Pendant ce temps, aux Tuileries, qu'elle n'est pas la stupéfaction des nobles et serviteurs lorsqu'il constatent que les chambres royales et celles des enfants sont vides ! Le bruit de leur fuite se répand comme une traînée de poudre dans Paris, et le peuple se massent devant le palais pour crier son hostilité au roi. L'assemblée s'émeut et pense même un instant que la famille royale a été enlevé ! Mais un homme envoyé le jour même depuis Varennes apporte la nouvelle de l'évasion. Après discussion et hésitations , on envoie à Varennes deux émissaires , pour ramener le roi et les siens à Paris. Ils chevauchent sans faire d'autre halte que celle nécessaire au changement des chevaux et arrive à Varennes, où ils signifient ah roi l'ordre de l'Assemblée. À son annonce, Marie-Antoinette entre dans une grande colère: "Qu'en est-il, Messieurs ? Des sujets ont la témérité de prétendre donner des ordres à leur roi !" espérant l'arrivée de Bouillé et de ses troupes, Louis XVI tempère et essaie de gagner du temps, mais les messagers et une partie de la population commence à les presser. Finalement vers 7h du matin, tout le monde remonte dans le carrosse, qui fait demi-tour et reprend la direction de Paris. Le voyage du retour est un vrai supplice. Les deux envoyés de l'Assemblée on prie place dans l'équipage Royal. Ils ont ordonné que les vitres restes ouvertes, afin que la population massé sur le bord des routes vois passer la misérable cohorte Royale rentrant tête basse à Paris, sous la huées de "Vive la Nation", "Vive l'Assemblée". S'il avait fallu vingt-quatre heures pour aller à Varennes, 4 jours seront nécessaires pour rejoindre Paris ! Aux portes de la capitale, la foule immense est contenue par la Garde nationale, commandée par Lafayette. Il a été demandé au peuple de ne pousser aucun cri, que ce soit pour ou contre le roi, et de ne pas se découvrir sur son passage, comme c'est pourtant l'usage. Les voilà tous revenus à leur point de départ: le palais des Tuileries , plus abattus que jamais !
Inutile de préciser que le couple Royal, et même sesenfants et ses proches, font l'objet de campagne et de pamphlet hargneux. On les traite de tous les noms dans la presse révolutionnaire. À tel point qu'ils sont gardés nuit et jour, pour parer aux éventuels débordement d'une foule prête à les lyncher. La vie, sous haute surveillance, reprend peu à peu aux Tuileries avec un nouveau semblant d'étiquette. Pour être certain qu'une nouvelle tentative d'évasion n'aura pas lieu, La Fayette fait fouiller de fond en comble le palais, boucher des cheminées, condamner le plus petit couloir ou orifice, menant dehors, fermer la plupart des pièces. Il ne laisse que quelques chambre et une seule issue, surveiller nuit et jour par des gardes en armes. Pour Louis XVI et sa famille, le coeur n'y est plus. Certains proche ont déserté le palais. Les plus riches et les plus nobles sont partis à l'étranger, valets , serviteurs et autres ont, pour beaucoup, disparu, de peur d'être un jour pris pour des collaborateurs trop proches du roi.
Le 14 septembre 1791, assis sur une simple chaise devant l'Assemblée, le roi accepte la Constitution. La reine, elle, est dans une tribune comme n'importe quelle citoyenne. Cet acte met en exergue la popularité en berne de la famille royale. Pourtant, lorsqu'elle se rend quelques jours plus tard à l'Opéra, la foule massée sur leur parcours l'acclament. Même ferveur le 28 décembre à la fin de la représentation le choeur se met à chanter: " Chantons ! Célébrons notre reine !" malgré tout, la tention demeure et il semble qu'un rien pourrer de nouveau mettre le feu aux poudres.
Tout ces événements ont marqué physiquement Marie-Antoinette. Elle a maigri, perdu ses formes rebondies, et même ses cheveux ont blanchi en l'espace de quelques mois, elle qui n'a pourtant que trente-six ans ! Malgré tout, beaucoup reconnaissent qu'elle a su garder un certain charme, surtout grâce à son courage et à sa fermeté. Elle pense, il est vrai, que les choses vont s'arranger et que, fondamentalement, cette monarchie fortement ancrée dans le coeur de la population ne peut être remise en cause. D'autant que l'Assemblée semble elle même ne pas la remettre en cause.
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Marie-Antoinette.
Historical FictionEnlevée au confort de son palais viennois, cette jeune archiduchesse va se retrouver, fiancée a quinze ans à un jeune dauphin qu'elle n'a jamais rencontré. Peu préparé, la voilà plongée en plein coeur de la cour de Versailles avec ses codes, ses cou...