Croire en l'amour / Jeon Woong tome 2 Saga AB6IX

37. Une princesse captive

37. L'empereur de Chine :

Je viens de m'assoupir lorsque mon serviteur me réveille brusquement. J'ouvre mes yeux et il m'informe que la servante de ma fille, déguisée en homme me demande audience. Je me lève et la rejoins à l'extérieur de ma tente. Elle s'accroupit devant moi et me supplie de lui pardonner. Sa réaction me fait paniquer, surtout que je ne vois pas ma fille avec elle. Je l'aide à se relever, ce que je souhaite, c'est qu'elle m'explique ce qui la perturbe autant. Je l'encourage à parler :

« - Votre Majesté, votre fille a été kidnappée par nos ennemis ! » Elle me dit en premier.

Je la secoue fortement, je suis énervé. Elle gémit de douleur par la violence des secousses. Je suis en colère contre elle. Son rôle est d'empêcher la princesse d'agir à sa guise. Elle poursuit :

« - Elle a créé une situation ambigüe, elle voulait rendre visite au roi de Silla pour effacer le malentendu. Elle m'a forcée à m'habiller en soldat et à l'accompagner. Elle n'a pas écouté mes protestations. Elle a suivi son idée. Votre fille est obstinée, elle n'écoute qu'elle. Elle a été capturée, je n'ai pas pu voir le visage de l'homme qui la détient parce qu'il faisait trop sombre. Elle m'a demandé de partir pour vous prévenir. Je suis désolée, votre Majesté ! » Elle me rapporte en s'inclinant à nouveau.

Je serre les poings. Je ne sais pas quand ma fille va devenir mature. Je ne supporte plus ses réactions impulsives. Au lieu d'améliorer la situation, elle l'aggrave. Elle cumule les erreurs et les mauvaises décisions. Elle est inconsciente. Quand acceptera-t-elle d'arrêter de désobéir aux ordres que je lui donne ? Elle va trop loin. J'espère qu'ils ne lui feront aucun mal. Je suis vraiment inquiet pour elle. Je vais devoir négocier avec mes adversaires. Ce qui me place en situation d'infériorité, et j'ai horreur de ressentir ce que je ressens en ce moment. Cependant, je suis tout de même rassuré. Lorsqu'elle déclinera son identité, ils feront très attention à ne pas la blesser parce qu'ils auraient peur des représailles par la suite. Mais pourquoi elle n'en fait toujours qu'à sa tête ?!

Je suis véritablement en colère. Je congédie la servante qui est elle-même une victime de mon insupportable fille. Je vais la punir, cette fois. Elle épousera le prince Dong-Hyun. Je l'y obligerais. Je trouverais un moyen que ce dernier accepte cette union. Je promettrais de prestigieux cadeaux. Je rentre sous ma tente à bout de patience. Dès demain, je me rendrais à la frontière et j'enverrais un garde pour demander une autre confrontation. C'est la meilleure solution pour régler ce problème pacifiquement. Je vais m'excuser auprès de prince, mon futur gendre, du comportement débordant et instable de ma fille, et faire en sorte qu'il finisse par accepter ce mariage entre nos deux royaumes.

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La princesse Chih- Nii :

J'ai froid, j'ai peur. Je me suis mise dans une situation périlleuse. Et mon père va devenir fou quand il saura que je suis emprisonnée. Je créée encore un incident diplomatique qui risque d'avoir des répercutions désastreuses sur nos deux royaumes. Cette fois, je suis allée beaucoup trop loin. Da-Xia avait raison de me mettre en garde. Maintenant, je suis détenue comme n'importe qu'elle autre personne. Je n'ai pas pu décliner mon identité. Combien de temps vais-je devoir rester dans cette cellule sale ? J'essuie mes larmes. Je ne suis pas du tout habituée à dormir dans de la paille, avec toutes les odeurs environnantes nauséabondes. Je tire au cœur.

Je me recroqueville sur moi-même, j'entoure mes jambes de mes bras, je tente de me réchauffer du mieux possible. Je tremble de tout mon corps. Je serre les lèvres. Je ne sais pas si je vais pouvoir survivre longtemps dans ces conditions. J'espère que mon père viendra me secourir rapidement. Il ne laissera pas sa fille chérie aux mains de ses ennemis. Cette pensée me réconforte un peu. Mais, pour l'instant mon calvaire ne fait que commencer.Dans les autres cellules, les détenus sont des hommes. Je sens leurs regards pervers posés sur moi. Je suis très mal à l'aise.

J'essaie de m'endormir. Je repense à mon altercation avec le prince. Il a un côté fascinant. Il prétend être fort, mais au fond je sens qu'il est tendre. Il me plaît. Cependant, il sort de mon estime à cause de son comportement. Il m'a enfermée dans cette cellule. Je ne pourrais lui pardonner d'avoir obéi à l'ordre de son frère. C'est à lui que je dois ma condition actuelle. Oui, je suis en colère contre lui. Je tape du pied au sol. S'il ne m'avait pas capturée, j'aurais pu tenter de m'expliquer avec le roi Woojin.

Je frisonne à nouveau. Je suis lasse. Mes paupières sont lourdes, je sens que je vais m'endormir. C'est tout ce que je peux faire.

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DONG-Hyun :

Demain matin, je retourne à Wandu. Sans m'en rendre compte, je me trouve devant la cellule de cette femme qui se fait passer pour un soldat chinois. Je l'observe, elle s'est assoupie. Elle est toute recroquevillée sur elle. J'imagine qu'elle doit avoir froid. Je ne suis pas un monstre, je demande au gardien de récupérer une couverture. Il me l'apporte, et m'ouvre la porte de la cellule. Je marche lentement vers elle. Je m'accroupis à son niveau, elle dort profondément. J'observe son visage. Elle est belle quand elle est détendue. Je sens mon cœur battre dans ma poitrine. Je pose ma main dessus. C'est la première fois que je réagis de la sorte devant une femme. Je la recouvre avec la couverture. Je la contemple encore quelques minutes, et je sors.

J'ignore qui elle est, et, pourquoi elle agit de la sorte ! Elle reste une ennemie, je ne dois pas me laisser attendrir par son physique avantageux. Elle est dangereuse dans tous les sens du terme.

Le lendemain matin ....

Je rejoins Jeon Woong qui m'attend déjà sur sa monture. Nous sommes accompagnés de plusieurs hommes de confiance. Nous nous rendons au royaume de Silla pour analyser la situation. Même si nous pensions qu'une telle situation pouvait arriver et que nous avions prévu les hommes pour lutter contre nos ennemis, nous n'aurions pas pensé que l'empereur de Chine pouvait agir sans scrupule. La chevauchée est longue et le soleil cogne sur nos têtes. Il fait très chaud, et je commence à souffrir de la soif. Nous approchons de la capitale. J'avoue que j'appréhende ce que nous allons découvrir.

Nous pénétrons dans la rue principale de la ville. Il y a beaucoup de blessés, et de cadavres abandonnés sur le sol. Les chinois ne sont pas encore venus récupérer leur mort. Jeon Woong arrête son cheval devant les quartiers royaux. Il descend, je le suis. Il ordonne aux hommes de s'occuper des blessés pendant que nous tentons de voir Daehwi.

Il n'y a personne dans les quartiers de mon cousin. Je commence à m'inquiéter pour lui. Nous sautons sur le serviteur de ce dernier. Il s'était caché. Il tremble de tout son corps lorsque nous le découvrons.

« - Où se trouve ton maître ? » Le questionne Jeon Woong.

« - Je...Je....Je... Ne sais pas ! » Il répond en bégayant.

« - Tu es tout seul ici ? » Mon ami poursuit.

L'homme s'évanouit. Nous le portons chez le médecin qui est débordé de blessés.

« - Mon général ! Vous voilà enfin ! Les chinois ont attaqué la ville. Ils ont tout saccagé ! » Il explique les yeux remplis de larmes.

A voir, les personnes qui attendent pour être soignées, la réaction du médecin et de l'eunuque en chef de Daehwi, le combat a dû être sanglant.

Je suis en colère, et mon cousin est toujours manquant. Pour quelle raison aurait-il abandonné ses quartiers ? Ils l'ont enlevé ? D'ailleurs, je pose la question à Jeon Woong :

« - Tu penses qu'ils ont capturé mon cousin pour le constituer prisonnier ? »

Il réfléchit avant de secouer la tête pour signifier son ignorance. Son absence est inquiétante. Je sors à l'extérieur pour interroger les soldats encore en vie.

« - La dernière fois que je l'ai vu, il se dirigeait vers les quartiers de la cousine de la reine pour la protéger ! » M'indique un des gardes.

Je regarde dans la direction indiquée, et je décide de m'y rendre. Je suis très méfiant, et surveille tout autour de moi que nos ennemis ne sont plus présents. Je parviens enfin à l'endroit où vit Han Li. Je n'entends aucun bruit. Je m'avance lentement, il ne semble pas y avoir quelqu'un. J'entre à l'intérieure de l'habitation.....................................