé mélangée à l'odeur de l'orange.

- Expliquez moi. Repris-je.

- Pour commencer, il y 4 espèce de monstres sur ce continent : Les Yulifs, des créatures faîtes de liquide visqueux noir ; Les Achlis, monstres assez petits mais au venin mortel;  les Eales, monstres aux allures d'herbivores qui vivent en troupeau à la recherche de chaire fraiche; Et enfin, les Chimères, Reine ou Etalon à la tête d'un peuple de monstres différents. Qu'est ce que tu es Aerin ?

- Une Reine.

- Oh, c'es donc de là que te vient cette assurance. Et tu ne sais pas de quelle race tu fais partie. Hum, de quelle race est ton étalon ?

-Je n'en ai pas. 

L'homme à l'œil de verre, me fixa longtemps comme pour avoir un signe que je mentais mais je ne cillais pas me tenant droit sur le fauteuil qu'avait apporté Simen.

- C'est problématique. La forme Terminale est provoqué par le lien que tu tisses avec ton étalon. Si tu n'en trouves pas un avant tes 20 ans, tu mourras. Ton corps disparaitra sans aucune trace. Ce sont normalement les parents de la reine qui sélectionnent le bon étalon, mais dans ton cas il va falloir t'en trouver un toi même. Bon nous allons essayer de découvrir à quelle race tu appartiens demain. Pour l'instant aller vous reposez, mon majordome vous conduira à votre chambre.

- Merci de votre hospitalité, Messire Eliator. 

- Ce n'est rien. Ah, si tous les monstres se comportaient comme toi Aerin, nous aurions moins de guerre.

Je ne dis rien et rejoignis ma chambre, avec sur les talons Simen qui n'avait pas ouvert la bouche depuis notre arrivée. 

- Tu peux dormir, je vais m'asseoir dans ce fauteuil là-bas. 

Il m'attrapa la main et me retourna vers lui. Mon regard plongea dans ses deux bijoux de l'océan alors qu'il amenait ma main à ses lèvres, déposant un doux baiser sur celle-ci.

-Bonne nuit Aerin. 

Amusé, je lui pris également la main pour y déposer mes lèvres, le déboussolant légèrement.

-Bonne nuit Simen.


Commandant (boy's love)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant