Fucking Obsession [Th. K.]

1 : De nouveaux objectifs

Être avocate. 

N'était-ce pas une personne chargée de défendre ses clients, en justice, en plaidant pour faire valoir leurs intérêts et, plus généralement, pour les représenter ?

Cayetana, une jeune femme de dix-huit ans, était une personne très organisée, capable d'assimiler de nombreuses connaissances très rapidement. Elle avait une capacité d'analyse et un esprit de synthèse développés. Elle faisait preuve de dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. Elle était digne de confiance. Cependant, une seule qualité lui manquait, qualité importante dans ce métier de défenseur ou la vivacité d'esprit et la réactivité pour savoir contrer les arguments de son adversaire, est primordial : la qualité d'orateur.

C'est pour cela qu'elle étudiait depuis maintenant trois semaines à la Faculté de droit de l'Université nationale de Séoul - l'Université nationale de Séoul regroupant plusieurs filières comme la Faculté d'écologie humaine, des beaux-arts ou encore de musique.

Cette vie d'étudiante, bien qu'elle ne faisait que commencer, l'excitait et la rendait joie. L'amphithéâtre, la bibliothèque, les fêtes étudiantes, mais aussi l'autonomie, les libertés, et le songe de posséder son propre appartement. Une vraie vie d'adulte la faisait rêver. Pourtant, pour l'instant, Cayetana habitait toujours dans la maison familiale avec ses parents.

Aujourd'hui, c'est sa meilleure amie Ludmila qui avait insisté pour venir la chercher - bien qu'elle avait sa voiture. En se regardant dans le miroir de sa chambre, attendant l'appel de sa meilleure amie, elle était heureuse de sortir de sa zone de confort. Elle portait une jolie robe blanche assez près du corps, tombant à ses pieds. Pas qu'elle détestait les robes, non, mais son amour pour le jean dépassait tout niveau. Avec celle-ci, des bottines à talon noir, et sa veste en cuir. Pour ce qui est de ses cheveux brun foncé, naturellement bouclés et long jusque dans le creux de ses reins, restait simplement comme ils étaient.

C'était une jeune femme petite, mais elle avait de longues jambes. Tout de son corps était élégance et finesse. Et avec cette longue robe, cela s'accentuait.

La dernière touche de mascara fut apposée au moment où elle reçut un message de Ludmila.

Un autre jour allait commencer.

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Un autre point pour lequel elle était heureuse : elle était avec ses amis.

Francesca : tout aussi importante que Ludmila, elle était sa sœur de cœur. Alessandro : l'ami gay que toutes les femmes rêvent d'avoir. Leur amitié n'était que rire et moquerie. Mattia : le petit ami de Francesca, donnant l'impression d'une relation frère/sœur. Federico : un ami avec qui elle aimerait peut-être avoir un peu plus.

L'objectif de Ludmila était de coucher avec le plus de 'bombes atomiques', comme elle aimait les appeler. Objectif similaire pour Alessandro. L'objectif du couple était d'étudier, mais aussi de s'amuser. D'ailleurs, quand elle les observait en train de s'embrasser, de se câliner ou de se chuchoter des mots tendres qui la faisaient rougir, elle ressentait une certaine envie de vivre la même chose. Toutefois, avec Federico, bien qu'ils aiment tous les deux se taquiner et flirter gentiment, leurs objectifs à eux deux étaient de s'instruire et de travailler.

Elle ne savait pas ce que c'était, mais une petite chose l'empêchait de franchir le pas avec lui.

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On pouvait penser à première vue, alors qu'ils étaient tous des étrangers, qu'ils s'avéraient perdus. Néanmoins, ils se fondaient dans la masse des étudiants. Ils parlaient parfaitement le coréen, apprirent dès qu'ils étaient arrivés sur le territoire et connaissaient maintenant la faculté sur le bout des doigts, tout comme la ville ou ils habitaient tous depuis quelques années.

Elle n'étudiait pas l'art, mais elle était toujours hypnotisée par l'architecture coréenne. Celle-ci est surtout une architecture de pierre, chose qu'elle affectionnait. Pour sa faculté, ses émotions étaient semblables aux sentiments qu'elle éprouvait pour la ville. C'est pour cela qu'elle analysait son université comme si elle ne la connaissait pas. Ses yeux étaient si sensibles à l'architecture et son cœur venait de le devenir quand quelqu'un de fort la bouscula et provoqua par la même occasion la chute de son sac, tant le coup était violent.

"Mais putain, tu ne peux pas faire attention quand tu marches la débile !", prononça un garçon à la voix grave, d'un ton froid, méchant et agressif.

Qu'avait-elle fait de mal ?

Elle scrutait simplement les environs et s'était fait insultée.

Elle se trouvait dans les escaliers, ses affaires au sol, et semblait déconcertée par le ton qu'il avait pris et la méchanceté de ses paroles. La brune leva ses yeux et leur regard se croisa.

Le temps s'arrêta.

Elle le toisait d'une façon si innocente, l'ignorance de la situation se reflétant dans ses orbes. Un fait était sur : elle était subjuguée par la beauté du jeune homme. Il semblait si parfait qu'elle pensa que c'était irréel.

Il la toisait d'un regard froid et noir, un mélange de colère et de fascination, car c'est à ce moment-là qui le senti pour la première fois : son cœur battre si fort.