Lettre, échanges et sourires, étrangement voilà de quoi étaient faites ses dernières journées pour Drago. Ils avaient déjà échangé sept lettres depuis la fois où Hermione lui avait répondu, quatre avaient été envoyé par Drago et trois par Hermione. Le Serpentard attendait donc une réponse.
À travers leurs lettres quelques banalités avaient été abordé, et plus les lettres passaient plus celles-ci étaient longues. Ce n'était plus un petit mot écrit à la va-vite, c'était devenu de longs parchemins rédigés proprement. C'était Drago qui avait commencé au bout de sa troisième lettre à écrire beaucoup plus, et Hermione le lui avait rendu.
Même si c'était son but premier, le blond n'avait pas parler de sa mission, c'était un sujet beaucoup trop lourd et il ne savait pas comment l'introduire dans ses lettres. Chaque soir à présent aux alentours de 19h, le livre « Les Liaisons Dangereuses » étaient posés aux pieds de la salle des trophées et une lettre attendait le jeune homme à la page 19.
Ce soir n'y fit pas exception, car lorsque Drago passa au troisième étage, le livre était là. Alors immédiatement il le ramassa et retourna dans la salle commune des Serpentards. À cette heure-ci la plupart des élèves devraient être en train de manger.
Quand il entra, comme prévu quelques élèves discutaient mais personne ne fit attention au blond et il réussit facilement à accéder à son dortoir.
Malheureusement quand il ouvrit la porte, Blaise était là, en train d'arranger sa cravate.
— Je suis bien comme ça ?
Il portait un costume noir avec une chemise blanche et une cravate verte, ou le noeud était noué à la va-vite. Drago s'approcha posa le livre sur le bureau à l'entrée et arriva à la hauteur de son ami. Il défit le noeud de la cravate et en quelques coups de main, celui-ci était parfaitement droit et la cravate descendait à une longueur convenable.
— Merci.
— Pourquoi as-tu mis ça, un rendez-vous ? Cligna des yeux le blond.
— Oui, mais avec Slughorn. Il organise un diner aujourd'hui.
— Ah je vois.
Le club de Slug, presque deux mois de cours s'étaient écoulé et ça avait suffi au nouveau professeur de potions pour sélectionner ses élèves et choisir qui feraient partie du club de Slug. Drago n'y était pas, pas à cause ses capacités intellectuelles, mais tout simplement à cause de sa famille et de son nom.
Plus le temps passait, plus Drago se rendait compte que porter le nom Malefoy, n'était plus un privilège mais un boulet bien attaché à sa cheville.
— Amuses-toi bien alors.
— Écoute Drago, je fais ça pour Slughorn, mais si tu veux que je reste avec toi et qu'on mange ensemble dans la grande salle comme chaque soir, ça ne me dérange pas.
Blaise était un vrai ami, tout le monde rêvait de savoir ce qui pouvait bien se dire dans ce genre de repas, surtout que les élèves présents étaient les plus populaires et les plus intelligents du château.
— Non vas-y, je ne veux pas avoir ton échec scolaire sur les épaules.
— Tu en es sûr ?
— Mais oui. Souffla une dernière fois l'héritier Malefoy.
Blaise lui sourit, et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, ses yeux balayèrent le bureau où Drago avait posé quelques secondes plutôt le livre d'Hermione. Mais le métis ne fit pas de remarque et descendit dans la salle commune.
Après s'être demandé ce que pouvait bien contenir cette lettre, Drago ouvrit le livre et la sortit de celui-ci. Une fois dans ses mains, elle était encore mieux présentée que les fois précédentes. En effet, pliée en quatre, la lettre avait été rédiger à l'encre noire, d'une écriture propre et appliquée avec des lettres plutôt arrondies.
Cher inconnu,
Une lettre de plus,
Je ne sais toujours pas qui se cache derrière cette relation épistolaire, mais ce grand mystère me remplit de bonheur, bien plus que n'importe qui d'autre en ce moment.
Aujourd'hui, une dispute de plus avec mon ancien meilleur ami Ronald. Je ne sais pas ce qui lui arrive, mais il a décidé de sortir avec Lavande et ce choix m'affecte toujours autant que le jour où j'ai appris cette nouvelle. J'ai bien l'impression que cette douleur ne passera pas, et que Ronald était peut-être la personne qu'il fallait pour satisfaire mon coeur.
À propos de ta dernière lettre, sache que je te rejoins totalement, les problèmes que tu as pu rencontrer me sont arrivé à moi aussi. J'espère de tout coeur que tu t'en sortiras. Mais je ne sais pas quoi te dire de plus, car honnêtement tes explications sont assez floues, et j'ai du mal à savoir ce que tu devrais faire puisqu'il me manque bon nombre de détail.
En tout cas, sache que je suis avec toi, et j'espère que ta situation s'améliorera vite.
À très vite,
Hermione.Sa lettre était vraiment très touchante, elle se livrait, lui racontait en quelques phrases ce qu'elle ressentait. Sans passer par quatre chemins et sans essayer de tout dissimuler comme le faisait Drago. Alors peut-être devrait-il faire de même, lui relater vraiment les choses sans les dire et moitié. Il savait aussi qu'il devrait vite apporter le sujet de l'armoire à disparaitre, car le temps pressait.
Sans trop tarder, Drago s'assit à son bureau et prit un premier parchemin... puis un second... puis un troisième... jusqu'à ce que le septième soit le bon. Il savait que ses temps d'écriture étaient longs et qu'il mettait une soirée entière pour réussir à rédiger une lettre correcte.
Chère Hermione,
Nos échanges, me font énormément de bien également, et j'espère qu'ils dureront. Je ne regrette pas d'avoir pris mon courage à deux mains le soir où je t'ai envoyé cette lettre depuis la volière. J'ai pleine confiance en toi à présent.
La personne qui satisfera ton coeur ne te fera jamais pleurer, bien sûr je suis trop éloigné de ta vie pour te donner un avis constructif, mais tu devrais te détacher de Ronald et essayer d'aller de l'avant pour faire les choses qui te plaisent, sans que lui te mette des bâtons dans les roues.
Tu as totalement raison lorsque tu dis que je suis trop flou, je vais donc me livrer un peu plus, et te partager ce qui est ma vie en ce moment. Je suis un élève de sixième année comme toi, et je dois réparer une chose qui se trouve dans la salle sur demande, seul problème je dois pour ça contacter des personnes en dehors du château, mais je ne le peux à cause des protections mises en place par l'école cette année. Une solution serait la bienvenue.
Merci de ton soutient, je t'envoie le même de mon côté.
Réponds-moi dès que tu le peux,
Ton inconnu.Et voila qui était chose faites, à présent les heures avaient fusé, et Drago déposera le livre avec la lettre demain, aux alentours de dix sept heures après son cours de métamorphose. Drago regarda l'heure, il était déjà vingt et une heures, pas de diner donc pour lui ce soir. Il décida d'attendre que Blaise rentre du club de Slug.
C'est aux alentours de vingt trois heures, que le métis rentra, les yeux lourds, il s'effondra dans le canapé de la salle commune où Drago s'était installé quelques minutes plus tôt quand Crabbe et Goyle avaient décidé d'aller se coucher.
— Alors, comment c'était ?
— Ennuyeux à mourir, chacun n'a parlé que de lui-même, je connais la vie de chaque personne qu'il y a dans ce club débile.
— Ne fais pas semblant, si c'était bien, tu peux me le dire, je ne me vexerais pas.
— On a longuement parlé de Potter, de ses combats, puis de Granger et de ses parents dentistes, des jumeaux Carrow et de la rouquine.
— Qui Ginny ?
— Oui.
— Qu'est-ce qu'elle peut bien avoir à raconter d'intéressant ?
— Oh, je ne veux plus le savoir, ce qu'il me faut c'est du sommeil, et ne plus entendre les coups de mâchoire de Belby lorsqu'il mangeait sa glace
Sur le rire du blond, Blaise partit se coucher. Drago ne put s'empêcher d'éprouver de la jalousie à l'égard de Blaise, mais elle passa très vite, et il se dit que de toute façon elle ne lui apporterait rien de bien intéressant. Alors, à la suite de son ami il partit se coucher, la tête pleine en pensant que très vite Hermione répondra à sa lettre.
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musique : Cursive - Billie Marten
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Brume | Dramione
FanficLa sixième année de Drago Malefoy à Poudlard, restera la plus douloureuse de toute sa vie. Elle avait été destructrice, et pourtant il ne changerait pour rien au monde les événements qui avaient éveillé en lui ce sentiment indescriptible. C'était la...