Marie-Antoinette.

La Reine et Fersen.

Malgré l'arrivée de l'héritier tant attendu le couple royale ne va pas mieux. Louis XVI n'est pas le mari rêvé. Piètre amant au physique pataud et peu gracieux, gauche, timide, rien ne semble pouvoir le tirer de sa léthargie. Il est le jouet des autres: de sa femme, de ses ministres, de la rue. Marie-Antoinette, en revanche, vit. Elle continue de s'étourdir dans des fêtes, s'échappe souvent de Versailles pour courir à Paris, aller à l'Opéra, ou elle flirt dans la limite du respectable.

Le beau comte Suédois, Axel de Fersen rencontré à l'Opéra un soir de 1774 figure en tête de la liste des amants, avérés ou non, que l'on prête à Marie-Antoinette. Pourtant entre sa première apparition et le début de l'intérêt de la Reine pour le beau comte suédois, quatre années se passent. Il est absent, retenu dans sa famille, mais dès son retour à la cour en août 1778, Marie-Antoinette s'en entiche et l'invite à toutes ses fêtes. En Suède on prend ombrage de cet attachement, pour des raisons politiques. Aussi le Roi Gustave III, décidé à éloigner le comte de la cour de France, l'envoie guerroyer aux Amériques.

La Reine, elle, est dans sa période de grossesse quand le comte revient en 1783, cette amitié amoureuse renaît et des courriers sont échangés entre les deux "amis" avec de la part de Marie-Antoinette, des mots d'une grande tendresse pour le comte. La Reine et Fersen se voyait régulièrement, trois à quatre fois par semaine, au Trianon, où Marie-Antoinette lui a même fait aménager une chambre. Mais ce qu'ils y ont fait pendant ces journées et ces nuits n'est que supputation. Mais en définitive l'un comme l'autre, la Reine comme le comte, ont emmené dans la tombe le secret de leur liaison. Quoi qu'il en soit, Axel de Fersen à été assurément le grand amour de la Reine, un amour d'autant plus beau qu'il ne devait rien à la cour et que ni l'un ni l'autre n'en attendait un quelconque profit. L'amour seulement et simplement.