Chapitre 10 : retour à New-York

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La deuxième semaine s'était finalement achevée et dans son sillage, la dernière avait filé à la vitesse grand V. Finissant par ramener les deux hommes à leur vie new-yorkaise. Les missions avaient repris, il fallait déjouer des complots, veiller à la sécurité nationale en faisant du tri dans les fruits pourris introduits par HYDRA et d'autres organisations, s'assurer que l'ordre mondial se portait bien... Ils avaient donc repris leurs habitudes, mais Bucky était revenu changé de son séjour à Heber Springs. Ceux qui le côtoyaient avant pouvaient en témoigner et ceux qui ne le connaissaient pas osaient désormais l'approcher. L'ancien Soldat de l'Hiver, s'il impressionnait toujours, n'effrayait plus. Sam Wilson, pour qui le changement avait sauté aux yeux aurait même ajouté que Bucky attirait désormais le regard de ceux qui l'entouraient. C'est pourquoi lors d'une soirée avec les Avengers, il avait fini par demander au brun s'il comptait profiter de cet attrait qu'il suscitait.

-Comment ça ? avait demandé Bucky en posant sa bière et en fronçant les sourcils.

-Mec. On va pas se leurrer. T'es plutôt beau gosse. Les gens te regardent, Sam insista sur « les gens », en faisant un tout petit effort tu pourrais te caser sans problème.

-Je n'ai pas l'intention de...

-C'est franchement exaspérant cette modestie que vous avez toi et le Captain ! Sérieusement, la vie de couple ne vous tente pas ?!

Steve, qui venait de s'installer, émit un rire. Il se revoyait, avec Bucky dans les années 40. Lui, encore gringalet, peu intéressé par les femmes et n'attirant jamais leur regard, et Bucky, dans le plus pur style du charmant jeune homme qui faisait tourner des têtes. Rien de bien sérieux pour Bucky et pour Steve, hormis Peggy, il n'y avait jamais réellement eu d'autre femme.

-Laisse le tranquille Sam !

-Non vraiment, je ne vous comprends pas.

-C'est l'hôpital qui se fout de la charité. souffla Bucky qui connaissait la situation du louisianais.

-A moins que...

-A moins que quoi? 

-A moins que dans votre patelin au fin fond de l'Arkansas, tu n'aies trouvé quelqu'un !

Bucky reprit une gorgée de sa bière. Steve avait observé sa réaction du coin de l'œil : il s'était légèrement tendu avant de relâcher ses épaules. Après tout, ce n'était que Sam. Pas Stark.

L'évocation de l'Arkansas (Steve et lui n'avaient pas précisé où ils étaient réellement allés), ramena Bucky des semaines en arrière. Les derniers jours passés à Heber Springs étaient ce qui ressemblait le plus au bonheur pour lui. La dernière semaine avait marqué le début des vacances scolaires et Charlie en avait alors profité pour leur faire visiter la ville avec Elliot et Nomos, dans la parfaite indifférence des habitants. Ca avait aussi été l'occasion pour les deux soldats de rencontrer les amies de Charlie. Ils avaient alors eu, pendant une après-midi et une soirée, un aperçu de l'iceberg évoqué par Clint la première semaine. Les quatre femmes ensemble, l'ambiance dans la maison était débridée, animée par des rires, des cris, des chamailleries... Les trois amies de Charlie ne s'étaient d'ailleurs pas gênées pour le scruter lui, et Steve. Pour autant, ça ne l'avait pas dérangé car il savait que cette espèce de « test » mené par leur sororité n'avait pour unique but que de veiller sur leur amie et son fils. Les trois jours avant leur retour à New-York, ils s'étaient baladés en forêt. La première fois tous les quatre, la deuxième fois Bucky avait réentraîné Charlie pour une course et la troisième et dernière fois, seul Steve était resté à la maison prétextant qu'il voulait dessiner une dernière fois la vue de la terrasse. Cette dernière balade était pour Bucky, le meilleur souvenir de son séjour. Il se revoyait, discutant avec Charlie tout en marchant tranquillement pendant qu'Elliot était loin devant avec Nomos. Lorsqu'ils étaient revenus, il portait le petit garçon épuisé dans ses bras.

Quelqu'un de bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant