I hate haters!

Chapitre 18: Hello ! I'm here, you still love me?

Chapitre dix-huit: Hello ! I'm here, you still love me?

J'étais là, prostrée devant la porte. J'avais tergiversé une demi-heure entre les deux choix qui s'offraient à moi, même si inconsciement je savais que c'était la dernière chose à faire. J'avais longuement discuté avec Greg et Solene qui, à force de me supporter, avaient fini par se rapprocher et sortir ensemble. Ils comprenaient le vide que je ressentais, loin de Londres. Ils n'osaient même pas imaginer telle séparation pour eux et en avaient conclu que mon deuil fait, je devais immédiatement retourner le voir. Je devais juste parler à Ray. Lui expliquer que jamais je ne ferai ces fameuses études scientifiques qui lui mettaient des étoiles dans les yeux. J'avais un autre rêve, et celui là était compatible avec mes envies.

- Tu vas jouer à la statue encore longtemps ou tu vas finalement entrer et saluer ce vieux Ray? me demanda l'intéressé, un air goguenard plaqué aux lèvres.

- Ray ! m'exclamais-je en le serrant dans mes bras.

- Tu rentres boire un truc?

- Rapide, alors. Et juste un. Je reprens la route après, j'ai un examen d'entrée à passer!

- Ho... Tu commences tes études, c'est bien. T'a révisé la chimie? Tu sais bien que c'est la matière dans laquelle tu es la plus faible...

Il me mettait mal à l'aise, plongé dans le rêve qu'il n'avait jamais pu réaliser pour lui même. Je pris mon courage à deux mains et ouvrit la bouche. J'articulai difficilement :

- Bah...heu... En fait... mon université est à Londres. Je vais au London College of fashion étudier le stylisme..Tu sais, les science c'était pour m'assurer un avenir, pour pouvoir aider maman comme elle m'a aidé... Mais c'est pas ça mon rêve. Mon rêve à moi c'est la mode!

- Ose me dire que tu n'as pas choisi Londres pour ton petit copain...

- Ce n'est pas vraiment mon petit copain, c'est légèrement plus complexe... et si, j'ai choisi Londres pour lui, mais également parce que mes meilleurs amis y vivent. Elle m'aura au moins permis de mener la vie que j'ai rêvé...

Je m'attendais à des cris d'indignation, des reproches face à cette évocation de ma mère, mais il fit tout le contraire. Il me prit dans ses bras en me souhaitant d'être heureuse et en me faisant promettre de revenir le voir. J'acquiesçai à ses recomandations et montai en voiture. J'avais décider d'emmener ma petite auto avec moi dans ce voyage et je ne devais pas rater le train qui menait à Folkestone, UK. J'avais plus de deux heures de route devant moi, trois avant de mettre le pied en Angleterre. Une heure et demie de plus pour aller jusque Londres. Une longue journée en perspective!

Londres,enfin! C'était tellement étrange, ici... De rouler à gauche et puis tout le reste. J'avais fait changer le peu d'argent liquide que j'avais en livres. Le reste se trouvait sur ma visa. Je m'arrêta pour grignoter une minuscule portion de Fish&Chips.

- Vous venez pour visiter? me demanda le gars derrière le comptoir, un grand castard bâti dans le style 'armoire à glace', à la différence d'un videur de boîte de nuit qu'il semblait avoir un cerveau.

- Non, je viens retrouver des amis... répondis-je, le regard perdu dans le vague.

- Je suppose qu'il y en qui va apprécier de vous voir! s'exclama-t-il en apercevant mon air rêveur.

Je lui répondit que je l'espérais avant de payer mon repas et de partir.

Mes mains étaient moites et les questions m'assaillaient, désormais. Que va-t-il faire en me voyant? M'aura-t-il oubliée? Je n'avais lu aucun magazine people depuis son départ, ça me faisait trop mal. J'avais juste regardé l'interview que les gars avaient donné sans lui et ça avait brisé un coeur que je pensais déjà détruit. Alors je m'arrêta et entre dans un night n'day shop pour acheter une de ces conneries sur papier glacé. Je n'en tira rien. Je reprendis le volant et, quelques minutes plus tard, je tourna enfin dans l'allée familière. J'avais beau sonner, personne ne répondis. Alors je tira mon sac de couchage et m'enmitoufla dedans avant de m'assoupir, sur le siège passager.

- LES GARS! Y A UNE VOITURE DANS L'ALLEE!

Bravo pour la discrétion, Haz', je te met une magnifique bulle. Mais je vais pas me plaindre, ça aura eu le mérite de me réveiller. J'ouvris la portière et sors pour me retrouver face à un Harry muet. Mais ce n'était pas lui que je cherchais, alors je scruta l'obscurité pour enfin trouver le visage que j'ai envie d'embrasser. En une seconde, le monde s'effaça autour de nous. Il n'y avait plus que lui et moi qui comptions. Et c'était parfait. Il s'avança vers moi et timidement je lui dit : Salut, je suis là... Tu m'aimes encore? Il m'embrassa, y mit toute sa passion. Il m'avait tellemen manqué ! Je l'avais forcé à monter dans l'avion il y a trois mois déjà. Mais maintenant je suis de retour...

- Tu as réussi à réparer ton coeur, alors? finit-il par dire en se saisissant de mes mains.

- Il ne me manque plus que la partie que tu m'as prise...alors je suis venue la récuper!

- Tu comptes me l'enlever?

La lueur inquiète qui traversa son regard me bouleversa. Tout semblait si sincère avec lui!

- Non, te permettre de vivre avec... Je... me suis inscrite au London College of fashion. Tu me manquais bien trop pour que je vive encore loin de toi comme ça!

Il me prit dans ses bras et me fit tourner avant de me redéposer sur le sol et d'effleurer mon front de ses lèvres en un baiser délicat.

- Allons annoncer la bonne nouvelle aux autres!

Quand j'entrai dans la maison, j'entendis les gars qui dicutaient :

- Vous croyez qu'elle va rester? demandais Louis.

- Je te parle avec expérience et je peux t'assurer qu'elle va demander à récupérer les fringues hors de prix qu'il lui achetées et qu'elle partira, lança le Harry froid du début.

- Haz' !

- Quoi ? Elle à l'air plutôt douée pour nous mettre notre Niall dans des états proche de la dépression...

Je bloquai en entendant cela. Il m'aimait encore moins qu'avant.

- Tu n'en sais rien, Harold, rétorqua Zayn qui semblait prêt à commettre un meurtre.

- Je suis d'accord avec Zayn, je ne m'apelle pas Taylor.... Mais réjouis-toi, Harry. Je compte prendre un appart', moi non plus j'ai pas envie de te voir tous les jours!

Après mon petit discours, je saluai les autres en les serrant contre moi. Ils m'avaient tant manqué ! Je regardai Louis et lui dit :

- Petite soeur, hein ?

- Oui!

- Awnn! T'es adorable!

Ils me commandèrent une pizza car ils avaient déjà mangé et sortirent les bouteilles d'alcool pour "fêter dignement mon retour", selon Liam. Un grand fêtard, celui, un qui aime boire...Yeaah ! Je suis comme lui! Quand la pizza arriva, Harry monta s'enfermer dans sa chambre.

Vers minuit, nous dansions sur les tables. A deux heures nous jouiions à action ou vérité. A trois Zayn dormait sur la moquette, Liam buvait seul dans la cuisine et Louis suppliait Haz' d'ouvrir la porte de sa chambre. Niall me lança un petit regard avant de m'entraîner à sa suite dans la pièce familière qui constituait sa chambre.