Fucking Obsession [Th. K.]

9 : La fête

Cayetana avait connu de meilleurs réveils. Elle n'avait pas une envie spéciale d'aller à la faculté, et au souvenir de Taehyung l'embrassant flottant dans son esprit.

Elle se toucha instinctivement ses lèvres en se remémorant ce moment. Un moment passionné avec un être assommé.

Le baiser - les baisers - fut soyeux comme de la soie. Son être s'était consumé de désir pour cet homme, son cœur s'était désiré à ce que le temps s'arrête, son esprit s'était connecté à celui de ce charmant garçon et son corps souhaitait être maintenu contre le sien.

Elle était détestable, car elle venait d'imiter Ludmila. Pourtant, il n'y avait pas une envie de revenir en arrière quand elle pensa à cette sensation de bien-être qu'il lui avait donné. 

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Son regard était sans cesse sur Cayetana. Ses yeux étaient comme encrés sur elle, comme une encre l'est sur sa toile. Il était impossible pour lui de détourner le regard. C'était un peintre contemplant sa muse.

Mais elle ne le regardait pas. Pas même un coup d'œil. Il était dur pour lui de ne pas lui partager ses émotions par ses orbes quand celle-ci ne prenait même pas la peine de lever ses yeux. Non, Cayetana était occupé à discuter sur un sujet qui serait source de tension.

"On va à la fête de ce soir ?", demanda-t-elle en observant ses amis.

"Je ne sais pas, avec ce qui s'est passé la dernière fois...", hésita Federico.

"C'est selon Ludmila...", répondit Francesca.

Ludmila scruta alors son petit groupe soudainement, la décision d'aller à cette fête dépendait d'elle et de ses envies.

"J'ai promis que je serais forte. Je reçois des tonnes d'insultes chaque jour alors ce n'est pas cette fête qui va changer quelque chose. On y va. Tous", informa Ludmila.

Elle hocha la tête et loucha sur Federico une seconde. Il était beau, mais le plus impressionnant était son charme. Unique, plaisant, doux. Quand il capta ses yeux, il plaça ses bras autour de ses épaules en souriant.

Elle se crispa et un réflexe qu'elle n'eut pas pensé avoir arriva : elle regarda Taehyung - Taehyung et sa réaction. Elle le vit se craquer le cou en prenant ses médicaments. Les traits de son visage étaient fermés et durs. Son regard était sombre et froid. Ses mains et ses jambes tressautaient légèrement.

Elle se leva automatiquement, craignant, sans réellement savoir pourquoi, un drame. Elle parla d'une rapide envie d'aller aux toilettes pour s'éloigner quelques secondes.

Quand elle se regarda dans le miroir des toilettes, elle se demanda la raison de sa présence ici. Ne l'avait-elle pas fait pour protéger Federico ? Mais Taehyung n'en avait-il pas rien à faire d'elle ? Qui tentait-elle de fuir ?

Taehyung.

Elle le chassa de ses pensées et décida de sortir. Il était tout bonnement contre le mur d'en face, et il sembla l'attendre. Il était beau comme ca. Taehyung était beau. Plus beau que n'importe quelle personne qu'elle avait pu voir dans sa vie.

Son regard était différent, cependant, elle n'arrivait pas à le décrire, car quelque chose passa dans ses yeux. Mais, au moment où il s'approcha d'elle - elle qui se trouvait toujours près de la porte, à quelques mètres de lui - ses amies arrivèrent et ils se retrouvèrent au milieu, juste entre eux. Une tension apparut et, toutefois, Taehyung dévisageait toujours Cayetana.

En stoppant cette tension, bien qu'elle ne comprît pas comment ils en étaient arrivés là, Cayetana décida de partir en direction de sa salle.

Mais avant de l'atteindre, une voix s'éleva, l'obligeant à s'arrêter et à leur faire face.

"On peut savoir ce que c'était ce manège ? Tu te fous de notre gueule ?", lâcha Federico.

"Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?", demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

"Qu'est-ce que tu foutais avec lui ?", protesta Federico.

"Avec qui ? De qui tu parles ?", continua-t-elle, mon dieu elle n'avait pas envie d'en parler.

"Tu te fous encore ma gueule putain ! Tu sais ce qu'il a fait à Ludmila où tu as oublié ?...", insista son ami.

" Je n'ai rien fait. Arrête, s'il te plaît, ce n'est pas de me faute s'il me suit de partout !", s'écria-t-elle.