Chapitre 6 : mise au vert à Heber Springs

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Une semaine plus tard, Bucky et Steve se trouvaient au beau milieu d'une clairière, à des heures de New-York et de ses bruits incessants pour cause de « vacances » qu'ils s'étaient vus imposées malgré eux.

« Pas de coup à la Stark sinon je vous plante. Vous êtes prévenus. »

Barton leur avait envoyé un plaisant avertissement avant de leur transmettre une adresse au fin fond de l'Arkansas. Indiquant la petite bourgade d'Heber Springs, à un peu moins de vingt heures de route en voiture. Ils avaient donc pris l'avion pour arriver à l'aéroport national Clinton avant de louer une vieille ford mustang décapotable. Steve s'était fait un petit plaisir mais il fallait avouer que ce caprice d'enfant était appréciable en ce début de mai très ensoleillé.


Le logement de l'ex-avocate était loin en périphérie de la ville : excentré du quartier résidentiel où toutes les maisons étaient récentes et se ressemblaient mais à une distance raisonnable du centre-ville dans le cas où elle aurait besoin d'assistance avait observé le brun. C'était une grande bâtisse dans le plus pur style colonial. La maison blanche à colonnes trônait fièrement au beau milieu d'un écrin de verdure aménagé par l'homme avant de laisser la forêt reprendre ses droits tout autour. Steve avait garé la mustang un peu avant l'allée qui menait vers le garage et Bucky observait chaque détail de l'endroit. Il était 18h et le calme régnait autour d'eux pas comme à New-York où les bruits de circulation raisonnaient inlassablement. Ce fut Steve qui alla sonner à la porte, collé de près par Bucky qui contenait du mieux qu'il pouvait son impatience de revoir la jeune femme. Un bruit de carillon résonna mais personne ne vint leur ouvrir. Ils attendirent quelques minutes et force était de constater qu'il n'y avait aucun signe de vie dans la maison ni même autour.

Steve s'apprêtait à contacter Barton quand un bruit de klaxon les fit se mettre sur leur garde, un SUV noir tout terrain venait d'apparaître et se gara devant la porte du garage. La portière s'ouvrit, révélant Charlie dans une combinaison fluide bleu roi.

-Je ne vous attendais pas avant 20h ! leur avait-elle crié avant d'attraper son sac à main et d'ouvrir la portière arrière.

A peine avait-elle ouvert celle-ci qu'une torpille blanche sortit de la voiture pour se précipiter vers les deux hommes. C'était un chien énorme, qui arrivait au-dessus de la taille de Steve et qui allait entre eux pour les renifler sans ménagement.

-Nomos.

L'animal se stoppa de suite, s'asseyant à côté d'eux en attendant sa maîtresse qui portait de son bras gauche un sac de course en papier craft et qui tenait de sa main droite la main d'un enfant qui n'avait pas plus de 7 ans.

-Bonjour ! sourit l'enfant en arrivant à leur hauteur.

-Steve, James, ravie de vous revoir.

Elle laissa l'enfant grimper les marches du porche seul avant d'aller ouvrir la porte d'entrée sous le regard des deux hommes.

-Entrez allez-y ! J'espère que vous n'avez pas trop attendu ? ... Elliot assieds-toi ce sera plus simple.

Bucky entra le premier, assistant à une scène qui devait être commune dans la maison. Le petit garçon s'était assis sur une espèce de banc à casiers dans l'entrée. Il retira ses chaussures qu'il rangea dans un espace vide avant de s'éloigner en courant dans la maison suivi de très près par l'immense chien blanc. Charlie avait ri en les voyant tous les deux partir vers ce que Bucky supposait être le salon, pendant qu'elle rangeait le contenu de son sac de course dans les différents placards de la cuisine.

-Alors comme ça vous avez décidé de prendre des vacances dans l'arrière-pays ? les questionna-t-elle en leur offrant à tous les deux un verre d'eau.

Quelqu'un de bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant