coup de soleil sous nos je t'aime

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La partie est finie,
j'annonce un match nul.

La bataille a été rude;
aucun joueur n'en ressort indemne.

J'ai le cœur boursouflé, pensant à ce qu'il est advenu de nous.
L'injustice est flagrante, les inégalités marquées,
pourtant tout semble logique.
Comparaison d'une société déshumanisée.

Alizée,
j'ai attrapé un coup de soleil quand
celui-ci s'était déjà couché,
août sur le calendrier,
le plus froid des hivers dans mon cœur.

J'ai attrapé un coup d'amour
au goût de glace fondue, d'enfance salée
où ton sens aigu des métaphores me faisait grandir chaque jour un peu plus.

J'ai attrapé un coup de je t'aime
quand tu n'es plus là pour te l'avouer,
un je t'aime murmuré dans le vide,
à qui veut l'entendre,
l'entendra.

Je pense que tu me manqueras toujours,
comme le soleil manque aux étoiles le matin venu.
Le temps ne pourra combler ce vide que tu as laissé en moi.

Douce mélancolie d'été est parfois mortelle,
notre adolescence s'est faite assassiner.

Bienvenue dans la réalité.

Ici on ne pleure pas,
on n'oublie pas,
on subit.

On encaisse en silence,
on attend que le temps fasse son boulot pour repartir de plus belle.

Je ne regrette rien de notre histoire et je la clamerai haut et fort.
Bien sûr, j'aurais préféré une autre fin.

Une fin où tu pourrais balancer ces derniers mots avec moi,
histoire de conclure en beauté.

Mais tu n'es pas là.

Désolé,
je t'ai finalement laissée tomber.

Maintenant
je comprends ce que tu voulais dire quand tu me soufflais songe à la douceur au creux de l'oreille,
tes cheveux chatouillant légèrement ma peau.

J'y songe depuis quelques temps,
et le monde ne m'a jamais
paru aussi beau.

« et je suis sûre que parmi vous,
il y en a qui pensent,
parfois à des amours gâchées,
il y a deux, trois ou dix ans.
ce n'est pas pire après dix ans.
ça n'augmente pas nécessairement avec le temps,
ce n'est pas un investissement
le regret. »