Ton plafond te paraît aussi captivant qu'un des plus grand chef-d'œuvre que l'Homme ai pu créer tellement tu es perdue dans tes pensées.
" Je suis vraiment bête, j'ai réagi sur un coup de tête... "
En dehors de chez toi, la pluie a recommencée à tomber, dégoulinante de déception. Le temps a vraiment cette ironie d'être toujours accordé à tes humeurs...
Entre avant-hier et aujourd'hui il s'est passée autant de choses qu'en une année pour toi...
Penchant ta tête vers une chaise, Marco y est assis, aplatit contre le dossier, se tenant le cœur comme s'il allait défaillir à tout moment. Il regarde la pluie tomber, affichant une moue pleine de honte...
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Les rues pavées s'étaient mise à s'enchevêtrer devant vos yeux ; Marco marchait plus vite que toi, impatient de postuler pour l'armée. Etant donné que tu n'étais jamais rentrée si loin dans le mur Sina, tu ne pouvais pas savoir si l'amoncellement de foules violentes autour de stands aussi petit qu'une table de nuit était normal. Néanmoins, tu mettais ce détail de côté et t'avançais vers une grande bâtisse.
Une inscription sur un panneau en bois laissait à penser que c'était bien ici que vous deviez vous présenter. Marco tournait la poignée ronde en jetant un bref regard vers toi, soufflait un grand coup, et ouvrait lentement en passant sa tête timidement.
Un son, quelque chose tombait derrière la porte. Ca gesticulait, gloussait, criait, jurait. Tu tapotais l'épaule de ton ami mais il ne répondait pas, t'impatientant, tu ouvrais la porte le plus que possible.
Devant toi, découvert au grand jour, se trouvait une femme à l'œil plein de rage. Elle hurlait comme une mégère, faisait tomber de l'argenterie et statues à l'effigie du roi.
" Vous ne nous aurez pas ! Nous savons que vous mentez ! Je me révolterai, je me révolterai jusqu'à crever de ma réussite ! - Elle attrapait un garde venant en renfort et lui brisait un vase en pleine tête - Nous aussi nous pouvons vivre ! "
Sur-ce, elle repartait vivement en vous bousculant au passage, à défaut de vous réserver le même sort que les autres soldats. Certains étaient étalés sur les parquets, gisant dans leur propre mare de sang, d'autres se tenaient le bras ou le derrière de la tête. Un dernier restait caché sous un escalier, à l'ouest du bâtiment.
Tu osais prendre la parole dans ce silence de mort entrecoupé de cris douleur :
" Qu'est-ce qu'il s'est passé ? "
Le garde qui s'était retranché dans sa cachette, arrivait à grand pas, fou de colère :
" Le peuple se révolte, le peuple veut la guerre ! Voilà ce qu'il se passe ! Nous avons une sale bouse, un des merdiers les plus immense en guise de Roi ! Voilà ce qu'il se passe ! "
Il tournait du regard vers un buste à l'effigie de sa Majesté et le fracassait violemment contre le sol. Marco sursautait au moment où son visage de marbre se brisait contre le sol dur. Il sortait de l'encadrement de la porte et s'avançait vers l'homme en colère. D'un coup, se plantait devant lui, le surpassant d'au moins vingt ou trente centimètres. Il le regardait de haut, et employait un ton que tu n'avais jamais entendu auparavant chez lui :
" Un mot de plus et tu y passes. "
Le type haussait des sourcils et essayait de le pousser en arrière, il levait la tête avec un air de défi.
" Ecoute sale gamin, arrête de penser qu'on vit dans un monde parfait. Le roi est un salaud, voilà la réalité ! Le roi est un égoïste qui pense qu'à tout garder pour lui ! Regarde ! - Il pointe ses camarades du doigt, leurs faces écorchées par les bouts de verre se tordant de douleur - Regarde ce qu'il en résulte ! Et après, c'est qui qui se prend tout ? Beh c'est nous ! "
Lui attrapant le poignet, Marco retournait le bras de l'homme vivement, ce qui lui faisait échapper un vif cri de souffrance.
" Avant de dire des conneries pareilles, arrête de te cacher comme un lâche... "
Des bruits de nouveaux gardes arrivaient du bout de la rue, tu sortais du bâtiment et voyait tout un groupe courir vers toi, tu te mettais à crier :
" Euh Marco ! On doit y aller ! "
Repoussant le gars sur les débris de verre, le garçon venait dans ta direction, et sans mot à dire, tu lui attrapais le bras et fuyait avec lui jusqu'à chez toi.
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Marco X Reader " Le chant des lys. "
Hayran KurguDans un champ au centre du mur Rose, un jeune homme vient écouter le vent lui murmurer des poèmes. Entre les quelques fleurs qui vireront au rouge, un chant perdure, faisant apothéose aux sourires du garçon. Alors que l'ode se perd sous la terre, le...