Fucking Obsession [Th. K.]

20 : La fuite

Le paradis. Voilà ou elle avait l'impression d'être. Elle ne le regrettait absolument pas. Les mains de Taehyung la caressant, ses doigts lui faisant découvrir un plaisir si singulier, mais également inconnu.

Elle aimerait tellement le voir, lui. Passer ses mains sur sa peau, l'embrasser et le cajoler. Elle en avait besoin comme si c'était vital. Peut-être que la brume de plaisir encerclait toujours son être, mais elle en avait besoin.

Elle l'entendit sortir de la douche. Ses hormones étaient en ébullition.

Il lui sourit. Il portait un fin bermuda noir et un tee-shirt de la même couleur, tout simple. Son visage était légèrement humide et ses joues étaient roses. Elle l'admirait telle une expérience scientifique. Il était magnifique.

"Tout va bien ?", demanda-t-il.

Elle hocha la tête en guise de réponse.

Il revint à quatre pattes sur le lit et elle le poussa légèrement, pour se retrouver sur lui. Elle vit un éclair de panique dans son regard et il vint attraper fermement ses hanches tout en arrimant son dos contre la tête de lit.

Il caressa son dos en regardant autour. Elle ne comprit pas son comportement, mais l'embrassait délicatement. Son bassin s'ondula contre lui, sans aucun contrôle. Il ouvrit alors les yeux en la suppliant autant de continuer que d'arrêter. Il commença à émettre des petits halètements alors qu'elle l'embrassait toujours.

Il sentait ses mains la repousser légèrement, mais elle descendit sa bouche dans son cou, car elle voulait le marquer. Elle commença à suçoter sa peau. Elle ne savait pas vraiment comment s'y prendre, mais entendre ses souffles la poussaient à continuer. Ses mains se posèrent sur ses cuisses et elle trouva un point sensible juste en dessous de son oreille. Elle était ivre de lui, de sa peau, de ses halètements, de son corps. Elle le désirait maintenant et pour toujours. Elle ne pouvait même plus s'arrêter quand elle passa sa langue derrière son oreille.

"Putain arrête, maintenant. Je ne vais plus tenir Cayetana. Je t'en supplie.", dit-il essouffler avec ses mots qui étaient appuyés.

Elle le fixa. Son regard était brûlant de désir. Ses pupilles étaient dilatées et il transpirait légèrement. Son regard était si profond qu'elle perdait peu à peu son assurance et elle baissa les yeux. Il cachait son visage avec ses bras et tentait de reprendre une respiration normale. Mais elle voulait le faire céder.

"Taehyung, je peux...te toucher ?", demanda-t-elle d'une voix faible.

Il la scruta et posa ses grandes mains sur son visage. Elle leva enfin ses yeux sur lui et il semblait faire face à un combat intérieur.

"S'il te plaît, si tu en as envie bien sûr"

"Putain, oui.", souffla-t-il en laissant sa langue sur le côté de sa bouche.

"Alors laisse-moi faire.", elle recommença à onduler son bassin.

"Merde. Tu es sûr ?", murmura-t-il en fermant les yeux.

"Oui..."

Après de longues minutes de réflexion, en pesant le pour et le contre, il lui avait donné son feu vert. Il savait qu'au bout d'un moment, ils allaient consommer leur amour, alors il lui dit oui. Il savait aussi que, d'une manière ou d'une autre, elle serait toujours pure et innocente, car c'était elle, elle était comme ça. Et il n'y aurait que lui qui la toucherait. Que lui. Et exclusivement lui.

La jeune femme remontait un tout petit peu son tee-shirt et ses mains caressèrent sa peau. Ses mains cajolaient sa peau si douce et imberbe. Elle sentait de légers abdos et s'imagina que son torse était aussi halé que son visage.

Son ventre montait et descendait frénétiquement et sa respiration se faisait difficile. Pourtant, il avait toujours une prise ferme sur elle.

Il était beau et elle lui disait, et il aimait ça. Il aimait l'entendre lui dire ce genre de choses. Il voulait qu'elle soit autant folle de lui qu'il était fou d'elle. Elle l'embrassait fougueusement et s'arrêtait en le regardant, ne sachant pas comment s'y prendre.

Il entoura fermement sa taille. Jamais il ne voulait qu'elle soit stressée dans leur moment intime. Leur moment, leur câlin, leur baiser, leur lit, devaient être un refuge pour elle et à aucun moment, il voulait que ça devienne un stress ou une angoisse. C'était des moments où elle devait être détendue et sereine. Des moments où elle pouvait être elle-même et où lui aussi pouvait être lui-même sans porter le masque qu'il arborait au quotidien.

"Qu'est-ce qu'il y a mon amour ?", demanda-t-il.

Elle frissonna.

"J-je ne sais pas comment faire. C'est la première fois.", répondit-elle en jouant nerveusement avec ses doigts.

"Heureusement que c'est la première fois. Fais ce que tu veux, tout ce que tu me feras, me donnera du plaisir, mais je peux te montrer si tu veux".

Elle hochait la tête. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne s'allongeait pas, mais elle ne lui demandait pas. Il prenait sa petite main dans la sienne. Ses mains étaient si grandes que les siennes arrivaient à peine aux jointures du brun. Et ça aussi, il aimait. Il aimait leur différence de taille, leur complicité, leur amour naissant mais déjà si puissant, car leur relation était faite de passion et d'une fusion incroyable. Ils savaient au fond d'eux que même s'ils venaient encore à se disputer, ils finiraient par se réconcilier comme depuis le début. C'étaient eux. Et seulement eux.

Il approchait leurs mains près de son bermuda et il la regardait pour avoir encore sa confirmation. Après lui avoir donné, il rentrait sa petite main dans son caleçon et la posait sur son membre. Il sursauta que très peu. Il commençait alors à faire des mouvements de haut en bas, les doigts toujours emmêlés.

"Caresse-moi, je t'en supplie caresse moi. Je veux tes mains pas, les miennes", dit-il difficilement.

Il retira sa grande main et sa main, à elle, commençait à le caresser comme il lui avait supplié. Sa respiration à lui était difficile alors qu'elle se concentrait en touchant sa masculinité. Elle le touchait et le découvrait. Il était doux sous sa main et elle le sentait grossir de plus en plus. Encouragée par le son de ses grognements, sa main se faisait plus assurer. Ses mouvements s'accéléraient au même rythme que sa respiration.

"P-putain.", il sourit. "C'est tellement bon ta main sur moi.", grogna-t-il.

Il faisait un effort surhumain pour lui parler, mais il voulait lui dire que c'était bon ce qu'elle faisait. Jamais il n'avait pris autant de plaisir. D'habitude même quand il couchait avec une fille ce n'était pas aussi fort que ce simple geste. Il était...Peut-être amoureux ? Voilà la différence. Même les petites choses banales lui faisaient prendre du plaisir. Par exemple, il était heureux quand elle lui souriait. C'était simple, mais ça faisait tout son bonheur.

Sa main allait de plus en plus vite et était plus ferme. Taehyung replaça sa main sur la sienne et continua les mouvements avec elle. Et dans une dernière caresse, il se déversait, attrapant fortement les hanches, la bouche de la jeune femme et serrant fortement ses yeux. Elle continuait à effectuer de légers mouvements pour prolonger le plaisir.

Il tentait de reprendre un rythme cardiaque correct en posant son front contre son épaule. La jeune femme retira sa main, laissant un vide à son amoureux, pour y regarder la semence présente et comme il avait fait pour elle, elle avait envie de le goûter. Mais, au moment où elle allait approcher sa main de sa bouche, il lui attrapa fortement le poignet pour l'en empêcher.

"Il faut que j'aille me faire tester, je l'ai trop mise n'importe où.", expliqua-t-il.

Il attrapa sa main et l'essuya dans son tee-shirt. Il la capta par le cou pour qu'elle puisse l'entourer et le câliner.

"Merci. C'était incroyable.", il la complimentait en souriant.

"J'ai été si nul que ça ?"

Il prenait son visage entre ses mains pour lui faire relever sa tête vers lui.

Pourquoi disait-elle cela ?

"Je viens de te dire que c'était incroyable et toi, tu me dis que tu es nul. Même en baisant avant je n'ai jamais pris autant de plaisir".

"Ok"

Cela faisait deux fois qu'il faisait allusion à ses anciennes conquêtes. Et cela l'avait blessé, car il ne devait pas parler de ça durant des moments pareils. Alors elle se leva malgré le fait qu'il essayait de l'en empêcher. Il avait compris qu'il n'aurait pas dû en parler. Il ne voulait pas se disputer avec elle alors il la suivait dans la cuisine.

"Je suis désolé, je n'aurai pas dû te parler de ça, mais c'est ma façon de te dire qu'il y a juste avec toi que je ressens ce genre de sensation.", tenta-t-il.

"C'est bon, Taehyung, tout va bien", dit-elle.

Il s'approchait tout doucement d'elle alors qu'elle se lavait les mains, mais en le sentant près d'elle, elle se retourna brusquement, éclaboussant des gouttes d'eau légèrement chaude sur ses bras. Et d'un coup, il se mit à respirer très fort, en poussant des cris étouffés et se mit à paniquer en faisant les cent pas dans l'appartement.

"Je suis désolé, je n'ai pas fait exprès...", dit-elle, paniquée par sa réaction.

Elle s'approcha de lui pour pouvoir le toucher. Il esquiva sa main, comme s'il avait peur d'elle.

"Ne m'approche pas, ne me touche pas."

Des larmes coulaient sur ses joues, et il mettait ses chaussures, prenait une veste, son téléphone puis sortait de chez lui, la laissant complétement paniquée et choquée par ce qui venait de se passer.

"Taehyung !"

~~~~~

Cela faisait des heures qu'elle essayait de l'appeler, mais rien. Elle était même sortie dehors, autour de chez lui, espérant le trouver, mais rien. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait de mal. Elle ne comprenait rien.

3h00 du matin

Elle finit par s'endormir sur le canapé, habillée, son téléphone dans les mains et surtout ses joues remplies de larmes.

~~~~~

Il avait la tête qui tournait. 

Putain, mais qu'est-ce que j'ai fait ? 

Elle n'avait pas fait exprès, elle ne savait pas, elle ne savait rien. 

Pourquoi je lui ai crié dessus ? 

Il regarda son téléphone. Il avait des appels en absences et des messages d'elle. 

Comment tout a dérapé alors qu'on avait passé un cap dans notre relation, qu'on avait passé un incroyable moment ? 

Il vomit par terre, il avait la tête qui tournait de plus en plus et surtout, il souhaitait ses bras. Putain ce qu'il voulait qu'elle vienne le chercher et qu'elle l'enlace. Il voulait sentir son odeur et avoir sa peau contre la sienne. Il ne voulait pas sentir cette odeur d'alcool et de drogue qu'il sentait maintenant. Mais elle avait envie de se défouler, car par ce simple geste, elle avait fait remonter des souvenirs. Des très mauvais souvenirs. 

4h25 du matin

Il rentra chez lui en titubant et la première chose qu'il vit lui fendit le cœur. Son amour était là, sur le canapé, son bras dans le vide et son téléphone était avec elle. Il remarqua aussi qu'elle portait son tee-shirt et qu'elle avait ses joues toutes rouges, preuve qu'elle avait dû beaucoup pleurer.

Il s'approcha doucement, en faisant attention de ne pas la réveiller et se plaça derrière elle, en se collant au maximum à son corps. Elle bougea légèrement, mais il ne voulait pas partir. Il était sale, avait du vomi de partout, puait la drogue et l'alcool, mais il ne voulait pas partir. Plus jamais il ne désirait passer autant d'heures loin d'elle.

Il finit par s'endormir aussi en serrant son corps et ses mains aussi fortement qu'il le pouvait.