Le vent soufflait en haut de la tour d'astronomie, et Drago attendait que sa belle arrive. Hermione allait rencontrer sa bête, et ce dernier était sûr du sentiment qu'elle allait ressentir :
Du dégoût.
Lorsqu'il fut venue vingt trois heures quinze, des pas se firent entendre dans les escaliers. Drago accoudé à la barrière, prit une grande inspiration.
Quand Hermione arriva en haut de la tour d'astronomie, elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, son inconnu était là, dos à elle. Dans la pénombre et à la seule lumière de la lune, elle n'arrivait pas à discerner son visage, simplement sa grande taille, et son corps élancé. Il avait l'air plutôt beau garçon. Elle arriva aussi à discerner ses cheveux qui volaient au vent et son costume sombre parfaitement taillé pour sa morphologie. Bizarrement il avait un air familier, bien sûr c'était un élève de Poudlard, elle devait le connaitre, mais Hermione avait l'impression qu'ils se connaissaient plutôt bien.
Toujours sur la plus haute marche des escaliers la Gryffondor n'avait pas bougé, elle était paralysée. Alors c'est Drago qui fit le premier pas vers elle. S'approchant petit à petit, il découvrait au même rythme le visage de la brune. Elle avait les sourcils froncés, les yeux méfiants et la bouche légèrement ouvertes, montrant tout l'étonnement qu'elle éprouvait.
Lorsqu'il se stoppa, elle le défigura, à présent elle savait parfaitement à qui elle avait à faire. Alors elle avala sa salive et prit une grande inspiration, avant de dire le premier mot et casser à jamais le silence pesant qu'il y avait jusqu'à présent.
— Malefoy ?
— Granger !
La brune était perdue, en entendant sa voix, plus de doute c'était bien Drago Malefoy qui se tenait devant elle. Elle se pinça les lèvres, et voulut faire demi-tour, mais la main de Drago lui agrippa le poignet.
— On pourrait parler.
— Je n'ai rien à te dire.
— Au contraire, je crois qu'on a beaucoup à se dire.
Hermione souffla, et dans un geste qu'elle ne comprit pas la main du blond qui agrippait quelques instants plutôt son poignet, vînt effleurer sa main, jusqu'à la saisir.
Drago tira alors Hermione jusqu'à la barrière de la tour d'astronomie. Là, ils pouvaient facilement observer le vide qui s'étendait sous leurs pieds, mais aussi l'infini qui prenait place au-dessus de leur tête.
Leurs mains toujours unis, ni Drago, ni Hermione ne voulaient mettre fin à cette étrange proximité. Après avoir détaillé le paysage, Drago prit la parole :
— Je comprends, que tu ne t'attendais pas à ce que se soit moi, mais...
Hermione le coupa directement.
— Si j'avais su ça, nos échanges auraient été bien plus brefs.
— Je m'en doutais, c'est pour ça que je ne signais pas mes lettres. Mais je voulais que tu saches que chaque chose que je t'ai dites, je les pensais sincèrement.
Sans réponse d'Hermione, il continua :
— Et sache que le soir où je suis venue te prendre dans mes bras... cette simple proximité a provoqué la plus belle sensation que je n'ai jamais ressentie. D'ailleurs je ne regrette aucune de mes lettres, et aucun des mots que j'ai pu écrire.
— Pourquoi as-tu tout stoppé ?
— Je ne voulais pas te faire de mal. En continuant de t'écrire, je prenais le risque que des personnes mal intentionnées le découvre. Mentit le blond.
— Pourquoi le jour où tu as trouvé mon livre, tu m'as écrit cette lettre ? Pourquoi ne m'as-tu pas simplement rendu le livre ?
— Parce que j'avais besoin de ton aide Hermione.
Son prénom la fit frissonner, car c'était la première fois qu'il l'entendait dans la bouche du Serpentard.
— Pour Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Pronnoncer-Le-Nom j'imagine.
— Exact.
Peu fier de cet aspect-là, Drago baissa la tête. Hermione leva les yeux au ciel, avant de souffler, et d'ôter sa main de celle du blond.
— Et dire que j'ai participé à ça, tu me dégoutes.
— Tu crois vraiment que j'avais le choix ? Si je ne lui obéis pas, il va tuer mon père, torturer ma mère, et je deviendrais certainement son serviteur.
— Tu l'es déjà.
— Aurais-tu réagi d'une autre manière ? Même si tu es la meilleure élève de Poudlard, ça ne suffit pas à battre le Seigneur des Ténèbres.
Hermione à présent ne savait plus vraiment où se mettre, elle se disait à ce moment-là, que Drago avait peut-être raison.
— Alors, je te repose la question, aurais-tu réagi différemment ?
— Je n'arrive même pas à m'imaginer à ta place.
Elle prononça ses mots, pour ne jamais répondre à cette question, car au fond d'elle, elle savait qu'il disait vrai.
— Quoi qu'il en soit, reprit le blond, ne doutes jamais de la sincérité de mes mots.
— Quels sont ses mots exactement ?
Il regarda Hermione, de ses yeux bleus perceptibles à la lumière de la lune, la Gryffondor plongea à l'intérieur de ces derniers.
— Que, à travers de simples lettres, de simples parchemins, j'arrivais à ressentir un sentiment qui m'a dépassé. Je n'arrivais pas à mettre un mot dessus. Je ne savais pas ce que cette sensation était, car je ne l'avais jamais ressenti. C'était comme si on me plantait mille épées en même temps dans le corps, mais avec une douceur inimaginable, comme si on me frappait violemment, mais toujours avec affection et... et... amour.
Ce dernier mot n'avait pas été simple, d'un seul coup, au cours de son récit, Drago comprit ce qui lui arrivait.
Drago s'approcha doucement, et posa sa main sur la joue de la brune. Désormais seulement quelques centimètres les séparaient, Hermione sentait le souffle chaud du blond s'accélérer, car il ne restait plus qu'un pas à faire. Et c'est Drago qui le fit, en posant ses lèvres sur celle d'Hermione.
Ce baiser était un trop-plein d'émotions, Drago ressentit joie, douleur, exaltation, et chagrin, ça devait être l'équilibre de ses quatre sentiments qui formait l'amour.
Le baiser était doux, et ne dura que trop peu de temps pour le blond. Les lèvres d'Hermione sur les siennes, il ne s'était jamais mieux sentit. Son esprit ne pensait plus à rien, et les yeux clos il se laissa aller.
Lorsque le moment de la séparation arriva, Hermione ne savait pas ou elle en était, elle avait aimé ce qu'il venait de se produire, mais elle ne put s'empêcher de penser à Ron.
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musique : Crazy in Love - Sofia Kalberg
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Brume | Dramione
Fiksi PenggemarLa sixième année de Drago Malefoy à Poudlard, restera la plus douloureuse de toute sa vie. Elle avait été destructrice, et pourtant il ne changerait pour rien au monde les événements qui avaient éveillé en lui ce sentiment indescriptible. C'était la...