Kuroro x reader [Les Ténèbres Et Moi]

10. les tourments qui encombrent mon esprit

Toutes ces années de mensonges et de mystère ne peuvent être renversées dans un moment pareil et pour une raison si déraisonnable. Trop longtemps nous avons fait attention à notre relation pour que celle ci refasse surface. Pourtant malgré que je sache comment l'aider. Je ne parviens pas à me joindre à la conversion, à vrai dire, je ne suis plus sûr de suivre réellement ce qu'il se passe. Je regarde Feitan, les yeux plus ouverts que jamais. Mon pouls s'accélère et il me semble le sentir dans chaque cellule de mon corps. Ma respiration commence à se saccader, tandis que je fais tout pour le cacher. Nous cherchons mutuellement le regard de l'autre à la recherche d'une réponse à donner. D'un soutient pour s'appuyer. Je ferme les yeux, encore à la recherche du calme et de la sérénité que je viens de perdre. Tentant de rejoindre encore, quelques souvenirs apaisants. Ma respiration se détend lorsque j'aperçois ce même homme pour lequel j'angoisse actuellement, je le vois lorsque nous etions plus jeune, dans un bar, lui était déjà majeur moi pas. Il buvait une bière tandis que j'avais le droit à un sirop, nous discutions. Je ne parviens pas à me rappeler de quoi, mais nos sourires me donnent envie de croire que c'était sûrement agréable. Surtout le mien, parcequ'il n'a jamais trop sourit. Pourtant il était là et ça compensait plus que largement.

- Je lui en ai parlé quand il nous a amené au repère. Il était déjà au courant de la situation de phinks et de la raison de notre venue, nous en avons discuter sur le trajet; arrivai-je enfin à dire

Feitan me regarde plusieurs secondes, sans me lâcher des yeux. Pourtant je distingue que son regard s'exprime bien plus qu'il ne pourrait le croire, c'est ainsi depuis toujours et c'est ainsi qu'il faut apprendre à le décrypter. Parceque son regard est plus expressif que n'importe laquelle des phrases qu'il pourrait prononcer. Et à ce moment là je sais par son regard, qu'il est reconnaissant.

- Ah oui d'accord, j'ai faillis trouver ça étrange; affirme Machi

- Je ne suis pas devin; répond t-il simplement

- Seulement sociopathe; complète hisoka

- C'est encore toi qui ose dire ça; lui répond t-il

- Peut importe, je ne parle pas avec des personnes comme toi

Le regard de Feitan se heurte à celui du clown. Bien plus violent que ce qu'il n'était quelques instants auparavant. Chacun se toisant d'un air mauvais. On pourrait penser que Feitan est en position de faiblesse face à ce fou tout droit sorti de l'asile, pourtant ce n'est pas le cas. Étrangement, il n'a même pas l'air vexé. En même temps, il ne doit pas réellement s'intéresser à ce qu'il pense de lui. Mais cela reste un miracle qu'il ne lui ait pas déjà sauté dessus. D'ailleurs c'est probablement à ça qu'il est entrain de réfléchir.
De son côté le sourire toujours autant sournois d'Hisoka me fait comprendre qu'il n'attend que ça. Peut-être vaudrait-il mieux qu'il se prenne un coup sur ce qu'il doit croire être un joli minois pour retrouver la tête. Je soupire, blasée par ces réflexions.

- Qu'entends tu pars là le dégénéré ?

- Et ben, tu prends un ton bien plus sérieux, que se passe t-il, ça ne t'a pas fait plaisir ?

Les yeux de Machi s'ouvrent d'un air paniqués et je les regarde tout les deux. Intriguée par cette semi-altercation. La tension naissante dans toute la pièce. Je lève mon regard au plafond en soupirant et remarque que leur numéro 0 fait de même. Ce mec me laisse perplexe. Difficile de cerner une personne qui se joue de nous. C'est consternant. Mais qu'importe ce qu'il attend, je n'ai guerre envie de m'attarder sur lui. Peut importe quel stratagème il a usé.

- Ce que j'entends par là mon petit Feitan, c'est que ta manière de tuer, n'égalera jamais la grâce que j'y met. Tuer pour tuer c'est préhistorique, terne et bien trop glauque. Et c'est de ça que je parle quand je dis, des personnes comme toi. Des tueurs pitoyables et puériles.