L'évadé. ◐Taekook◑

Partie 16: In fine Pater

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Le plan était simple.

Rectification, il était faisable.

Pour l'instant, l'objectif était de fuir ce pays et de trouver refuge dans un territoire voisin, au moins le temps de trouver un moyen de contrecarrer Elias et ses sbires. Maintenant que Taehyung était dans le collimateur, les conseillers ne le laisserait jamais en paix, encore moins si je m'enfuyais avec lui.

Pour être en mesure de le protéger, il ne me restait plus que ça, l'exile. Ce n'était pas ce que je voulais et ce n'était pas une solution définitive, mais pour l'instant, mes options restaient limitées.

Seul « petit » problème, les frontières étaient complètement bouclées, soi-disant pour se prévenir de certains mouvements de population causés par des catastrophe écologiques qui restaient prépondérante dans certains territoires limitrophes et ce, malgré nos efforts.

A partir de là, seuls quelques hauts dignitaires et chevaliers disposaient d'un exeat, une sorte de passe-partout permettant de sortir et revenir au pays à volonté, du moment que les faveurs du Conseil nous le permettaient.

Ce passe-droit était mon sésame vers un meilleur, germe de l'espoir d'un combat juste, et d'une existence moins solitaire pour tous les deux. En tant que bras droit d'Elias, j'étais persuadé que mon père en détenait un. Et s'il y avait un endroit où pouvait se trouver cet objet, c'était bien dans une pièce située en plein milieu du bâtiment le plus sécurisé du territoire : le bureau de mon père.

Celui-ci me terrifiait toujours autant et malgré le léger tremblement de mes doigts lorsque j'atterris à l'étage recherché, ma détermination, elle, n'avait pas flanché.

Il fallait que je le fasse, pour mon pays, pour moi-même et surtout, pour Taehyung. Je devais racheter mes fautes.

Quelques enjambées me suffirent à pénétrer le couloir de l'ail Ouest, là où se situait les bureaux des chevaliers les plus hauts placés. Fort heureusement, l'écho de mes pas sur le parquet en bois fut le seul bruit perceptible dans le corridor pour l'instant désertique.

A cette heure-ci, la plupart des occupants de l'étage était sois confortablement installés dans leur maisonnée, soit en salle stratégique, là où devait se tenir actuellement mon père à parler de choses impérieuses avec certains majors, comme à son habitude.

S'il y avait bien un avantage à être le fils d'un obsédé du contrôle, c'était qu'à force, je connaissais son emploi du temps par cœur.

Lorsqu'une porte en chêne massif et à la surface texturée de moulures blanches me fit face, mon ventre se crispa d'appréhension. Un coup d'œil nerveux aux allant-tours confirma que personne n'était venue troubler ma solitude, alors que la lune s'était substituée depuis un certain temps aux rayons réconfortants du soleil.

Ravalant la boule qui s'était profondément logée dans ma gorge, je me précipitais finalement dans le bureau interdit, refermant derrière moi tout en prenant soins de ne pas faire claquer la porte.

C'était peut-être la deuxième fois que je pénétrais dans cette pièce, puisque de toute manière, on m'avait rarement sollicité pour une mission nécessitant ma présence dans l'enceinte gouvernementale.

Un coup d'œil circulaire me permis de détailler brièvement mon environnement.

Rien n'avait changé depuis ma première visite, le jours de ma certification en tant que chevalier. Aucune photo de ma mère ou de ma frimousse ne décorait les lieux et les teintes utilisées pour ornementer les murs se trouvaient être aussi froides et austères que le propriétaire de ce lieu.