2. Izuku

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Tout d'abord la lumière, cet écran blanc qui perçait ses paupières le fit plisser des yeux. Izuku tourna sa tête endolorie vers sa droite, là où le soleil semblait taper le moins fort.

La connexion avec ses nerfs se fit enfin, il sentit tout de suite des douleurs à l'abdomen et vers l'une de ses jambes, mais c'était surtout sa tête qui le faisait le plus souffrir. Comme si juste avant qu'il s'endorme on avait décidé de lui crier à pleins poumons dans les oreilles pendant des heures. Juste à cette pensée il grimaça et ouvrit doucement les yeux tout en se servant de son bras pour créer une barrière d'ombre devant son visage. L'odeur de javel, caractéristique de l'hôpital, le prit direct au nez, et son pouls s'accéléra tandis qu'il essayait de récupérer ses derniers souvenirs. 

Il porta une main à sa tête: un bandage légèrement incliné vers la gauche formait le tour de son crâne, à moitié caché par ses cheveux. Pas grand chose ne lui revenaient en tête, il se souvenait de bruits d'explosions, des flashs de lumière, de la lune qui se reflétait dans les flaques d'eau...Mais c'est tout. Il se releva définitivement, non sans laisser échapper un léger gémissement; il dut se tenir le ventre pour atténuer la douleur que causait ses blessures. 

Izuku tourna la tête vers sa gauche, cette fois-ci en direction de la lumière, tout en plissant légèrement les yeux.

- Ka...cchan?

Katsuki était dos à lui, assis sur le lit qui lui était probablement attribué. Il faisait face à une immense fenêtre si lumineuse qu'Izuku eu du mal à regarder dans cette direction plus longtemps. 

- Est-ce qu'on est...à l'hôpital? Il balaya la pièce du regard rapidement, à part un siège, une table et une télé il n'y avait pas grand-chose. Au fond du mur à sa droite se profilait le début d'un couloir qu'il qualifia comme étant l'entrée de la chambre. Derrière le mur se trouvait sûrement la salle de bain. 

Très bien, il avait déjà compris où il était, restait à comprendre pourquoi. Enfin il se voilait un peu la face, évidemment qu'il savait pourquoi. La cause principale de sa venue...non, de leur venue, était sûrement là, juste à côté de lui. 

- Est-ce qu'on a-...

- Arrête de me poser des questions inutiles, viens plutôt me donner une bonne raison pour que je vienne pas t'arracher la tronche. Katsuki se leva et se retourna vers Deku, les yeux animés par une colère qui n'était étrangère à personne.

- Une...une bonne raison?? Une bonne raison de quoi?

Izuku déglutit, il ne pensait vraiment pas finir dans ce genre de situation. Coincé dans un endroit aussi étroit, avec comme seule issue une porte qu'il n'atteindra jamais à temps vu son état. Kacchan contournait son lit, mais fut vite stoppé par la perfusion qui, ne suivant pas ses mouvements, tomba lourdement sur le sol dans un bruit métallique. Dans sa chute, le tube avait tiré sur son bras et Katsuki dut se faire violence pour que son visage ne laisse percevoir aucune once de souffrance.

- Kacchan!" Izuku, horrifié, tenta de se lever mais sa jambe gauche qui se révéla être dans le plâtre ne fit que l'handicaper, il n'arrivait même pas à descendre du lit, trop précipité. Tu es perfusé!

- Me regarde pas comme ça le nerd! Pourquoi tu m'observes avec ce petit air compatissant alors que c'est de ta faute! Gronda t-il en la ramassant. 

- C'est moi qui t'es fais ça? 

Katsuki continua d'avancer, cette fois-ci en tenant fermement la perfusion, et il passa devant le lit de Deku pour disparaître derrière le mur. Un bruit de claquement de porte suivit d'un loquet qui se ferme se firent entendre, apparemment il avait trouvé la salle de bain. 

Izuku ne savait plus par où commencer. Entre l'amnésie qui l'empêchait de comprendre la cause de leur combat, leur état actuel et Katsuki, il était un peu perdu. Son dernier souvenir "normal" c'était l'internat du lycée: il était assis sur un des canapés du salon, son téléphone à la main. Après ça, il se souvenait juste de la nuit, de Kacchan qui s'acharnait sur lui. Son cœur se serra; ça ressemblait tellement à l'évènement du terrain Bêta qu'il eu l'impression de confondre les souvenirs. Alors ils s'étaient rebattus? Il était pourtant persuadé que lui et Katsuki en avaient fini avec ça.

C'est à ce moment-là qu'il repensa aux autres, à sa classe qui l'attendait, à All Might qui devait être infiniment déçu et à sa mère, sûrement morte d'inquiétude. Une boule d'émotions amère se forma au fond de sa gorge lui arrachant un petit hoquet douloureux, mais il se força à la retenir en se mordant la lèvre inférieure et en plaquant une main sur sa bouche: son abdomen était encore trop endommagé pour supporter les soubresauts d'un sanglot. Dans son état, pleurer n'aurait fait qu'alimenter sa douleur physique.

Il réussit tant bien que mal à se calmer, en fait il commençait tout juste à se sentir seul lorsqu'une porte s'ouvrit devant lui: un infirmier entra, un dossier à la main. 

- Oh, t'es réveillé, parfait. Il s'arrêta et scruta la pièce en fronçant les sourcils: Attend il est passé où ton pote? 

- Ah, je crois qu'il est parti dans la salle de bain.

- Il est vivant?" La dureté de son regard fit vite comprendre à Izuku qu'il les soupçonnait de s'être battus. 

- Oui! Oui bien sûr! On n'aurait jamais osé..." Izuku marqua une légère pause: Hum...on est à l'hôpital, pas vrai? 

- Ouais, je venais pour vous donner à manger mais apparemment je vais aussi pouvoir en profiter pour te faire un topo vite fait." Il s'assit sur le petit tabouret à droite du lit et se pencha vers sa feuille. Alors toi...tu as le crâne fêlé, quatre côtes de cassées à gauche, deux à droite et pour finir en beauté ton fémur gauche est lui aussi cassé. Tu vas devoir rester ici au moins une semaine si tu fais pas de bêtises. Oh et juste entre nous, sache que dans ton cas les blessures sont plus douloureuses que dangereuses, mais dans celui de ton voisin c'est l'inverse, surtout avec la perforation de son artère. Surveille-le ton pote, ça m'a l'air d'un vrai casse-cou. 

- Ah, désolé si il vous a causé des ennuis! 

- C'est bon, on gère. Ah j'oubliais, il est possible que t'es quelques petits problèmes d'amnésie dû à ton trauma crânien mais rien de grave, je peux pas encore l'affirmer mais ça peut revenir ou pas, ça dépend de t-"

L'infirmier fut interrompu par la porte de la salle de bain qui claqua et Katsuki ressortit en contournant les deux autres, sans prendre la peine de leur adresser ne serait-ce qu'un regard.

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Hey! Je me permets une petite interruption, je tenais à faire un plan de la chambre parce que j'ai vraiment galéré à la décrire. Ça parait très clair dans ma tête parce que je visualise déjà la pièce mais je reconnais que mes capacités de description d'image sont très limitées...

 Ça parait très clair dans ma tête parce que je visualise déjà la pièce mais je reconnais que mes capacités de description d'image sont très limitées

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Bon, au moins j'aurais essayé ptdr

Deux lits, une télé et un rideauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant