L'évadé. ◐Taekook◑

Partie 14: Pour toi, imbécile.

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 Mes sens étaient engourdis, j'avais l'impression de flotter. Autour de moi, que du noir, c'était tout ce j'étais capable de percevoir.

Etais-je mort ? Si c'était le cas, ma vengeance serait incommensurable. Sans déconner, si je me baladais actuellement dans un foutu purgatoire, je jurais sur ce qui m'était de plus chère que j'attendrai Jungkook jusqu'à ce qu'il passe l'arme à gauche pour l'entrainer moi-même dans les tréfonds de l'enfer !

Mon corps pesait une tonne, mais le néant dans lequel j'ondoyais s'estompa lorsque finalement, je fis bouger mes cervicales et qu'une douleur foudroyante inonda cette zone de mon corps. Bouger ?

Ah.

J'étais donc encore de ce monde, c'était pour le mieux.

Ma sœur m'aurait fichu une sacré râclé si elle m'avait croisé au détour d'un nuage. Je divaguais clairement dans une forme de semi-inconscience et pourtant, cette pensée parvint à me provoquer des sentiments tellement contradictoires. Une douceur se répandait dans mon cœur alors qu'une douleur phénoménale l'accompagnait de concert, comme à chaque fois que son image m'apparaissait.

Peu à peu capable d'aligner des idées plus ou moins cohérentes, je battu des cils une fois, deux fois, avant que des formes ne se dessine au travers de mes paupières à demi-clauses. Mon environnement restait nébuleux, mais progressivement et avec un peu de patience, je finis par distinguer un sol peinturlurer d'un gris métallique et une sorte de vitre, tout autour de moi, qui me séparait du reste du monde.

Mon buste se redressa d'un coup face à ce constat, mais en payant instantanément l'audace de mon geste lorsque la douleur située à la base de ma nuque me fit geindre, des picotements se propageant jusqu'à l'arrière de mon crâne.

Prenant le pas sur ma panique latente et après avoir laissé passer la sensation physique, je me contentai de scruter ce nouvel environnement, toujours plus désorienté. J'étais allongé sur un lit inconfortable, à peine assez grand pour m'accueillir. Mon mobilier se limitait à cette couchette et des toilettes en inox propres mais dépourvu de cloison, sans aucune considération pour mon intimité.

Si ce que mes globes oculaires percevaient étaient fidèle à la réalité, je me retrouvais enfermé dans une sphère géante faite d'un matériau transparent qui m'était inconnu, elle-même située dans une pièce vide, d'une noirceur inquiétante. Les murs, le sol et ce que je devinais être un écran de contrôle : tout était noir, vidé de la moindre étincelle de vie.

Seule l'intérieur de ma prison était gagné par une lumière artificielle qui se reflétait sur le haut de la sphère, froide et diffuse. Cette sensation de planer dans le vide me donnait presque le vertige. Quelque part c'était cruelle, car la transparence des murs me donnait l'illusion que je pouvais les franchir sans difficulté, pour enfin recouvrir ma liberté.

Alors que ce n'était pas le cas, j'étais enfermé. Piégé comme un gibier sur le point d'être dévoré.

Mais oui, ça me revenait maintenant !

Jungkook m'avait ramené auprès de ces affreux personnages et désormais, il pensait dur comme fer que je l'avais trahi ! Il me détestait et je me retrouvais en détention sans plus aucun soutien.

Eh merde.

Après avoir respiré un bon coup, je posais prudemment les pieds au sol, me relevant maladroitement pour entamer une inspection (rapide) de ma nouvelle demeure. Approchant doucement de l'une des parois transparentes qui composait ma cellule, j'apposais doucement le bout de mes doigts à sa surface, dubitatif quant à mes chances d'évasion.