𝐏𝐨𝐮𝐬𝐬𝐢𝐞𝐫𝐞 𝐝'𝐞𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞 ° Jilix 🔚

Chapitre 8

JISUNG

Je pousse la porte de mon studio.

- Yaaaa! Dépêche-toi Jisung, je meurs de faim! Râle un Félix affamé dans mon dos.

Depuis quelque temps, on passe tout notre temps ensemble.

On se retrouve tôt le matin pour pouvoir discuter, on passe nos journées de cours ensemble et Félix vient même squatter chez moi après le lycée.

Je me retourne vers lui avec un sourire:

- Oui oui c'est bon ça vient ! T'as pas mangé depuis trois jours ou ça se passe comment?

Je m'écarte pour laisser passer cet espèce de grimlin qui se précipite vers la cuisine et devalise mon stock de gâteaux au chocolat avant de se vautrer sur mon lit.

Il a toujours son sweat à capuche noir mais, pour mon plus grand bonheur, il a arrêté de mettre du fond de teint et il met même quelques boucles d'oreilles de temps en temps.

Le voir s'accepter petit à petit me rend on ne peut plus heureux.

J'espère qu'un jour il réussira à s'aimer et à s'ouvrir aux autres sans peur.

- Attend moiiii! M'écriais-je en lui sautant dessus.

- Tu veux un gâteau ? Me demande-t-il en me tendant un bout de brownie.

- Ouiiiii

- Et ben tu l'auras pas! Répondit-il en l'enfonçant dans sa bouche.

J'affiche une moue boudeuse en fronçant les sourcils, ce qui fait encore plus rire Félix.

Soudain, je plonge sur lui et me saisit du paquet qu'il tient encore dans sa main avant de stocker tout son contenu dans mes joues d'écureuil, un sourire victorieux sur le visage.

- Eh c'est de la triche! S'exclame-t-il.

Je m'esclaffe, projetant par la même occasion des postillons chocolatés un peu partout.

- Baaah degueuuuu!

Je mache rapidement le contenu de mes joues et avale le tout en une bouchée.

Félix me jette un regard en coin et s'esclaffe avant de se lever.

Je me recouche sur le lit.

- Hey Jisung, c'est quoi ça ? Demande-t-il depuis le bureau.

- Quoi? Fais-je en me dirigeant vers lui.

Je jette un regard par-dessus son épaule.

- Oh ça ? C'est juste des paroles de chansons. Répondis-je.

- Ouaa tu composes ?

- Ouais mais je chante et je rape aussi.

- Tu me montres? Demande-t-il.

- Non, vaut mieux pas...

- S'il te plaîîîît ! Me supplit-il.

Aaaah pourquoi faut-il qu'il soit aussi mignon ?

- Bon... ok... mais qu'une seule ok?

Il secoue vigoureusement la tête à l'affirmative.

Je prends une des feuilles qui trainent sur mon bureau : I got it.

Je prends une longue inspiration.

Et d'un coup, sans prévenir, les mots se mettent à fuser.

Ils sortent de plus en plus vite de ma bouche, mais, pourtant, pas un seul n'est écorché.