Chapitre 1 : Habitude

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- Salut Russia. Comment vas-tu aujourd'hui ?

- [T/p].

Aujourd'hui encore, il était là. Russia est ce que je pourrais qualifier d'ami imaginaire. Il venait me voir dans mes rêves, et on discutait jusqu'à ce que je me réveille. Honnêtement, sans lui j'aurai eu un peu de mal à survivre dans ce monde. Je n'ai pas grand monde avec qui parler, et quand j'ai un problème il m'écoute et essaye de me remonter un peu le moral, même si la plupart du temps il y arrive de façon involontaire. Il est l'oreille dont j'ai besoin dans ma vie, il est un grand soutien moral.

Souvent, c'est lui qui me raconte sa vie avec ses collègues amis imaginaires, et c'est moi qui essaye de l'aider du mieux que je peux. Je ne sais pas si je réussis à l'aider mais au moins il peut en parler, c'est déjà ça je suppose. Je ne sais pas comment mon cerveau à fait quand j'étais plus jeune pour imaginer un univers aussi complet, mais je lui en suis redevable.

En ce moment même, je discute avec Russia. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais mon ami imaginaire ressemble à une personnification de la Russie, avec les stéréotypes qui vont avec. Son visage ne possède pas de nez, ses yeux sont entièrement blancs, ce qui me perturbe souvent pour savoir ce qu'il regarde ou pas, et sa peau est totalement rouge, si on omet le haut de son visage qui complète le drapeau de la mère patrie. Il est immensément grand comparé à moi, il porte une oushanka avec une petite étoile rouge dessus, ainsi qu'un banal t-shirt blanc et un pantalon Adidas. Manque plus que la bouteille de vodka et les graines de tournesols et la panoplie serait complète.

- ... Je peux te raconter ma journée ? Demanda Russia, l'air hésitant et semblant dévier le regard, comme s'il avait un peu honte.

- Bien sûr, répondis-je du tac au tac en m'asseyant à côté de lui, impatiente à l'idée de savoir ce qu'il s'est passé de son côté.

Et il commença son récit, me disant à quel point il détestait son collègue nommé America et à quel point son job lui mettait la pression parfois. Il me disait beaucoup de choses, et je l'écoutais. C'était la moindre des choses après tout. Quand au début je disais qu'il m'aidait à surmonter mes problèmes, à côtés des siens les miens semblent insignifiants, comme ma taille à côté de la sienne-

Néanmoins, discuter comme ça avec quelqu'un est vraiment revigorant je dirais. C'est comme avoir un journal intime vivant qui te donne en plus des conseils, sans te juger ni rien, puisque nous ne nous connaissons pas réellement. C'est comme des gens sur Internet, ce genre de choses. Sauf que lui je ne peux parler avec lui que la nuit et on peut se voir et se parler directement. La seule chose qu'on ne peut pas faire c'est toucher l'autre ou partager un de nos objets avec l'autre.

Une fois, il était vraiment triste, et quand j'ai voulu lui faire un câlin pour qu'il aille mieux, je suis passé au travers. Et une autre fois, ma journée était morose au possible, et il a voulu me prêter sa oushanka pour me remonter un peu le moral, mais elle est passé au travers de mon corps. C'est le seul point négatif dans tout ça je dirais.

- Au fait, aujourd'hui, Germany est venu avec des plans d'un objet permettant de décrypter les ondes émises par les êtres vivants. Il clamait qu'on le lui avait volé, puisqu'il n'était plus chez lui, et on m'a accusé.

- ... Qui voudrait voler un truc pareil ? Je vois même pas quel intérêt on peut lui trouver, soupirais-je d'un air dramatique, avant de me tourner vers Russia.

- On est bien d'accord.

- Et puis, entre nous deux, si toi tu l'avais volé je suis sûr que les autres font pire à côté, je veux dire, depuis le temps qu'on discute ensemble, t'es le genre à avoir l'air méchant mais qui au final est gentil comme tout, lui murmurais-je avant de rire en le voyant me dévisager de ses grands yeux blancs, comme si j'avais dis une connerie.

Au final, nous finîmes par discuter d'un peu tout et rien avant que je ne reparte dans la réalité, mon réveil faisant ce bruit incessant qui tuait le sommeils de millions de gens dans le monde.

Je n'ai plus qu'à attendre la prochaine nuit, pour discuter avec Russia de nouveau.

[Countryhumans×Reader]- 𝘈𝘮𝘪 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘢𝘪𝘳𝘦 [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant