Chapitre 12 : Comme chez soi

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Il n'y avait pas à dire, cet endroit était immense.

Plusieurs couloirs et même ascenseurs plus tard, j'étais passé d'un tas de grandes doubles portes en bois magnifiques à des portes en métal un peu decrépies, toutes alignées presque exactement à la perfection. Ça faisait très robotique, bien moins humain.

L'union scandinave, dont j'avais complètement abandonné l'idée de me souvenir de son acronyme, continuait de marcher à mes côtés, sa main dans mon dos.

On avait perdu depuis un moment déjà les agences spatiales, qui avaient dû repartir de leur côté voir leur countryhuman respectif. Un calvaire.

Il m'arrêta devant une porte similaire aux autres. Il sortit une clé de sa veste et ouvrit la porte, me dirigeant à l'intérieur en poussant sa main dans mon dos.

L'intérieur ressemblait à un petit appartement plutôt bien aménagé, qui devait sûrement valoir un bon 700€ de loyer. Vraiment, un bon petit coin pour étudiant.

Il y avait un salon et une cuisine, tous deux comme fusionnés (même si certains préféreront dire 'cuisine ouverte'), avec simplement un comptoir pour délimiter les deux pièces, une table n'ayant pas la place d'y séjourner.

Plus loin il y avait quelque chose comme 4 portes, mais comme elles étaient fermées je ne pouvais pas voir ce qu'il y avait derrière.

- Voici l'endroit tu vas rester, commença le titan, fermant la porte derrière nous. L'endroit est vide mais on reviendra avec des provisions et vêtements d'accord ? Pour le moment repose toi, je vais retourner voir les autres.

Il ouvrit la porte de nouveau. Il avait sûrement voulu faire un tour, mais s'en était empêché en cours de route, autrement il n'aurait pas fermé puis ouvert la porte.

- Je vais devoir t'enfermer, désolé. À bientôt.

Puis il ferma la porte derrière lui, et je pu entendre la serrure se verrouiller.

Nice.

Je frissonnai, sûrement à cause du froid. Je me dirigeai vers les portes fermées. La première cachait une salle de bain, la seconde une chambre, la troisième des toilettes et la quatrième renfermait une petite buanderie.

Ils avaient prévus de faire un complexe immobilier ? Ça à l'air d'être un appartement fonctionnel ou on peut totalement vivre pendant longtemps.

Et j'ai droit à ça sans devoir payer de loyer.
Je suppose que cet endroit n'est pas si horrible.

En attendant je me gèle les fesses, alors une douche me fera du bien.

J'entrai dans la salle de bain et fut agréablement surprise de voir du savon. Au moins je peux me laver, je suppose.

Problème : pas de shampoing ni de vêtements secs. Pour m'essuyer, je suppose que je prendrais la couverture.

J'allai dans la chambre et ouvrit le placard pour tomber sur des étagères vides.

Merde.
Je remets pas mes vêtements mouillés, je vais mourir d'hypothermie !

Et je ne sais pas quand ils vont revenir. Ça peut très bien être dans 5 minutes comme demain.

- Aaa- Atchaaa !

Je reniflai. Bon, on va rationner. Je garde mes sous-vêtements, et en échange de vêtements secs je garde ma couverture. La sèche sur le lit, pas la mouillée de l'hôpital sur mon dos.

Je retirai mes vêtements et la couverture pour entrer dans la douche, attendant quelques secondes avant que l'eau chaude n'entre en contact avec ma peau. J'avais tellement froid que l'eau semblait me brûler, mais je m'en fichais. Ça faisait du bien de se réchauffer un peu.

Une fois ma douche finie, je remis mes sous-vêtements, grimaçant en sentant le mouillé froid du tissu contre ma peau.

Je pris mes vêtements et la couverture pour les virer sur l'étendoir dans la buanderie, et couru presque dans la chambre pour prendre la couverture.

Une fois emmitouflée dedans je m'assis sur le matelas, contente de pouvoir enfin me réchauffer.

Puis mon regard se posa sur mes cheveux, mouillés et en bataille. Je soupirai et passai simplement mes doigts dedans, sachant très bien que les brosses n'existaient pas dans ce monde de chauves.

Je soupirai en finissant ce démêlage pitoyable, me roulant en boule au milieu du lit. Si je dormais, je pourrais voir Russia. J'ai besoin d'aide, et je suis presque sûre qu'il saura m'aider.

Je souriai en y pensant, laissant mon esprit partir dans le monde des rêves. Meme si j'avais froid, le confort de la couverture m'aidait à m'endormir.

Je clignai des yeux plusieurs fois, les laissant s'ajuster à la lumière ambiante.

La lumière blanche aveuglante de toujours.

Je ricanai en attendant, allongée au sol dans ma couverture.

Plus qu'à attendre Ruski !

[Countryhumans×Reader]- 𝘈𝘮𝘪 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘢𝘪𝘳𝘦 [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant