Au matin du 6 octobre la Reine est réveillé au petit jour, par des cris, des bousculades,un coup de feu. Madame Campan, sa femme de chambre, ouvre la porte et se trouve devant un garde ensanglanté, qui tout en luttant pour retenir une foule hurlante conjure: "Madame,sauvez la Reine, on vient pour l'assassiner !" En instant cette horde envahit la chambre. Le Roi arrive, accompagné de son frère le comte de Provence et l'épouse de celui-ci, sa propre soeur Madame Élisabeth, et Necker. Tout ce petit monde tente de contenir les émeutiers, quand enfin La Fayette et la Garde nationale arrivent pour calmer le jeu. Lorsque la famille royale sort sur un balcon, et que le Roi prononce d'une voix chevrotante un discours improvisé, on crie: "vive le Roi,vive la Nation !". Mais soudain une voix perce le tumulte : "À Paris ! À Paris !"
En milieu d'après midi, un étrange cortège prend donc la direction de la capitale : un carosse, dans lequel s'entasse la famille royale et ses proches, un autres avec des effets placé à la va vite et d'autres encore avec le reste de la cour. Il faut six heures au cortège pour atteindre sa destination finale, le Palais des Tuileries. Dans ce long Palais, construit pour Catherine de Médicis, seul un petit appartement est aménagé, celui que Marie-Antoinette utilisait lors de ses escapades dans la capitale. La Reine s'enferme chez elle, passe son temps à des travaux d'aiguilles et à s'occuper de ses enfants, Marie-Thérèse, alors âgé de onze ans, et Louis-Charles le Dauphin, qui a à peine quatre ans. La cage est doré, mais c'est une cage. Dans l'esprit de Marie-Antoinette, une idée fait de plus en plus son chemin: il faut fuir ! Une idée qui jusqu'alors s'est heurtée au refus du Roi. Louis XVI finira par céder en décembre 1790.
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Marie-Antoinette.
Historical FictionEnlevée au confort de son palais viennois, cette jeune archiduchesse va se retrouver, fiancée a quinze ans à un jeune dauphin qu'elle n'a jamais rencontré. Peu préparé, la voilà plongée en plein coeur de la cour de Versailles avec ses codes, ses cou...