Chapitre 9

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Que m'était-il arrivé ? Où étais-je ? Quel jour étions-nous ? Comment étais-je atterrie ici ? Tant de questions sans réponse sans avoir la moindre idée de ce que je faisais en ce lieu. J'étais juste perdue...

Je regardai soigneusement mon entourage. Rien... Seulement le vide, le noir, le silence, le froid... Qu'est-ce qu'était cet endroit ?
Cela aussi, je n'en avais aucune idée. J'avançai lentement, m'imprégnant de chaque détail pouvant m'apporter ne serait-ce qu'une infime information sur la raison de ma présence en ce lieu. Rien ne passerait à travers les mailles de mon filet. C'était beaucoup trop important ! En tout cas, c'était l'impression que j'avais...

Avançant dans le noir, j'avais peur. Peur de devoir rester dans cet environnement inquiétant. Peur de ne pouvoir en sortir. Peur de rester seule, à jamais.
Je ne savais depuis combien de temps je me trouvais ici, dans cette terrible noirceur. Une minute, une heure, un jour ? Peut-être plus...
Les jambes tremblantes, la respiration saccadée, je continuai d'avancer, tâtonnant le sol à chacun de mes pas. Nul ne savait ce qui se cachait derrière l'obscurité qui m'entourait.

Après ce qui me sembla être une éternité de marche, je me stoppai net, frissonnante. Cela ne servait à rien... Je ne sortirai jamais de cet endroit. C'était un vrai un labyrinthe, sans porte d'entrée, ni porte de sortie.
Ici, j'étais tout et rien à la fois, partout et nulle part, comme figée dans l'espace et le temps...

Tous ces efforts ne servaient à rien. Je ne faisais que marcher, sans même savoir ce que je cherchais. Peur, angoisse, panique, toutes ces émotions se mélangeaient, me terrifiant encore plus que je ne l'étais déjà. Je m'écroulai alors sur le semblant de sol, tentant de reprendre mon souffle, une inspiration après l'autre.

Inconsciemment, je réussis à me calmer. Ma respiration se stabilisa, mes jambes s'arrêtèrent de trembler et peu à peu, mes idées devinrent plus claires. Pour la première fois depuis que je me trouvais dans cet endroit, je pus réfléchir correctement. Mes pensées n'étaient plus brouillées. Comme si un voile de brouillard venait de disparaître, laissant place à la totalité de mon esprit.

Je réfléchis longuement à la situation dans laquelle je me trouvais : qui, quand, où, comment, pourquoi...cependant la seule question ayant vraiment de l'importance à mes yeux était : comment sortir de cet endroit à l'apparence insondable ?

Soudain, une pensée vînt me balayer l'esprit. Labyrinthe... C'était comme un irréductible murmure. Ce seul mot m'obstinait. Ma tête allait bientôt exploser tant il emplissait mon esprit.

Je me levai brusquement, les mains sur ma tête, essayant de remettre mes idées au clair. Pourquoi ce mot ne voulait-il pas s'en aller ? Pourquoi était-il comme fixé à la glue dans ma tête ? Ce n'était pas possible de ne penser qu'à cela si longtemps ?

Je criai, hurlai. Plus rien n'allait. J'avais réussi à me calmer et en un rien de temps, la panique, la peur, l'angoisse étaient revenues, à cause d'un seul petit mot.

Je ne m'étais jamais sentis aussi seule. Il faisait noir, froid et je n'entendais rien à par l'écho de ma voix dans le vide.
Des larmes apparurent au coin de mes yeux puis commencèrent à affluer une par une. Je ne tentai pas de les retenir. Autant les laisser couler, c'était bien la seule chose en ce moment qui montrait que je n'étais pas folle.

Ne cessant de pleurer, je marchais, silencieusement, dans le noir et le froid. C'était l'unique chose que je pouvais faire dans cet endroit.

Tout à coup, je m'arrêtai net. Je n'avais plus froid. C'était même le contraire...

Surprise, les larmes se stoppèrent instantanément. Labyrinthe... Le même murmure vînt m'embrouiller l'esprit. Pourquoi ce mot ? Pourquoi ce mot précisément et pas un autre ?

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