Marie-Antoinette face à son destin.

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Après la décapitation de Louis XVI, la question du sort réserver à Marie-Antoinette se pose à l'Assemblée. Certains pensent que le symbole fort de l'exécution du roi suffit pour tourner la page, d'autres, voulant donner au peuple une preuve ultime de la mort de l'Ancien Régime, réclame avec hargne la mort de l'Autrichienne, en lui trouvant tous les chefs d'accusations possible. Certains évoquent aussi le paiement d'une rançon par des royalistes étrangers contre sa libération, voir un échange avec des prisonniers. Le tout sur fond d agitation sociale grandissante, due à la hausse des matières premières, des impôts et des agitations politique en France révolutionnaire et royaliste, sams omettre les différents courants qui agitent les groupes au sein même des révolutionnaires ni les guerres menées à l'extérieur contre l'Angleterre, l'Espagne, la Hollande même l'Autriche !

Le 12 octobre 1793, Marie-Antoinette est tiré de son lit en pleine nuit et emmenée pour un premier interrogatoire, conduit par Armand Herman, président du tribunal et bras droit de Robespierre, et Fouquier -Tinville. Il faut acumuler les preuves et les aveux pour aller au procès. La Reine rester digne et naturellement, réfute tous les chefs d'accusation. On lui donne des défenseurs, qui malheureusement n'aurons pas le temps de bien examiné le lourd dossier. Le procès s'ouvre le 14 octobre, devant douze jurés dont dépend la décision finale. Ceux-ci, nullement tirés au sort mais choisis en fonction de leur rang social, sont à l'évidence la pour clore un jugement rendu d'avance. Les gradins sont pleins à craquer de représentant du peuple en grande majorité hostile à l'ancien régime. La souveraine déchue apparaît enfin, pâle , livide, un teint dû autant à ses deux mois passé la Conciergerie qu'à ses continuelles hémorragies. L'assistance est stupéfaite de découvrir une femme maigre, l'air perdu, loin de la splendeur de la reine que donnaient à voir les gravures et peintures fait au temps de sa gloire.

Malgré les cris de la foule qui veut qu'elle reste debout, Marie-Antoinette s'assoit sur un petit fauteuil placé sur une estrade et répond, d'une voix encore clair et assurée, au premières questions du tribunal. Devant les accusations qui pleuvent, elle s'exprime avec calme, les réfutant une à une. D'un air détaché, elle regarde les témoins qui se succèdent à la barre et racontent des faits invérifiables, des anecdotes sans intérêt ou d'autres sûrement soufflées par les accusateurs. On lui prête des intentions, un regard froid devient une preuve de vengeance, des bouteilles de vin découverte aux Tuileries sont à l'évidence destinées à enivrer les gardes pour s'évader... Les preuves à charge faîtes d'interprétation infondées s'accumulent.

Mais les allégations d'inceste envers ses enfants la font réagir. Elle, qui jusqu'à présent faisait front avec sérénité et détermination, paraît profondément ému comme il est noté dans les minutes du procès. Ne voulant répondre à de telles charges, elle lâche simplement: "C'est que la nature se refuse à répondre à une pareille accusation faite à une mère."

Le procès se déroule ainsi, entre petites incriminations, suspicion et interprétation sournoise. On lui reproche par exemple, se faire assoir lors des dîner au temple, le dauphin en bout de table, comme pour signifier qu'il préside et donc qu il est le nouveau roi de France ! Au terme de deux jours de procès, on lui demande de se retirer dans une pièce qui jouxte la salle d'audience pour attendre la décision de la justice. Soudain la porte s'ouvre et on lui demande de revenir dans la salle. Là on lui tend l'acte d'accusation. Elle est reconnue coupable de tous les chefs d'accusation ! A l'énoncé du verdict Marie Antoinette reste digne et impassible. D'ailleurs, ses défenseurs soulignerons ensuite souvent son courage. La tête haute elle quitte le tribunal pour retrouver sa cellule. Il est 4h du matin, en ce 16 octobre 1793, le froid à l'unisson lui glace le corps, comme le verdict lui as glacé le coeur.

Au petit matin de la journée fatidique, Rosalie, qui a pleuré une bonne partie de la nuit en apprenant le verdict, trouve Marie-Antoinette étendu sur son lit, les yeux ouverts, pleurant. Elle tente de lui faire avaler un peu de bouillon, que la pauvre femme repousse. Puis elle lui fait troqué sa robe noire pour une blanche, couleur du deuil chez les Rois de France. Puis, entre dans la cellule le bourreau Charles-Henri Sanson. Héritier d'une famille vouée à cette charge depuis des générations, c'est lui qui a procédé à la decollation de Louis XVI l'année précédente. Il coupe les cheveux de la condamnée quel couvre ensuite d'une bonnette blanche. À 11h les mains liées, Marie-Antoinette quitte la Conciergerie pour le long cheminement dans les rues de Paris, jusqu'à la place de la Révolution (aujourd'hui place Concorde) où est dressé la lugubre guillotine.

Puis le cortège emprunte la rue Royale, qui débouche sur la place au fond de laquelle trône la silhouette du palais des Tuileries, qui semble bien loin ce matin la. Soudain, le silence se fait. Seuls les pas des chevaux tirant la charrette trouent de leur sinistre cadence ce silence pesant. La charrette s'arrête. Sans aide la femme Capet descent et gravit franchement les marches qui mènent de la vie terrestre à l'au-delà. Dans ces quelques pas, elle perd l'un de ses souliers.

Arrivée sur la plateforme, elle marche par inadvertance sur le pied du bourreau: "Je vous demande pardon monsieur". Ce seront là ces derniers mots. Elle n'ajoutera pas comme son mari une dernière adresse au peuple.

On la fait basculer, le collier de bois se referme sur son cou. A midi un quart exactement le couperet tombe, emportant la tête de Marie-Antoinette, qui n'as pas trente-huit ans. Le bourreau tend la tête au peuple, provoquant une immense clameur, un spectateur se précipite pour tremper son mouchoir dans la flaque de sang au pied du macabre instrument.

Marie-Antoinette est morte, exécuté par un régime qu'elle a toujours honni. En Belgique, Fersen pleure celle qui a été "le modèle des reines et des femmes". Il écrira à sa soeur: "Celle pour laquelle je vivais, je n'ai jamais cessé de l'aimer... Celle que j'aimais tant et pour laquelle j'aurais donné mille vies". La duchesse de Polignac elle, mourra peu de temps après, de chagrin dit-on.

Plus de deux siècles après sa mort, Marie-Antoinette a survécu à tout. Et si elle ne fut pas, politiquement, parmis les plus grandes reines de l'histoire de France, elle reste au delà de tout une femme insoumise, une mère exemplaire, dont l'aura n'a jamais cessé de rayonner. L'incontestable souveraine de cette époque, où souvent la barbarie l'emporta sur la raison, et la haine sur la pitié.....

Voilà cette petite biographie de Marie-Antoinette est fini, j'espère vous avoir appris quelques petites choses au sujet de cette Reine et que vous avez pris autant de plaisir à la lire que moi à l'écrire, mais si la fin n'est pas des plus joyeuse. Je penses continuer à écrire d'autres petites biographies comme sa alors n'oubliez pas de me dire se que vous en pensez dans les commentaires. Et un grand merci à vous !

Marie-Antoinette.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant