Le Silence Des Sommets

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 Prêts à connaître toute l'histoire ? C'est à vos risques et périls, je ne fourni pas les mouchoirs ;)

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         En ouvrant les yeux, Louisa est aussitôt éblouie par les rayons du soleil qui passent par la fenêtre dont le volet n'a pas été fermé, ils avaient d'autres choses en tête la veille, aucun des deux n'a pensé aux volets. 

Elle essaye de bouger un peu pour se retourner et ne plus voir le soleil mais au contraire de ce qu'elle voulait faire, Nash se met à bouger et à grogner.

"Soleil de merde, qui a laissé ce truc ouvert ? Demande-t-il d'une voix rauque et endormie, caractéristique du matin.

-Je crois que c'est toi. Répond-t-elle en râlant également.

-Fais chier, on n'a plus qu'à se lever maintenant génial...

-Ce n'est pas grave, nous allons pouvoir parler...

-Pas maintenant. Je... Ma mère part travailler à neuf heures, et ton père aussi je crois. Je préfère te raconter quand ils ne seront pas là.

-D'accord pas de soucis, allons déjeuner."

          "C'est bon ils viennent de partir, je vais tout t'expliquer. Dit Nash à l'entrée de la chambre de sa demi-sœur.

La jeune rousse hoche la tête impatiente et le suit jusqu'à sa chambre.

Elle s'assoit sur le bord de son lit en tailleur pendant qu'il se pose contre son bureau. Elle lui fait un signe encourageant de la tête pour lui signifier qu'elle est prête à l'écouter sans pour autant paraître insistante.

-Ok. C'est parti, promets moi juste de ne pas m'interrompre.

-Promis.

-Ma mère et sa meilleure amie sont tombées enceintes en même temps quand elles étaient jeunes et comme souvent dans ce cas? leurs enfants sont devenus meilleurs amis. Arturus et moi étions inséparables, nous étions ensemble 24h sur 24, nous passions notre temps l'un chez l'autre, nous étions pire que des jumeaux, à toujours savoir ce à quoi pensait l'autre... C'était le bon temps. Il nous suffisait d'être ensemble pour être heureux. Au collège nous sommes devenus "populaires" et notre duo s'est agrandi avec toutes les personnes que tu as vu sur la photo. J'ai toujours été un peu plus en retrait que Arturus qui lui était dans son élément. Il pouvait jouer au clown pour impressionner tout le monde, cela marchait, ils étaient à ses pieds à boire ses paroles. Il a toujours eu ce charme ensorcelant qui faisait que les gens l'admiraient. Pourtant il n'était pas particulièrement beau ou musclé mais il avait cette aura qui faisait qu'on ne pouvait le quitter du regard quand il était près de nous. J'étais heureux de le voir aussi bien alors petit à petit je me suis intégré au groupe, tout ce qui comptait pour moi c'était d'être avec lui alors je restais avec tout son petit fan club et je crois qu'ils ne m'ont jamais vraiment apprécié, mais j'étais le meilleur ami d'Artie alors malgré mon humour pourri et le fait que je les collais tout le temps, ils m'ont accepté à contre cœur, mais cela je ne l'ai réalisé que bien plus tard. A l'époque, je pensais vraiment qu'ils étaient mes amis. 

Nash s'arrête un instant et jette un coup d'œil à Louisa qui est toujours fixée sur lui. Mais le regard plein de douceur qu'elle lui renvoie suffit à lui donner le courage de continuer.

-Puis est arrivé le lycée, Arturus avait grandi et pris du muscle, il a commencé à s'intéresser aux filles et moi à réaliser que ce ne sont pas elles qui m'attiraient... Mais il était beau et populaire et j'aimais le voir aussi confiant en lui alors je ne lui ai rien dit. Petit à petit, nous avons commencé à nous éloigner. Je me disais que je ne devais pas être jaloux, il ne m'appartenait pas, et il était heureux comme ça alors j'ai supporté de le voir m'oublier progressivement, ne passant plus que quelques instants avec moi par semaine. Mais un jour j'en ai eu assez, pour une fois que nous étions chez moi, il passait son temps sur son téléphone avec sa petite amie du moment, Diane. J'ai pété un câble, je lui ai pris son portable et je lui ai avoué tout ce que je ressentais, j'étais fou amoureux de lui et ça me tuait de le voir avec cette fille, me délaissant alors qu'au début il n'y avait que nous deux. J'étais sûr qu'il allait me rejeter, j'étais lamentable en sanglots devant lui à lui avouer mes sentiments. J'ai eu tellement honte de dévoiler tout ce que je ressentais pour lui après l'avoir enfermé en moi pendant des années.