4. Irresponsabilité des cris

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Ochaco, Iida, Shoto et Izuku se retournèrent tous vers la porte qui venait de s'ouvrir. 

- Bouge Denki, on va se faire attraper !

- Prff le bruit que t'as fais en ouvrant la porte! Ricana le concerné. Si on se fait prendre c'est ta faute!

Eijiro et Denki entrèrent dans la chambre en refermant délicatement la porte derrière eux. C'est lorsqu'ils aperçurent l'unique lit de Deku et ses invités que leurs sourires s'effacèrent. 

- Euh bah...on s'est trompé de chambre? Marmonna Denki en regardant son téléphone.

- J'aurais dû aller regarder à ta place!

Deku regarda les deux amis de Katsuki avec soulagement. Même si apparemment ce qu'ils venaient de faire n'était pas très réglo, son voisin aura finalement l'occasion de pouvoir discuter avec ses amis. 

- On a tiré le rideau mais Kacchan est juste derrière...

- Raah Deku tu pouvais pas fermer ta gueule? Grogna l'autre en tapant sur le rideau, ennuyé.

Kirishima et Kaminari disparurent rapidement derrière ledit rideau tout en saluant les autres, pressés de pouvoir discuter. 

- Attends...Deku, tu partages la même chambre que Bakugo? marmonna Ochaco, inquiète. 

- Ah mais ne t'inquiète pas pour ça, tout va bien! On a de quoi se séparer, c'est comme si on avait deux chambres séparées, c'est pas si gênant.

- Je crois que ce n'est pas ce que veut dire Uraraka... Shoto s'avança. "Midoriya, tu  as bien dis que tu n'as plus aucun souvenir d'hier, pas vrai?

Izuku baissa la tête. Il n'y avait pas vraiment de quoi être gêné, ce n'était pas de sa faute si son amnésie l'handicapait. Mais tout de même, il avait l'impression d'avoir tout fait à côté de la plaque. Shoto reprit la parole:

- En fait, on sait pas grand chose non plus, on est que deux à avoir été témoin de la scène. Hier soir, vous vous êtes battus-...

- de manière totalement irresponsable. Coupa Tenya en relevant ses lunettes, puis laissa Todoroki continuer.

- ...devant l'internat. Moi et Iida on vous a entendu crier alors on est sorti, mais on a pas entendu ce que vous avez dit. Vous vous êtes même pas arrêté en nous voyant. Et..." Il marmonna pour être sûr que Bakugo n'entende pas. ...C'était plus toi que lui qui était prêt à tuer l'autre."

Ochaco donna un léger coup de coude sur les côtes de Shoto.

- La plupart des blessures que t'as là c'est en partie de ma faute, j'ai essayé de t'arrêter le plus calmement possible mais t'étais si-

- Todoroki!" Ochaco se tourna vers Deku: on ne sait pas pourquoi vous vous êtes battus, mais t'avais sûrement une raison pour être en colère. Si tu l'as oublié c'est pas plus mal non? Comment tu te sens?

Encore une fois, Izuku eu un peu de mal à comprendre ce qu'on venait de lui annoncer. Lui, il avait été en colère au point de faire venir Kacchan à l'hôpital? Il n'était ni choqué ni surpris, mais plutôt pensif; il releva la tête en souriant nerveusement:

- Je vais bien, je suis tellement désolé si je vous ai causé du tort, ça ne se reproduira plus...

- Tout va bien Midoriya, personne ne t'en veut.

- D'ailleurs si ça te rassure on a rien dit aux profs, juste que vous vous êtes un peu chamaillés. ajouta Ochaco en faisant un clin d'œil. 

Ils purent ensuite discuter quelques minutes avant que l'infirmier ne vienne les chercher. Celui-ci était si fatigué qu'il ne remarqua même pas qu'Eijiro et Denki avaient été de trop. Ils repartirent donc tous les cinq après une demi-heure de visite. 

De nouveau seul, Deku se mit à observer curieusement le rideau à sa gauche, tout en se demandant de quoi avait bien pu parler Denki, Eijiro et Katsuki. 

***

Kirishima apparut derrière le rideau suivit de Kaminari, tous les deux avaient un léger sourire aux lèvres. 

- Hey Bakubro, comment ça va? La forme? S'exclama Eijiro en s'appuyant sur le lit du blessé, celui-ci était resté penché sur son téléphone, le visage neutre. 

- Ça va.

Un léger silence prit place avant que Kaminari ne le brise:

- Alors comme ça on se fait défoncer par Mid-...Hmph!

- Tu veux mourir Denki? Chuchota Eijiro après avoir violemment plaqué sa main sur la bouche de son ami. Dis, comment ça s'fait que tu partages la même chambre que Midoriya?

- J'sais pas.

Denki et Eijiro se regardèrent en haussant les épaules. 

- Katsuki!" Kirishima s'appuya un peu plus sur le lit. "Lève un peu la tête de ton téléphone! Tu sais pas comment on a galéré pour venir jusqu'ici sans se faire prendre, c'était super chaud!

-  Les infirmières aussi. Rajouta Denki avant de se prendre le portable de Bakugo dans la figure. Apparemment essayer de détendre l'atmosphère avec des blagues douteuses se révélait inefficace.

- Charge ça plutôt que de dire des conneries! Grogna Katsuki avant de se lever. Pourquoi vous êtes venu, vous êtes pas sensé avoir cours?

- Si, mais on a eu l'autorisation d'Aizawa pour venir te voir, et puis on était super inquiet que t'es quelque chose de grave! C'est vrai, si Shoto avait pas été là...

-  S'il avait pas été là j'aurais défoncé Deku et lui seul serait à l'hôpital aujourd'hui, c'est tout. Arrêtez de me soûler avec cette histoire.

- Une dernière chose. Denki rendit le téléphone à Bakugo: Tu veux pas nous dire ce qu'il s'est passé? Vous aviez l'air grave sérieux, alors on se demandait... 

- C'était rien.

- Tu déconnes Katsuki ! Y'a forcément un truc... S'exclama Eijiro en soutenant un regard inquiet vers son ami. 

- J'ai dis que c'était RIEN! Si vous avez rien d'autre à me dire, vous pouvez dégager.

Malgré l'humeur extrêmement irritée de Katsuki, Kaminari et Kirishima décidèrent d'un commun d'accord d'oublier cette histoire et de faire comme si de rien n'était, non seulement pour ne pas que le dialogue s'envenime mais aussi pour apaiser leur ami. La conversation se fit donc plus sereine et dura jusqu'à ce que l'infirmier vienne les récupérer. Une fois tous sorti, l'infirmier revint voir les blessés, il dégagea le rideau pour pouvoir s'adresser à Katsuki et Izuku en même temps:

- J'ai autorisé deux de vos profs à venir vous voir, apparemment ils ont des trucs à vous dire. Bref ils arrivent dans pas longtemps, profitez du calme en attendant.

L'infirmier reparti, le silence régna de nouveau. Izuku regardait le bouquet que Shoto lui avait offert, les fleurs sentaient le printemps et atténuaient l'odeur de l'hôpital qui le prenait au nez depuis le matin. Kacchan, lui, continuait de passer son temps sur son téléphone, celui-ci complètement chargé. 

La porte toqua avant de s'ouvrir. La pression monta lorsqu'Aizawa pénétra la pièce; son regard en disait long sur ce qu'il pensait de la situation. 

- J'crois qu'on doit parler. 

Deux lits, une télé et un rideauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant