Marie-Antoinette.

L'année 1789 (partie 1)

L'affaire du Collier a fait vaciller la couronne. Comme si elle sortait d'un long engourdissement, Marie-Antoinette prend soudainement conscience non seulement de sa place en tant que Reine de France, mais aussi des affaires du pays. Elle va réaliser que le monde animé par les Polignac et autres amies n'est que fatuité et perte de temps.

En 1789 les ministres sont impopulaires, le déficit abyssal et le décès du Dauphin, le 4 juin... Necker, qui à été limogé car jugé trop sérieux, et rappelé en août 1788 pour tenter d'assainir les finances de l'Etat et de rassurer l'opinion publique. Il va conseiller à Louis XVI de convoquer les États généraux, ces réunions qu'ordonnait le roi lorsque qu'une crise majeure était à traiter. Il s'agit donc de réunir à Versailles, le 5 mai 1789 les trois ordres: noblesse, clergé et tiers état afin de demander un effort fiscale. Mais les débats s'enlisent et le tiers état, représentant du peuple, se rassemble dans la salle du Jeu de paume pour prêter serment de "donner une Constitution à la France ". La révolution est en marche. On connaît la suite: prise de la Bastille le 14 juillet qui, vue de Versailles semble bien lointaine.

Le Roi ne comprend pas,Marie-Antoinette non plus d'ailleurs. Passé sans transition du cocon de Vienne aux fêtes et fastes de Versailles, elle ne connaît du peuple que ce qu'on lui en a dit et elle pense qu'il n'est fait que pour aimer son Roi et sa famille. Et puis ses révolutionnaires qui sont ils ? Des repris de justice, tel ce Mirabeau dont la vie ne fut que scandales,débauches et prison, ce Camille Desmoulins avocat sans clientèle, plus souvent à la taverne qu'au palais de justice. Et pourtant à ce moment là tout n'est pas perdu. Jusqu'en 1792, la légitimité du Roi n'est pas contesté. Ce qui l'est, c'est la féodalité, la gouvernance suprême.

Le 17 juillet, Louis XVI, accompagné de la famille royale, se rend à l'hôtel de ville de Paris, comme pour avaliser ce début de révolution. Il n'est pas question de poursuivre les fauteurs de troubles. Il accepte la,devant le peuple de Paris, d'arborer à son revers la cocarde bicolore bleu et rouge à laquelle par déférence, La Fayette qui vient d'être nommé par le maire de Paris à la tête de la Garde nationale, a fait ajouté le blanc, couleur du Roi. Le peuple ne crie pas "Vive le Roi" comme à l'accoutumée mais "Vive la Nation". Pendant que la noblesse française commence à fuir en catimini le pays.

Le 1er octobre, à l'occasion de l'arrivée du régiment de Flandre, un grand banquet est donné à Versailles, dont les échos vont résonner jusqu'à Paris, puis en province. On rapporte partout qu'au cour de cette réception, la cocarde tricolore est foulé au pied. Répété, amplifié, sans doute déformé, ce nouveau camouflet à un peuple criant famine va faire déborder le vase de la révolte.

La journée du 5 et du 6 octobre 1789 marquent un tournant pour la famille royale. Échauffé par les articles incendiaires de Marat et par le manque de pain, un détachement de femmes se dirige vers l'hôtel de ville. On prend la des piques, des pistolets et même deux canons. Et quelqu'un crie "À Versailles !". Il n'en faudra pas plus pour que ce cortège se mette en route.

Le Roi est partit chasser, Marie-Antoinette erre dans le parc, allant vers son Trianon, quand soudain un messager l'informe qu'une troupe de dirige vers le château. La Reine rentre en hâte quand déjà le grondement de la foule se fait entendre au dehors. Redoutant le pire Fersen est venu protégé la famille royale. Le peuple se rend déjà à l'assemblée qui siège là, puis l'on désigne 6 femmes du cortège pour aller porter leur revendications au Roi. Celui ci venant de rentrer de la chasse, les reçoit avec bienveillance et leur promet tout ce qu'elles veulent. Mais leur retour dans le gros des troupes ne passent pas aussi bien. On leurs reproche de s'être fait "rouler dans la farine". Ce 5 octobre 1789, la famille royale ne sait pas encore qu'elle passe sa dernière nuit à Versailles.

Et voilà un nouveau chapitre qui a eu du mal à arrivé en raison de problèmes de santé. J'espère vraiment qu'il vous plaira. J'ai remarqué que j'avais de plus en plus de vue sur se livre et j'aimerais en créé un deuxième comme celui-ci, sur un personnage historique. Alors je vous demande si vous avez des suggestions mettez les dans les commentaires. Voilà ! ;-)