17 : Tout régler

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Elle se réveilla enfin après s'être assoupie. Il la serrait fort et par conséquent, elle avait du mal à bouger. Elle toucha son front tout en ressentant que sa fièvre avait baissé. Elle en fut directement rassurée.

Son téléphone s'alluma sur la table de nuit : c'était ma mère. Elle essaya donc de retirer doucement ses bras autour d'elle et se détacha difficilement. Elle s'éclipsa sur le grand balcon pour la rappeler.

"Allo maman, désol-"

"Je peux savoir où tu es ?", demanda-t-elle d'un ton sec.

"J-je suis en cours...", elle mentait, soudainement agacée par l'emprise que ses parents exerçaient autour d'elle.

"Est-ce que tu te fous de moi ? Ludmila m'a téléphoné et m'a dit que tu n'étais pas en cours !"

"Elle ne peut pas s'occuper de ses affaires ", râla-t-elle.

"Au moins elle, elle ne me ment pas !"

"Écoute maman, ce n'est pas ce que tu crois, je te promets que je te raconterai tout ce soir...", dit-elle.

Au même moment, elle sentit des bras entourer fermement sa taille. Elle tourna rapidement sa tête et lui sourit. Elle appuya sa tête contre son torse.

"Tu as intérêt Cayetana et ce n'est pas ce soir que tu vas me raconter, mais maintenant ! Je veux que tu rentres puis que tu retournes en cours par la suite !"

"Mais je ne peux-"

Elle n'eut pas l'occasion de finir sa phrase, car sa mère lui raccrocha au nez. Ok, là, elle détestait sa meilleure amie.

Elle se retourna et déposa ses mains sur ses bras toujours sur sa taille.

"Ça va mieux ?"

"Oui, je vais mieux. Merci d'être resté avec moi.", sourit-il. "C'était qui au téléphone ?", demanda-t-il de sa voix rauque.

"Tant mieux alors, car j'ai vraiment eu peur", il embrassa son front et la serra dans ses bras. "C'était ma mère, elle veut que je rentre à la maison et que je lui explique mon absence. En plus, c'est Ludmila qui l'a prévenu, je commence vraiment à la détester putain...", termina-t-elle en s'éloignant.

"C'est cette pute qui l'a prévenu ?", demanda-t-il, les traits de son visage étaient serrés. "Et donc tu vas faire quoi ?"

"Écoute, je vais rentrer chez moi", répondit-elle. "Je vais tout expliquer à mes parents, tout mettre au clair avec les autres et je te promets que pendant les vacances, je dormirai le plus possible avec toi et on sera tout le temps ensemble...", promit-elle.

"Et si tes parents ne veulent pas ?", demanda-t-il d'un air désespéré. "Tu sais que c'est moi qui m'en occuperai hein..."

"Taehyung, je ne laisserai personne se mettre entre nous.", assura-t-elle.

"Je ne laisserai personne touché à ma relation. Je pourrai redevenir vraiment méchant si quelqu'un venait à me faire chier ou essayait de t'enlever à moi", dit-il en chuchotant dans mon oreille.

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"Je vais nettoyer et ranger un peu le salon, car je ne supporte pas ce bordel", se gaussa-t-elle.

"Je le ferai plus tard, ce n'est pas à toi de-"

"Tae, il y a du vomi. J'aimerais que tu prennes une douche et pendant ce temps-là, je nettoie. S'il te plaît fait ça pour moi. Je te promets qu'on mange ensemble malgré tout, et après, je pars."

"Je vais prendre une douche alors.", dit-il finalement et il l'embrassa chastement et partit en direction de la salle de bain.

Elle nettoya donc le salon tout en aérant un peu. Il termina rapidement sa douche et ils attendirent le livreur de pizzas.

Quand ils mangeaient, elle réalisa à quel point elle était à l'aise avec lui. Il n'y avait aucun blanc et leurs conversations étaient fluides.

Quand il fut l'heure pour elle de partir, il se crispa. Elle était vers la porte d'entrée, mais il la retenait comme toujours. Il était anxieux et son visage était fermé.

"Tu fais attention hein...", dit-il dans un murmure en caressant son dos et ses cheveux.

"Taehyung je vais chez moi pas à la guerre.", s'amusa-t-elle.

"Ce monde est dangereux."

"Et bien dans deux jours, tu pourras me protéger de ce monde vu que je vais venir dormir chez toi et qu'on sera que tous les deux."

"Si tu savais à quel point, j'ai hâte", chuchota-t-il en s'approchant de son oreille. "Je n'ai jamais autant désiré quelqu'un tous les sens du terme.", souffla-t-il. Son cœur s'accéléra et elle frémit à ses paroles. Il se recula légèrement et prit son visage entre ses mains. "S'il y a un seul problème avec tes parents, tu me dis et je règle le souci".

"Il n'y aura pas de problème.", assura-t-elle. Elle se mit sur la pointe des pieds. "Embrasse-moi s'il te plaît".

Il sourit et posa ses lèvres sur les siennes. Un long soupir s'ensuivit alors qu'il se collait à son corps. La chaleur les envahit au fait qu'il intensifiait le baiser. Il se baissa et passa ses mains sous ses fesses pour la soulever légèrement.

Toutefois, une sonnerie de téléphone coupa leur échange.

"Je dois vraiment y aller..."

"Tu m'appelles bien hein ?"

"Oui, ne t'inquiète pas."

Ils se fixaient d'une intensité si folle qu'elle avait l'impression qu'il y avait du courant dans l'air. Elle lui fit un chaste baiser, alors qu'il lui tenait la main jusqu'au bout.

Avait-elle des sentiments pour lui ? Elle ne savait pas. Elle savait simplement qu'il était en train de devenir la personne qui comptait le plus à ses yeux, il pouvait la rendre aussi triste que joyeuse et elle avait l'impression qu'il pouvait tant la sauver que la détruire. Elle avait aussi l'impression qu'elle était prête à tout pour lui. Comment était-ce possible de passer de la haine à l'amour aussi vite ? C'est vrai qu'elle le détestait et maintenant, c'était tout le contraire. Elle ne savait pas si elle était amoureuse, mais en tout cas, c'était fort. Très fort.

Elle arriva enfin à la maison et elle répondit au message de Taehyung lui demandant si elle était bien rentrée. Sa mère l'attendait de pied ferme et Cayetana remarqua que son père était rentré par la même occasion.

"Je te dis de rentrer et toi, tu viens deux heures après ! Explique-moi !", commença sa mère.

"Tu as intérêt à avoir de bonnes excuses...", poursuivit son père.

"J'ai un petit copain...", avoua-t-elle en baissant les yeux.

"Comment il s'appelle ?", défia-t-elle et elle ne répondais pas, sachant que Ludmila lui avait dit son prénom. "Comment il s'appelle ?!"

"Ta- ", je me raclais la gorge. "Taehyung".

"Tu te fous de nous, j'espère...!", cria l'homme.

"Mais non ! Écoutez, j'aimerais juste que vous oubliiez toutes ses histoires et que vous me fassiez un peu confiance..."

"Confiance ? Tu veux qu'on te fasse confiance ? Tu sais au moins quelque chose sur lui ? Tu sais les rumeurs qui tournent autour de ce garçon et de sa famille ?! Rien qu'avec tout ce qu'il t'a fait subir, à toi ou à Ludmila, tu n'aurais même pas dû t'approcher de lui... C'est un putain de malade mental !", hurla son père.

"Mais tellement de choses ont changé depuis...", expliqua-t-elle.

"Tu sais qu'il a été accusé de meurtre au moins ?", lâcha sa mère.

Hein ?

De...de meurtre ?

Où allait-elle chercher une chose pareille ?

Ce n'était pas possible. Taehyung n'était pas un meurtrier.

"Non, ce n'est pas possible...", souffla-t-elle.

Ce n'est pas possible, hein ?

"Pourtant si...", enchaîna son père.

"Vous n'avez pas de preuves ?",

"On va t'en trouver ne t'inquiètes pas...En attendant, je t'interdis de t'approcher de lui, je ne veux plus que tu sèches les cours sinon je serai dans l'obligation d'arrêter de te payer l'école...", dit son père.

"J-je ne peux pas le quitter...Ce n'est pas possible...", refusa-t-elle.

"Oh ! Et pourquoi ça ?", demanda sa mère.

"Mais...mais non, tout simplement non", murmura-t-elle.

Cela faisait que quelques jours, pourtant, elle avait l'impression que cela faisait une éternité. C'était juste un coup de foudre ou son âme-sœur, elle ne savait pas, mais jamais elle n'avait été effrayée à ce point.

"Mais c'est le fait de rester avec lui qui va te tuer. Il est en train de te retourner le cerveau mon bébé. Écoutes nous et tu ne le regretteras pas...", dit la femme calmement.

Pourrait-elle vivre avec un homme qui a déjà tué ? Pourrait-t-elle se mettre ses parents à dos pour lui ? Elle ne le connaissait pas, pourtant, une connexion s'était formée.

"Je ne peux pas..."

"Si tu continues avec lui, tu peux nous oublier...", rétorqua son père.

"Vous allez me renier ?"

Sa mère ouvrit la bouche pour lui répondre, mais la sonnette de la porte d'entrée retenti coupa la discussion.

"J'y vais...", dit sa mère.

Quelques secondes plus tard, sa mère s'écria. "Cayetana tu peux venir s'il te plaît"

Elle manqua de s'étouffer quand elle vit qui était la personne devant la porte.

"Taehyung ? Qu'est-ce que tu fais là ?"













































































































































Fucking Obsession [Th. K.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant