❀ Lᴇ sᴇɴs ᴅᴇ ʟᴀ ᴊᴜsᴛɪᴄᴇ | 𝗳. 𝗽𝗼𝗿𝗹𝗼𝗰𝗸

XIII.

Le colonel venait d'arriver dans les écuries et avait remarqué les deux agents. Il appela alors Louis puis lui demanda :

-On les réveille ?

-Non... répondit William en arrivant. Laisse-les dormir.

-Mais ?! Et leur travail alors ?!

William rit doucement puis répondit :

-Contrairement à toi, Fred et [T/P] sont très assidus dans leurs tâches. Ils peuvent donc sauter un jour ou deux sans problème.

-Mais regarde ! Tu ne vas pas les laisser dormir comme ça, si ?!

-Bah où est le problème Moran ? s'étonna le cadet des Moriarty.

Le colonel soupira puis déserta les écuries, suivis par les deux blondinets.

* * *

[T/P] se réveilla aux alentours de 9h30. Elle relevant sa tête, elle sortit Fred de son sommeil et s'excusa en rougissant fortement :

-Oh, désolé de t'avoir réveillé !

-Ce n'est pas grave [T/P], il fallait bien que je me réveille aussi.

La jeune femme tendit sa veste au jeune homme mais celui-ci la refusa en souriant :

-Garde-la, ça me fait plaisir.

Whitecherter prit vingt teintes de rouge en plus et remercia infiniment Fred. Ils se dirigèrent ensuite vers la demeure des Moriarty pour aller déjeuner.

-Ah bah enfin ! s'exclama Moran en les voyant arriver. On aurait dû vous réveiller !

-Mais enfin, Moran, souffla William, calme-toi.

-Quelle injustice ! Après c'est moi le coureur de jupons ici ?! s'offusqua le colonel. C'est Fred pour une fois !

Jack Renfield fit soudainement son apparition en costard. Louis sourit alors :

-Vous êtes le nouveau majordome ?

-Eh oui ! William m'a demandé si je voulais venir.

-Cela t'enlèvera du travail comme ça, Louis ! sourit [T/P].

Ce dernier sourit et remercia tout le monde puis Jack reprit :

-J'ai entendu « coureur de jupons » ?

-On ne parlait pas de vous pour une fois le vieux ! ironisa Moran.

-Vous parliez de toi alors ?

-Non plus ! De Fred !

-Fred ? s'étonna le majordome. Pourquoi donc ?

Les deux jeunes rougirent puis s'éclipsèrent pendant que Moran expliquait toute la scène de la matinée avant de s'exclamer :

-Tu te rends compte William ?!

-On a compris Moran... soupira le blondinet. Laisse-les tranquille, tous les deux.

-Ah non hein ! Je veux pas deux tourtereaux en mission !

-Mais t'es jaloux, ma parole ! s'écria Jack. Tu voudrais une poulette, toi aussi ?!

-Mais n'importe quoi !

[T/P] faillit éclater de rire en entendant la remarque du plus vieux. Elle ricana alors doucement, sous le regard enfantin de Fred.

-Bon bah à tout à l'heure... murmura [T/P]. Et merci pour cette nuit, merci de m'avoir écoutée...

Le jeune homme sourit alors à la jeune femme avant de lui répondre :

-Il n'y a pas de quoi, merci à toi aussi.

Puis les deux agents partirent vers leurs chambres respectives. [T/P] se changea rapidement puis partit prendre son petit-déjeuner en quatrième vitesse. Pendant tout son repas elle sentit le regard noir de Moran sur elle.

-Mais t'as fini de me regarder comme ça ?!

-Compte pas sur moi pour te laisser dormir chaque nuit, hein !

-Roh, ça va, j'ai compris ! Je ferai attention la prochaine fois, promis !

-Comment ça, « la prochaine fois » ?! s'écria Moran. Il n'y a pas intérêt à y avoir une prochaine fois !

-Bon, les coupa William, je vous laisse, j'ai une journée de cours qui m'attend.

-Bonne journée, monsieur William ! le salua la jeune femme.

-Bonne journée, grand frère. lui répondit Louis depuis la cuisine.

Une fois William parti, Moran s'empressa de s'approcher de la jeune femme en s'asseyant en face d'elle :

-Quoi, encore ?

-Non, non, rien.

-Moran ! s'exclama Jack depuis la pièce d'à côté. Laisse [T/P] manger tranquillement !

* * *

Son repas terminé, la jeune femme félicita Louis pour ses talents en cuisine puis se dirigea vers les écuries. Elle remarqua alors que Fred avait oublié son écharpe bleue à l'endroit où ils avaient dormi. Elle se pencha pour l'attraper. Elle était très douce au toucher et semblait être très longue. [T/P] décida de poser l'écharpe sur un crochet pour les licols puis laissa son esprit vagabonder tandis qu'elle commençait à s'occuper du pansage de certains chevaux.

-Fred ! s'exclama-t-elle en le voyant passer pour aller à la roseraie.

-Oui ?

-Ton écharpe !

Le noiraud la rejoignit alors rapidement puis attrapa l'écharpe :

-Merci beaucoup [T/P], je croyais l'avoir perdue.

-Il n'y a pas de quoi ! Après tout, je n'allais pas la laisser ici.

Fred lui sourit puis lui dit, de dos :

-Ma veste te va très bien.

La jeune femme ne se retourna pas, de peur que le jeune homme remarque ses joues rougies. Elle le remercia alors silencieusement puis reprit son travail, l'esprit embrumé par l'enchaînement des évènements.

* * *

Lorsqu'elle finit le pansage des chevaux, [T/P] partit prendre une douche. En effet, brosser des chevaux saupoudrés de terre n'était pas une tâche très hygiénique alors la jeune femme ne pouvait finir sa journée dans cet état.

Sa douche prise, [T/P] redescendit dans le salon au moment où William revenait.

-Oh ! Rebonjour monsieur William ! Votre journée s'est bien passée ?

-Rebonjour mademoiselle. Oui, oui, votre ami est venu suivre mes cours.

-Sherlock ? s'étonna Whitecherter.

-Il commence à avoir des doutes sur la personne qu'est le Prince du Crime. Il est surtout venu pour ça, même s'il ne l'a pas dit explicitement. Il m'a aussi parlé de vous. Il m'a affirmé qu'il savait que vous étiez vivante et que vous étiez même quelque part à Londres. Vous lui manquez beaucoup.

-Il me manque aussi, vous savez. Mais pour sa déduction sur le Prince du Crime...

-Ne vous en faites pas mademoiselle... sourit William. Il n'a pas encore compris que c'était nous.

La jeune femme hocha la tête puis s'excusa auprès de William avant de se retirer. Elle remonta alors dans sa chambre, légèrement bouleversée par les phrases prononcées par William. [T/P] rêvait de retourner voir Sherlock, Miss Hudson et John mais malheureusement...