Chapitre 4 : Neela

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-Comment ça la rédemption ? J'ai rien sur la conscience. Je vais très bien, déclarais-je reprenant tant bien que mal contenance face à sa déclaration.

-Ah ouais ? Venatici, la plus meurtrière des tueuses d'Europe et du monde qui entretient un petit potager dans une maison éloigné de tout. Tu es sûr que tu t'sens bien ? m'interroge-t-il d'une façon légèrement rhétorique.

-Les légumes ne me vont pas au teint ? plaisantais-je.

-Ahaha. J'ai pas dit ça.

Il se penche vers moi et continue :

-Mais avoue que c'est bizarre. La plupart des criminels qui font ça depuis leur enfance ne change pas du jour au lendemain. Tu passes d'une redoutable ensorceleuse à jardinière pleine de boue.

-La prison m'a ouvert les yeux, décret-ai-je.

-C'est ça, cause toujours, dit-il en levant les bras au ciel. Tu as juste saisi l'occasion d'avoir enfin une excuse et tu as arrêté ton activité.

-Que-

-Tu te faisais plein de fric ! s'exclame-t-il. On a trouvé des images d'archive où tu faisais du shopping dans des magasins de luxe et tu en ressortais avec des sacs pleins.

Il fit une pause :

-Et maintenant ce sont des virements à des associations !

-Je n'ai pas besoin d'argent, ce n'est pas ce qui m'intéresse.

-Peut-être maintenant, mais quand tu as commencé ? Tu en avais besoin. Alors, pourquoi ? me demande-t-il le plus sérieusement du monde.

-Parce que...

Mon cœur se serre, je ne me le suis jamais avoué mais...

-Je me sentais coupable...

Coupable de détruire des vies.

-Et tu l'es.

Sa voix froide me transperce le cœur. Je n'ai jamais eu le choix ! Ce n'est pas le genre de métier qu'une petite fille écrirait sur sa fiche d'orientation. Mais je suis allée trop loin pour avoir de remords !... Je tourne la tête pour éviter son regard.

-Venatici, tu t'en veux, reprit-il d'un ton plus doux.

-Non. C'est faux...

Je sens sa main légèrement froide se poser sur les miennes.

-Ecoute petite, si tu t'en veux autant vient avec nous. Si la mission réussie on pourrait sauver énormément de vie. Certainement plus que tu en as détruite.

-McCree... chuchotais-je.

Je me tourne vers lui prenant un air le plus confiant possible malgré ma gorge nouée :

-J'ai fait des choses horribles. J'ai tué des pères de famille, de bonnes personnes... Je... Je ne pourrais jamais me le pardonner, répliquais-je hargneuse. Vous n'allez pas me dire que cette mission va sauver l'humanité, n'est-ce pas ?

-Gamine.

-J'ai 26 ans, rectifiais-je.

-Gamine, reprit-il tout de même, on fait tous des erreurs. Plus ou moins grosse. Mais toi tu veux te racheter.

-Non, je ne veux plus de problème, insistais-je.

-On va t'aider.

-Et comment ? rétorquais-je vivement. J'ai fait des recherches sur Overwatch... Vous êtes devenus des hors la loi, des parias. Vous n'avez pas le droit d'opérer. Tu l'as dit toi-même, Overwatch a été dissout.

Rédemption (Overwatch)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant