Après sa mort, Katsuki se retrouve dans le passé. Il découvre alors que le destin d'Izuku est entre ses mains. Va-t-il réussir sa mission ? Le sauver et le protéger quoi qu'il en coûte ?
Ça y est, Deku a vingt ans aujourd'hui. Dans cinq jours, il est censé mourir, mais le bonheur que nous vivons à ce jour efface toute possibilité que ça arrive. Alors, la question que je me pose est la suivante : que va-t-il se passer le vingt juillet ? Je me demande si je vais disparaître. Deku m'oubliera sûrement, puisque je n'existe pas dans ce monde. Et moi, je vais enfin reposer en paix, dans un paradis qui acceptera de m'accueillir. Qu'allons-nous faire durant ces cinq derniers jours qu'il nous reste ? Je ne nie pas le fait d'avoir peur que ça se termine, car pour une fois, malgré mon absence à cette réalité, je m'y plais et je suis heureux.
- On va fêter mon anniversaire, Shinso, Denki, Momo et Shoto. Tu seras là ? - À tes côtés, souris-je. - Je sais déjà quel vœu je vais faire. - Ah bon ? Lequel ? - Si je te le dis, il ne s'exaucera pas.
Il touche mon nez du bout de ton doigt et file à salle de bain pour se préparer. Il me demande de lui sortir une chemise noire, un jeans de la même couleur et ses fameuses chaussures rouges. Quand il revient, son sourire est encore plus rayonnant. Il s'habille devant moi, sans aucune gêne, puis il essaie de coiffer sa tignasse. Je ne peux pas lui offrir un cadeau matériel et je me vois mal lui offrir un câlin. Cela dit, ces dernières semaines, il insiste pas mal sur autre chose : avoir une relation plus intime avec moi. C'est tout à fait possible, la question n'est pas là. J'en ai envie, je l'ai senti, mais... Est-il juste de lui accorder cette faveur avant mon départ ?
- On y va ? - Je te suis. - Est-ce que tout va bien ? - Oui, mets tes écouteurs pour me parler.
Il hausse les épaules, ferme son petit studio derrière moi, puis nous nous dirigeons vers le restaurant. Il aime marcher, par chance, moi aussi. Lorsque je le regarde et qu'il fait de même, un magnifique souvenir de lui en tant qu'enfant me reviens. Toute cette innocence qu'il avait n'a pas complètement disparu. En revanche, son regard a changé ; il est plus intense et coquin à la fois.
- J'aimerais un cadeau spécial. - Dis-moi. - J'y ai beaucoup réfléchi et puisqu'il nous reste que cinq jours, j'ai décidé de me faire un cadeau, avec toi en commun. Le spécial viendra de toi. - Qu'as-tu fait ?
Il s'arrête et s'étire pour pouvoir me faire face. Il fait semblant de regarder le ciel, alors que c'est moi qu'il contemple.
- J'ai réservé un mini lotissement sur une île où on sera que tous les deux. Ça ne m'a pas coûté grand-chose, je te promets.
Il savait que j'allais l'interrompre pour lui faire la morale. Je reste serein malgré ce détail, c'est une fois dans sa vie qu'il fait des excès et pour moi. Ça me touche.
- Et, en quoi, puis-je être spécial ? - J'aimerais m'offrir à toi, Katchan.
Il a murmuré cette dernière phrase et a croisé mon regard, comme si le reste du monde n'existait plus. J'ai envie de l'encadrer de mes ailes pour le cacher des autres, mais ça ne fonctionnera pas. Le prendre dans mes bras donnerait un spectacle étrange. Je savais qu'il allait me demander ça, mais je ne m'attendais pas à ressentir autant de chaleur en moi. Une douce chaleur en harmonie avec mes pensées, mes envies et mes sentiments. Si je peux le rendre heureux encore une fois, alors, je suis prêt à tout. Parce que je l'aime.
- D'accord. Je te ferai ce cadeau, chuchotai-je en caressant sa joue du dos de mes doigts.
◇◇◇
À son anniversaire, Izuku a fait un vœu, mais j'ignore lequel. Par contre, il était long, très long, et la bougie a eu le temps de se consommer un peu. Ses amis riaient à côté de lui, ils se moquaient du temps qu'il prenait et quand il a soufflé sur la flamme, ils ont sauté sur lui. Ce qu'ils n'ont pas vu, contrairement à moi, c'est cette petite larme qui a coulé au coin de son œil, son regard triste plein d'espoir et un sourire forcé prêt à accepter son destin. J'ai eu peur qu'il ait des pensées affreuses, mais il m'a confirmé que ce n'était pas le cas, en me parlant de son prochain diplôme. Il m'a rassuré.
- Kat, on est arrivé, chuchote-t-il. Kat ? - Excuse-moi, j'étais dans mes pensées. Je te suis.
Il tend sa main, puis la met dans sa poche. Un de ses nombreux signes qui me confirment ce qu'il aurait fait si j'étais de ce monde. Nous suivons le guide jusqu'au mini lotissement, puis il nous quitte en informant Izuku qu'il viendra le récupérer dans trois jours – le lendemain de mon départ.
Une fois seuls, il fonce dans mes bras et sa force m'oblige à utiliser la mienne pour ne pas tomber. Il me serre d'un amour sincère. Je le sens, je le vois. Ma tête se pose sur la sienne et nous restons ainsi quelques minutes. Jusqu'à... ce que son ventre crie.
- Je vais te préparer un plat. Va te doucher, dis-je en embrassant son front. - Bien. Je fais vite... Mais après manger... Tu seras à moi.
Nombre de mots : 877
Publié le : 31.10.2021
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