Chapitre 6 : Surprise

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- Quand on parle- enfin, pense du loup...

Je pouvais sentir mon sourire étalé sur mon visage, et l'excitation se gonfler dans mon torse. Avec ça, je pourrais sûrement traverser l'espace, visiter ce qui n'aurait jamais pu être atteint...

Je pourrais aller voir Russia, et son univers ?

Oui. En y pensant, ça attise la curiosité. Un monde imaginaire, créé dans mon esprit, ça ressemble à quoi en vrai ?

Je me tournai vers mon réveil. Il était 6h42. Un peu tôt pour partir à l'aventure. Je me levai, et observai ma tenue un instant : la même que celle de la veille. Bon, point positif, je n'ai pas à me changer ?

Cependant, avant même de pouvoir prendre quoi que soit avec moi, une lumière s'alluma au coin de mon oeil, et en regardant dans la direction de celle-ci, je m'aperçu que cela venait du gadget.

L'objet était en train de prendre la fuite.

Ni une ni deux je me jetai dessus, l'agrippant pour l'empêcher de partir. Pourtant, il semblait disparaitre de plus en plus, imitant presque le départ du Tardis. Et moi aussi ?

Je vis avec effroi que je copiais le clignotement de l'objet, disparaissant peu à peu de ma chambre. Cependant, la peur me clouait sur place, dans l'incapacité de lâcher le machin.

C'est vraiment sûr comme moyen de transport ? Je vais pas me retrouver coupée en deux, ou avec des organes ou membres manquant hein ? Ou alors, je vais vraiment aller chez Russia, et pas autre part dans mon monde ou encore dans une autre dimension ? Oh non, pas dans un monde apocalyptique !

- Pitié Dieu je sais que je suis athéiste mais j'ai été sympa dans ce bas monde, un jour j'ai pas ris en voyant une dame tomber s'il te plait soit sympa aussi et ne m'envoie pas vers ma mort s'il te plait s'il te plait s'il te plait-

Puis le néant.

Vraiment. J'étais dans le vide. Je ne voyais rien, et en même temps j'avais l'impression que mes yeux voyait tout ce qu'il y avait à voir. J'en étais nauséeuse. Ma tête me faisait mal, et pourtant je ne me sentais pas spécialement blessée ou malade. C'était comme si mon esprit, et lui seul, était pressé et étiré de toute part. J'avais l'impression qu'on voulait me faire passer dans un trou de souris, alors que la porte était en fait aussi grande qu'un immeuble. J'avais l'impression de tourner dans tout les sens, et en même temps d'être immobile alors que le monde lui tournait très vite.

Puis je me mis à sentir le vent.

Beaucoup de vent, dans mon dos. Mais ma tête me faisait atrocement souffrir, comme le reste de mon corps. Rien n'avait de sens, rien du tout. Je n'avais rien subis comme coups, et pourtant mon corps me disait avoir été battu à mort.

Et avant même que je ne puisse penser plus, mon dos heurta quelque chose de dur, très dur. Mon dos me faisait si mal, et pourtant je ne pouvais pas crier.

Le sol venait de me manger ? Non attend. De l'eau ! Je suis dans de l'eau !

A peine j'ouvrai la bouche que ma langue rentrait en contact avec un fluide. Ça essayait de se glisser dans ma gorge, ça essayait de me remplir à la place de mon air. Je me débattais essayant de remonter à la surface, si tant est qu'il y en a une.

Je sentis ma main rencontrer de l'air, puis mon visage pu atteindre la surface également. Je toussai, essayant de rejeter l'eau qui s'était attaquée à ma gorge.

Ce n'est qu'en ayant rencontré le vent que je me rendis compte d'à quel point il faisait froid. L'eau était froide, et le vent m'arrachai la peau avec ses dents.

Je me sentis me faire encore engloutir par l'eau, avant de me débattre de nouveau pour atteindre la surface. Même en tentant d'ouvrir les yeux, je ne voyais pas grand chose. Je savais juste que la rive était quelque part, puisque je voyais la cime d'arbres. Des chênes ? Sûrement. Oh, le retour de la noyade.

Je me débattais de nouveau, avant de prendre une inspiration.

- A l'aide, quelqu'un !

Je ne savais pas qui allait entendre ça, ni d'où, ni si on allait m'aider. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de chercher. Je ne veux pas mourir, pas noyée !

- S'il vous plait ! Je- l'eau m'engloutit encore, avant que je ne réessaye. Quelqu'un ! Que quelqu'un m'aide !

Je savais que c'était inutile. Mais je tentai quand même de me battre contre la gravité, la fatigue et le froid. Mourir sans se battre, ça me semblait pire que mourir tout court. Mais j'ai si froid...

- A l'aide... Maman...

Je sentais mes forces m'abandonner peu à peu. J'avais froid. J'avais mal. J'avais pas la force de continuer.

- Gadget de merde... Dis-je avant d'être engloutie par les eaux.

Puis mes paupières se fermèrent, et je m'enfonçai de plus en plus dans l'eau, ou du moins le sentait.

Maintenant que je ne sentais que de l'eau autour de moi, la température me semblait d'un coup plus tolérable, bien plus tolérable. Oh, l'eau me fait un câlin ? Je le sens, quelque chose de long m'agrippe.

Puis ce fut le black out.

Quelle mort douce. Fatiguante mais douce.

J'ai vu maman et papa, j'ai vu [n/a]. J'ai vu pas mal de choses.

Et j'ai vu Russia.

Pardon Russia, je n'ai pas pu t'atteindre...

[Countryhumans×Reader]- 𝘈𝘮𝘪 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘢𝘪𝘳𝘦 [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant