Avertissement : Tout les faits énoncés ne viennent pas d'Isayama mais de moi ( Ils sont purement inventés étant donné que le background de Marco n'est pas révélé ).
Marco est assis juste à côté de toi, sur le parterre de lys chantonnant. Il ne t'a pas adressé un mot depuis que tu es arrivée, mais cela ne veut pas dire qu'il te boude, il est juste perdu dans ses pensées.
Un peu ahuri par cet air mystique qu'a pris le garçon, tu lui tires la manche et il se retire vite de sa rêverie. Dans un sourire semis-livide, il te dit bonjour et repli ses jambes vers son torse, comme s'il était pris sur le fait alors qu'il s'apprêtait à faire une bêtise.
" Ca ne va pas ? " Lui lances-tu doucement, cherchant ses yeux fuyant vers l'horizon de ton curieux regard.
Rougissant, Marco avoue qu'il se souvenait de rudes épreuves :
" Je t'avais dit, hier, dans ma lettre, que je voulais te parler de ce sujet en face. - Il marque une pause et se passe la langue sur les lèvres brièvement - Il est temps de dévoiler pourquoi je suis là... Ecoute, T/p, lorsque j'étais petit, mes parents m'ont conditionnés pour que je parte rejoindre le bataillon d'exploration. C'était leur rêve, et ils voulaient que je leur fasse honneur ; mais moi j'avais envie de rejoindre les Brigades spéciales... "
" Qu'est-ce que tu as fait ? "
" Je suis parti, comme un lâche. J'ai couru, j'ai couru jusqu'à en tomber. Je suis tombé jusqu'à en saigner. Et j'ai saigné jusqu'à ce que mes plaies n'aient plus rien à relâcher. Et c'est tout naturellement que je suis ici, pour les refermer. Du moins, je le pense... "
Tu voudrais l'attraper, le chiffonner, le pleurer, le réconforter, mais tout ce qui sort de ta bouche est une sourde exclamation. Une onomatopée de regret, lasse et pitoyablement compassionnée, un "oh" tristement doux qui annonce vos similitudes. Tu voudrais l'enlacer, le supplier, le faire vivre et le faner, l'éblouir et l'atténuer, le comprendre et le contredire. Alors, tu souffles juste et laisses ta main reposer sur son épaule.
Le chant des lys devient de plus en plus fort, comme s'il partageait vos peines, il grouille sous la terre, ressort par les terriers, s'entremêlent et revient à vos pieds. Il tourne, tourne, tourne encore comme une roue qui suivrait sa route. Et d'un coup, à l'étonnement général, meurt et s'étouffer lorsque passe un oiseau par-dessus vos têtes ; c'est un corbeau à l'étrange bague à la patte, il part vers le mur Maria... c'est un des oiseaux voyageur du Roi.
Souriante, tu lances à Marco :
" Tu voulais rejoindre les Brigades spéciales non ? "
"Oui ! - Hoquète Marco, mettant son poing instinctivement sur son cœur - J'en ai toujours rêvé !"
Tu soupires :
"Je voulais le faire pour Ernest...Alors, si on y allait tout les deux, et que nous prouvions nos valeurs ? "
En fond, le chant reprends, plus fluet que la dernière fois, presque timidement.
" C'est d'accord. - Annonce Marco en t'attrapant la main - Allons-y tout les deux, guérissons-nous... "
" Oh je crois que je suis déjà guérie ! - Dis-tu en rigolant - Et je ferai tout pour ne plus jamais me les rouvrir...mes plaies "
Marco hoche la tête, enlevant sa main de la tienne, et vient s'allonger dans les lys. Deux abeilles viennent se poser sur les fleurs, il les regarde naïvement jusqu'à ce que tu t'allonges avec lui, regardant les deux insectes s'éloigner. Tu chuchotes, alors que le chant est si bas qu'il est presque indistinct dans le brouhaha de la faune :
" L'oiseau qu'on a vu...J'ai l'impression qu'il en dit long sur ce monde... Les deux abeilles aussi..."
" C'est un fait ? - Te murmure Marco.- "
" Non, juste un pressentiment.. .-Tu tournes ta tête vers la sienne - On a qu'à aller se présenter demain ? T'en dis quoi ? "
" Parfait ! - Son sourire est angélique - Le plus tôt sera le mieux ! "
Tu lui rends un léger rictus, jusqu'à ce que le chant s'efface, et que les lys se taisent. Leur tâche accomplie.
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A Shiganshina, les foules marquent les places, marchent dans les allées et crient de frustration. L'oiseau passe au-dessus de leur tête, survole les maisons et se pose dans une particulièrement bien construite comparée à toutes les autres.
Une femme réceptionne le mot, le lit, puis le déchire en serrant les dents. Quelques secondes plus tard, elle sort de son balcon, s'arrête à la barrière alors que les foules commencent à s'amasser en bas, et elle s'exclame :
" Allez-y, prenez les armes ! Ne soyez pas des oiseaux en cage encore plus que nous le sommes déjà, ne vous laissez pas mourir sans vous battre ! Le signal est donné, je me suis décidée ! "
Après ça, une vague d'hommes et de femmes sortaient du mur Maria et s'élançaient vers le lointain.
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Marco X Reader " Le chant des lys. "
ФанфикDans un champ au centre du mur Rose, un jeune homme vient écouter le vent lui murmurer des poèmes. Entre les quelques fleurs qui vireront au rouge, un chant perdure, faisant apothéose aux sourires du garçon. Alors que l'ode se perd sous la terre, le...