C'était un après-midi d'été.
Il faisait chaud, il faisait beau.
Les corps aussi étaient chauds,
mais à l'époque ça ne me dérangeait pas.D'ailleurs, celui d'Alizée était tout prêt du mien.
Nos bras, collés l'un contre l'autre.
Nos petits corps d'adolescents qui se frôlent innocemment.« - Alizée, j'aime plus les gens depuis que je t'ai vue.
- Et pourtant, les gens sont intéressants. Tu ne devrais pas te détourner d'eux pour moi.
- Je veux plus rêver ! Je voudrais que tu viennes !
- Que je vienne où ?
- Me faire voler, me faire je t'aime.
- Tu dis n'importe quoi. »
Elle avait raison.
Je disais n'importe quoi à l'époque.
Je m'en rends compte, maintenant que je me souviens.Cette sensation, d'images, d'odeurs, de sons qui reviennent en mémoire, peu à peu, sans qu'on ne les contrôle.
Ces mini-séries qui font pleurer autant que sourire,
tout dépend de l'épisode.Oui je peux le dire.
Je me souviens.
Alizée et moi, sur le port.
Assis l'un à côté de l'autre,
ne se touchant que par la peau de nos bras.Et pourtant l'amour était déjà là.
Il a toujours été là, il me semble.
Mais ça, c'est impossible d'en être sûr.
Il faut que je me souvienne davantage.
Encore plus.
Toujours plus.Il faut qu'Alizée me revienne.
Et pour ça il faut que je me souvienne.Il faut que je me souvienne.
Il le faut.Tant qu'Alizée est toujours là.
Si proche et si loin à la fois.Mais cet homme.
Qui est-il pour elle ?Il n'était pas là avant.
Il n'y avait qu'Alizée et moi,
nous étions très bien comme ça.Il n'était pas là, lui, quand on mangeait des glaces en observant les gens au marché.
Il n'était pas non plus là quand je restais des heures à consoler Alizée de ses chagrins perpétuels.
Il n'était pas là, point.Ce n'était que moi.
Alors pourquoi maintenant ?
Pourquoi quand je reviens ?Maintenant que j'arrive à me souvenir ?
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coup de soleil sous nos je t'aime
RomanceMao et Alizée, c'est une enfance aux senteurs d'été, le vent en poupe et de la glace fondue qui dégouline sur leurs doigts. Les enfants crient et jouent. Les parents sourient, mais pas à nous. Mao et Alizée sont là, face à face et pourtant si loin...