Marie-Antoinette.

Héritière ou Héritier ?

Avril 1778, Marie-Antoinette est certaine d'être "grosse ", une grossesse qu'on annoncera officiellement que quatre mois plus tard, afin d'éviter qu'une fausse couche ne vienne ruiner ses espoirs. Et enfin la délivrance à lieu le 19 décembre dans la chambre de Marie-Antoinette à Versailles, en présence d'une cinquantaine de personnes ! Les invités sont autour du lit, assis dans des fauteuils selon la préséance. Les fenêtres sont fermées, on étouffe, Marie-Antoinette s'évanouit, une saigné la réveille, sans que personnes de l'assistance n'est l'idée d'ouvrir une fenêtre ou de s'éloigner pour lui donner de l'air ! En fin de matinée, une petite princesse voit le jour ; on la prénomme Marie Thérèse Charlotte. Louis XVI est un peu contrit, car il sait qu'il va lui falloir encore "monté à l'assaut", mais partout à la cour et dans la France entière, ce n'est qu'une explosion de joie ! La seule qui ne joint pas sa voix au concert de louange est l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, dans son château de Vienne, elle est déçu que sa fille n'ait pas donné naissance à un fils. La dynastie n'est pas encore consolidée. Elle met ses espoirs dans une deuxième grossesse. Celle-ci arrivera en 1780, mais sera vite enrayée par une fausse couche. Marie-Thérèse, qui meurt en novembre de la même année, ne verra donc pas la naissance de l'héritier tant attendu, le 22 octobre 1781. Pour cette nouvelle grossesse menée à terme à, toutes les précautions ont été prises. La délivrance se passe cette fois-ci en comité restreint, si on peut appeler ainsi une assistance d'une douzaine de personnes, proche du couple royal. L'accouchement se passe plus simplement que le précédent, et dès que le nouvel enfant paraît, c'est un cri de joie dans l'assemblée. Un garçon ! Louis XVI lui même pourtant peu émotif, versé une larme en embrassant son épouse afin de la remercier d'avoir donné un Dauphin à la France. Et les fêtes recommencent de plus belle. A Versailles, les proches, les délégations étrangères, tous les corps de métiers envoient des représentants qui défileront pendant neuf jours pour apercevoir le Dauphin ! Le pays entier prend part aux réjouissances: de la plus grande des villes au plus petit des hameaux, on chante, on danse, on ripaille !