Chapitre 14

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PDV de Bellamy

Ma vie reprenait comme avant ma rencontre avec Clarke, à une exception : je ne volais plus. Je lui devais au moins ça. 

On toqua à ma porte, c'était plus arrivé en un mois qu'en toute une vie.

Clarke se tenait devant moi, la tête baissait. Je ne disais rien, et elle non plus pendant au moins une minute. Elle me regarda. Elle respira un grand coup, puis commença à parler :

- Je ne regrette pas notre baiser, bien au contraire, je veux le refaire encore et encore. Et ce n'est pas uniquement à cause des hormones, j'ai déjà trouvé des garçons beaux mais là c'est autre chose. J'ai envie d'être avec toi, tout le temps. J'ai envie que tu me taquines, que tu m'embrasses. Je m'en fiche, mais alors complètement, de ce que pense mes parents, ou n'importe qui d'autre. La seule chose qui m'importe c'est ce que toi tu penses. Et une lueur d'espoir me donne envie de croire que tu ne regrettes pas notre baiser, que tu ressens les mêmes choses que moi. Je suis sans doute ridicule et je vais me faire remballer dans deux minutes, mais ce n'est pas grave. Ce qui aurait était grave, c'est que ça s'arrête comme ça. Parce que je refuse de croire qu'il n'y avait rien. Je refuse de croire que ta sœur avait tort.

J'étais bouche bée. Ma première pensée fut : « il faut définitivement que Octavia apprenne à se taire ». Après, il fallait que je lui donne une réponse et vite, sinon elle allait prendre ça pour un     « non, moi, je ne t'aime pas ». En même temps ce n'est pas exactement ce qu'elle avait dit. Mais moi c'était le cas. Je l'aimais. Enfin je crois, c'était la première fois en fait, donc je ne savais pas exactement ce que ça faisait.

- J'ai peur de te détruire Clarke.

Elle ne comprenait pas, et moi non plus. C'était la première fois que je mettais des mots dessus.

- Depuis la mort de ma mère j'ai des réactions complètement exagérées, je me mets en colère sans arrêt, et pour rien. Je fais des actes sans aucun sens et risqués. Tous les amis que j'avais ne le sont plus. Et ils ont raison, alors ça n'a pas de sens que toi, tu rentres dans ma vie alors que je suis si instable, dis-je.

Elle était rentrée et avait fermé la porte derrière elle.

- Bellamy, j'accepte de prendre le risque.

- Je pense que tu n'as pas bien conscience de ce que tu dis.

Comme pour me prouver le contraire, elle m'embrassa. C'était à la fois identique et opposé à la première fois. C'était une libération pour nous deux. Je me laissais allé, je n'avais pas d'autre choix. J'en avais besoin et elle aussi. Ce baiser me donna plus de joie que je l'aurais admis. Je ressentais à nouveau ce bien-être. J'aurais aimé que nous restions comme ça pour toujours, dans notre bulle. Plus besoin de nous demander ce que nous allions faire, plus de problèmes, juste elle et moi. Mais tout à une fin. Lorsqu'elle s'écarta de moi, ni elle ni moi n'avons osé ouvrir les yeux. Comprenant très bien que la conversation qui nous attendait amènerait soit la fin soit le début d'une histoire.

Elle répéta :

-J'accepte de prendre le risque.

Comment aurais-je puis lui dire non, elle était devant moi, nous venions de nous embrasser. Et c'était elle, cette fois-ci, qui avait commencé. Elle me regardait avec un regard que suppliant. Je voulais la croire, je voulais croire que ça pouvait marcher, j'allais faire des efforts, des efforts pour que ça aille mieux. Elle allait m'aider, comme elle le faisait depuis notre rencontre. Je devais donner une chance à cette relation, pour elle.

-Alors moi aussi.

Elle sourit à ma réponse et m'embrassa une deuxième fois.




-Il faut quand même qu'on sache comment on va faire ?

Cela faisait plus d'une heure que nous ne parlions plus. Nous nous contentions de caresses et de quelques baisers.

Mais en effet, la conversation que Clarke venait de démarrer était essentiel, et elle ne pouvait pas quitter ma chambre sans que nous l'ayons eu.

-Tu penses que tes parents vont réagir comment ? demandais-je.

-Je ne sais pas trop. Mais je ne suis pas obligé de leur en parler dès le début.

-Auriez-vous honte de moi, Mademoiselle Griffin.

Elle sourit à ma plaisanterie et fit non de la tête.

-Ecoute, tu leur en parle quand tu es prête, ok ?

-Ça me va, répondit-elle. 

FAN FICTION BELLARKEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant