Les minutes défilaient, et aucun mot ne sortait. Ils se regardèrent, et n'eurent pas vraiment conscience de ce qui venait de se passer.
Drago réalisa petit à petit. Il venait d'avouer tout ce qu'il ressentait à Hermione, il avait vidé son sac, mais elle ne disait rien. Pourquoi n'avait-elle rien dit ?
De nombreuses hypothèses prirent place dans l'esprit du blond. Était-elle sous le choc, autant que Drago l'était ? Était-elle simplement perdue dans ce qu'elle ressentait ? Ou peut-être était-elle encore attachée à Ron ? Ce dernier choix était certainement le plus probable, celui qu'elle ne lui avouerait jamais. Comme une illumination, Drago comprit cela : Ron était fait pour Hermione. Lui non.
Cependant, un problème venait se poser, car Drago maintenant découvert, avait donné de trop grandes indications à Hermione pour la laisser aller raconter tout ce qu'elle savait sur Drago et sur le Seigneur des Ténèbres à l'Ordre.
Drago ne pouvait pas aimer Hermione, d'ailleurs cette dernière n'avait pas partagé ses sentiments, probablement car elle n'en ressentait pas.
La solution que Drago voyait à présent était le sort d'amnésie. Alors au bout d'une dizaine de minutes dans un silence de mort, Drago attrapa sa baguette et la leva. Hermione dans une confusion totale n'eut pas le temps de réagir que Drago avait déjà prononcé le mot de trop :
— Oubliettes...
Apprit cet été, le sortilège d'amnésie avait parfaitement fonctionné, car Hermione tomba à même le sol. Des larmes coulèrent le long des joues de Drago. Il ne put les contrôler, et pour la première fois, il pleurait pour quelqu'un d'autre que sa mère. Une autre femme, pour qui il éprouvait des sentiments différents mais tout aussi forts, si ce n'était plus.
Il resta là quelques secondes, à simplement regarder le corps immobile de celle qu'il aimait. Lorsqu'il se décida à partir, une douleur au ventre lui dit qu'il ne pouvait pas laisser la jeune femme là. Alors, il s'approcha d'Hermione, l'observa, la détailla dans son intégralité, puis vint glisser une main dans son dos, et une autre au niveau de ses genoux, puis il se releva.
La Gryffondor dans ses bras, il commença à quitter la tour d'astronomie. Instinctivement, la tête d'Hermione vint se coller au torse du blond, et leur proximité ne faisait qu'augmenter au rythme des marches.
Drago traversa le château, et fit attention cette fois à ne croiser personne. Par chance, les élèves étaient soit à la soirée de Slughorn, soit dans la grande salle pour fêter Noël, les couloirs étaient donc vides, et Drago pu facilement emmener Hermione, jusqu'à sa salle commune.
Devant la grosse dame, il ne savait pas vraiment quoi faire, il n'avait pas le mot de passe des Gryffondors, alors il l'emmena jusque dans le couloir suivant et la fit s'assoir sur le sol. Le choc n'avait pas été grand, car Drago ne représentait pas tant de souvenir dans la vie de la brune.
Hermione avait l'air d'un ange, les yeux clos et le visage serein. Drago se dit que jamais il ne retrouverait quelqu'un comme elle. Le Serpentard se releva et adressa à sa belle le dernier regard d'amour qu'il pouvait avoir envers elle.
Puis sans se retourner, il tourna dans le couloir suivant. Il s'en voulait de laisser Hermione ainsi, seul sans souvenir des dernières heures qu'elle avait passé. Alors, même si l'envie de fuir était immense, son amour l'était encore plus, ainsi du bout du couloir il attendait que la jeune femme se réveille.
C'est une vingtaine de minutes plus tard que Hermione émergea, sa tête était lourde, et ses jambes endolories. Elle réussit à se lever. Elle était toujours vêtue de sa robe de soirée, mais elle ne désirait plus retourner à la fête de Slughorn. Fatiguée elle voulait retrouver son lit. Alors elle quitta le couloir pour rejoindre celui de sa salle commune.
Ce qu'elle ne savait pas, c'était Drago l'observait. Il savait qu'il ne pouvait pas apparaitre comme ça, et que possiblement la Gryffondor ne le reconnaîtrait pas. Cette pensée lui fendit le coeur, et à nouveau quelques larmes coulèrent sur ses joues. Alors il décida de sortir de ce chaos.
Il descendit les marches quatre par quatre. On pouvait entendre le bruit de ses pas qui accéléraient dans les escaliers. Lorsqu'il fut arrivé au deuxième étage, il se rua dans les toilettes des filles, enleva sa veste de costume et sa cravate et se passa un grand coup d'eau sur le visage.
Lorsqu'il releva ma tête, il ne voyait plus que le reflet d'un garçon meurtri, qui avait tout perdu, ou en tout cas tout ce qui comptait vraiment. Drago n'aimait pas ce reflet, et s'en voulait plus que tout.
Il n'avait jamais aimé personne ainsi, et pourtant il avait réussi à la détruire, à aller jusqu'à effacer ses souvenirs pour ne pas avoir à assumer cette relation et cette partie de lui. Sur le moment, il avait pensé que c'était la meilleure chose à faire, mais à présent il ne voulait qu'une chose retourner en arrière, de quelques heures, et faire en sorte que les choses se passent différemment. Cependant, ses désirs ne pouvaient pas se concrétiser, c'était toute la difficulté de la réalité : l'accepter.
Des semaines et des semaines passaient, et à leur rencontre dans les couloirs, les deux membres de cette relation épistolaire n'adressaient que des regards de travers pour Hermione, et on lisait dans les yeux de Drago seulement du regret.
Oui, les semaines passèrent mais les sentiments de Drago ne diminuaient pas, il rêvait chaque nuit de ce baiser en haut de la tour d'astronomie, et il pensait à chaque fois qu'il la croisait que son choix avait été une belle connerie.
La fin d'année approchait, et la pression montait. Sans l'aide d'Hermione réparer l'armoire à disparaitre n'allait pas être aussi simple que ça. Les cours que séchait Drago étaient de plus en plus nombreux, et les entretiens avec Rogue de plus en plus ennuyant. Le Seigneur des Ténèbres était certain que jamais le fils Malefoy n'irait au bout de sa mission, et se réjouissait déjà du pouvoir qu'il aurait sur les membres de sa famille.
<<3
musique : Infinity - One Direction
VOUS LISEZ
Brume | Dramione
FanfictionLa sixième année de Drago Malefoy à Poudlard, restera la plus douloureuse de toute sa vie. Elle avait été destructrice, et pourtant il ne changerait pour rien au monde les événements qui avaient éveillé en lui ce sentiment indescriptible. C'était la...